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Parapharmacie : bousculées par les boutiques spécialisées, les pharmacies crient à l'illégalité
Publié dans La Vie éco le 11 - 07 - 2011

Le marché pèse 470 MDH, dont moins de 50% pour les pharmaciens. Ils estiment que les espaces spécialisés ne respectent pas la réglementation et cassent les prix. Le ministère de la santé invité à faire respecter la loi.
Crèmes, écrans protecteurs, compléments alimentaires, complexes vitaminés…, les produits de parapharmacie ont le vent en poupe. Un marché qui, au cours des ces cinq dernières années, a enregistré une croissance soutenue. Partagé entre les officines, les boutiques spécialisées et les petites échoppes, il rapporte aujourd'hui un chiffre d'affaires non négligeable estimé à 470 MDH.
Pas étonnant donc que les pharmaciens qui se plaignent continuellement de la baisse de leurs revenus provenant de la vente de médicaments montent au créneau pour défendre leur bifteck. Pour eux qui contrôlent à peu près la moitié du marché, le segment est porteur mais demeure anarchique. Et pour cause, le non-respect du dahir 17-04 portant code de la pharmacie et du médicament. Dans son article 4, en effet, la réglementation définit les produits parapharmaceutiques, malgré l'absence de substances vénéneuses -ou toxiques-, comme des médicaments en raison de leurs indications thérapeutiques. Ainsi sont considérés comme médicaments et relèvent donc de la distribution en officine, les produits tels que les dermo-cosmétiques car ils sont prescrits par un dermatologue, certains consommables et appareils utilisés en traumatologie ou encore les compléments alimentaires prescrits en traitement d'appoint en cas d'affections lourdes. Partant de cette définition, la distribution de ces produits relève, selon les officiaux, du circuit pharmaceutique. Pourtant, il en est autrement sur le terrain. «Aujourd'hui, les produits déterminés par le dahir 17-04 sont largement commercialisés dans les espaces de parapharmacie et aucun contrôle n'est exercé par le ministère de tutelle», dénonce un membre du bureau du syndicat de Casablanca. Cette instance, à l'instar de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM), interpelle les pouvoirs publics pour une organisation de cette activité. Car, souligne la fédération des syndicats, la désorganisation actuelle dissuade les pharmaciens de développer leur activité parapharmaceutique. Aujourd'hui, en effet, nombre d'officines ont abandonné la commercialisation de ces produits en raison de la forte concurrence des espaces spécialisés. Outre la distribution jugée comme étant «illégale» des produits, cette activité souffre, contrairement aux médicaments, de la non-réglementation des prix de vente.
Les écrans et les hydratants en tête des ventes
En réalité, les points de vente spécialisés pratiquent aujourd'hui des prix de 25 à 30% moins élevés que les pharmaciens, souvent obligés de s'aligner pour garder leur clientèle. Il y a toutefois des officines qui s'en sortent bien, notamment dans la capitale économique et à Rabat. Leurs ventes de produits parapharmaceutiques représentent 60% du chiffre d'affaires. Mais c'est sans doute parce qu'aucun commerce de parapharmacie n'existe à leur proximité. Ces exceptions confirment que la part de la parapharmacie dans le chiffre d'affaires d'une officine varie, d'une ville à une autre et en fonction de son emplacement, comme c'est le cas pour toutes les activités commerciales. Mais l'écrasante majorité des officines est loin de cette proportion. Ainsi, la FNSPM précise que la part de la parapharmacie se situe entre 15 et 25% dans une officine des quartiers du Maârif, Aïn Diab et du centre-ville de Casablanca, ou de l'Agdal, à Rabat, alors que dans les quartiers à pouvoir d'achat moyen, elle atteint seulement 5%, étant donné la concurrence des petites échoppes. A noter que la bataille la plus intense porte sur les écrans protecteurs qui «représentent 70% des ventes», d'après une étude réalisée par la profession. Viennent en seconde place les crèmes hydratantes et enfin les compléments alimentaires et les produits d'hygiène corporelle. L'étude révèle également que 90% des ventes sont réalisées dans le milieu urbain et note une évolution, durant les deux dernières années, de la parapharmacie dans les petites agglomérations.
En dépit des difficultés dues à la désorganisation du marché, les pharmaciens sont d'avis que le marché recèle de grandes opportunités et peut encore se développer à condition que le circuit de commercialisation soit réglementé et que les prix de vente soient encadrés. Ils ont à cet égard sollicité l'intervention du ministère de la santé, mais pour l'heure les contacts n'ont abouti à aucun résultat.


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