Le volume des transferts de fonds internationaux acheminés par les établissements de paiement a atteint 65,8 milliards de dirhams (MMDH) en 2024, marquant une progression annuelle de 10 %, selon les données publiées par Bank Al-Maghrib (BAM) dans son rapport annuel sur la supervision bancaire. Ces envois de fonds proviennent en majorité du continent européen, qui en concentre 74 %, devant les pays du Golfe (13 %), l'Amérique (11 %) et l'Afrique (2 %), précise l'institution monétaire. Les dix premiers pays émetteurs représentent à eux seuls 90 % du total. La France occupe le premier rang (25 %), suivie par l'Espagne (19 %), l'Italie (11 %), les Etats-Unis (9 %), l'Arabie saoudite et la Belgique (7 % chacune). La ventilation territoriale montre que plus de 60 % de ces flux sont à destination des régions de Casablanca-Settat, de l'Oriental, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. La seule ville de Casablanca en capte plus de 14 %, les transferts qui y parviennent étant majoritairement originaires d'Europe (56 %), notamment de la France (25 %), de l'Italie (13 %) et de l'Espagne (6 %), suivis de ceux en provenance du Conseil de coopération du Golfe (21 %) et de l'Amérique du Nord (16 %). Bank Al-Maghrib souligne également l'essor du canal numérique, dont le volume a atteint 7,6 MMDH en 2024, contre 4,8 MMDH un an plus tôt. «Cette progression atteste d'un recours croissant aux transferts dématérialisés, dont la part dans le total global demeure toutefois encore limitée», observe BAM. Quant aux transferts nationaux effectués par les établissements de paiement, leur volume s'est établi à 50,2 MMDH à fin 2024, contre 48,7 MMDH en 2023, soit une hausse de 3 %. Casablanca constitue là encore un pôle prépondérant, avec 22 % du total émis depuis cette métropole.