Intervenant à l'ouverture d'une conférence régionale sur l'intégrité publique, le président de l'INPPLC, Mohamed Benalilou, a indiqué que «chaque indicateur positif enregistré aujourd'hui doit être perçu comme un nouveau point de départ et non un motif de confort». Suivez La Vie éco sur Telegram Le Maroc a réalisé des résultats importants au niveau de plusieurs indicateurs de l'intégrité publique, reflétant une image « positive » de la structure législative, réglementaire et institutionnelle y afférente, a affirmé, mardi à Rabat, le président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohamed Benalilou. S'exprimant à l'ouverture d'une conférence régionale sur l'intégrité publique, organisée par l'INPPLC en partenariat avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), M. Benalilou a souligné que l'adhésion volontariste du Maroc au Programme des indicateurs d'intégrité publique de l'OCDE « ne relève pas d'un acte technique, mais procède d'un choix souverain », attestant d'une ferme conviction que la transparence est une source de confiance et de légitimité fondée sur la compétence et la reddition des comptes. «Chaque indicateur positif enregistré aujourd'hui doit être perçu comme un nouveau point de départ et non un motif de confort», a-t-il fait observer, appelant à « plus d'audace dans l'exécution, à une mobilisation renforcée en matière de coordination, ainsi qu'à un suivi et une évaluation plus approfondis » Il a, dans ce sens, relevé que les institutions de gouvernance indépendantes sont appelées à être la voix de la critique constructive et la conscience d'une réforme responsable dont la réussite ne se mesure pas uniquement à l'existence de stratégies, mais à leur impact concret sur la vie des citoyens. Pour la prochaine étape, l'accent doit être mis sur la garantie de l'effectivité des lois et la durabilité de leurs effets sur la société, à travers une mobilisation collective et une implication accrue des citoyens et de la société civile dans l'évaluation des politiques publiques, a-t-il estimé. De son côté, le directeur adjoint de la Gouvernance publique à l'OCDE, Janos Bertok, a indiqué que l'Organisation offre une plateforme de partage d'expériences et de bonnes pratiques en matière de promotion de l'intégrité, afin d'accélérer les réformes et de les adapter aux contextes nationaux. L'appui de l'OCDE, a-t-il expliqué, s'articule autour de trois axes majeurs, notamment un dialogue adossé à des preuves, l'appui à la collecte et à l'analyse des données, ainsi que le recours aux normes et recommandations de l'Organisation au profit des pays membres et partenaires. Pour sa part, le directeur de l'Intégrité et de l'Ethique au Cabinet Office du Royaume‐Uni, Simon Madden, a qualifié l'annonce de l'adhésion officielle du Maroc à la Recommandation de l'OCDE sur l'intégrité publique d' «événement historique» et de « tournant majeur » pour le Royaume et pour toute la région, précisant que le Maroc est le premier pays de la région à adopter ce référentiel international. M.Madden, également président du Groupe de travail de l'OCDE sur l'intégrité publique et la lutte contre la corruption, a indiqué que cette décision reflète l'ambition forte du Maroc de renforcer la gouvernance publique, d'intensifier la lutte contre la corruption et de consacrer une culture de l'intégrité dans les secteurs public et privé. Il a, en outre, assuré de la disposition du Groupe de travail à accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de ladite recommandation et dans le partage des bonnes pratiques y afférentes.