Les travaux du 2è Sommet mondial du Développement Social ont démarré mardi à Doha, avec la participation de représentants des Etats membres de l'organisation des Nations Unies, dont le Maroc ainsi que des institutions régionales et internationales. Suivez La Vie éco sur Telegram Le Royaume est représenté à ce Sommet de trois jours par une délégation comprenant le secrétaire d'Etat chargé de l'insertion sociale, Abdeljabbar Rachidi, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, et l'ambassadeur de SM le Roi au Qatar, Mohamed Sitri. Placé sous le thème « Ensemble pour un développement social global et durable », ce Sommet se propose de renouveler l'engagement international pour la réalisation de la justice sociale, l'éradication de la pauvreté, le renforcement des opportunités d'emploi et d'insertion social, et ce dans le cadre de la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Dans une allocution à l'ouverture de ce Sommet, l'Emir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, a relevé que le développement social n'est pas un choix mais, « une nécessité existentielle », estimant à que face aux défis qui se dressent devant sa réalisation, en l'occurrence la pauvreté, le chômage et la disparité sociale, il est indispensable d'œuvrer à la faveur d'une coopération et une solidarité efficaces de la communauté internationale. « Alors que nous célébrons cette année le 80è anniversaire de la création du système onusien, ce Sommet nous offre l'opportunité de renouveler l'engagement envers sa Charte, et de la coopération multipartite parmi ses institutions en vue de doubler d'efforts à la faveur de la consécration de la valeur du développement social en tant que condition sine qua non pour atteindre la paix, la prospérité, et la stabilité pour tous », a-t-il dit. L'Emir du Qatar a fait part de sa conviction que la Déclaration de Doha qui vise à souligner l'engagement pour une vision politique, économique et morale du développement social, telle que fondée sur la dignité humaine, les droits de l'Homme, l'égalité et la paix, donnera un coup accélérateur pour la mise en œuvre de la stratégie 2030, outre le fait qu'elle servira de socle pour le traitement des questions liées au développement social, notamment la pauvreté, le chômage et l'exclusion sociale. De son côté, le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, a relevé que la tenue de ce Sommet mondial dédié au Développement Social au Qatar, constitue « une occasion pour raviver l'espoir à travers l'action sociale », plaidant en faveur de l'accélération des efforts menés en matière de lutte contre la pauvreté et l'inégalité dans le monde. Le responsable onusien n'a pas manqué d'attirer l'attention sur le fait que les pays émergents ne reçoivent pas tout l'appui dont ils ont besoin, déplorant le fait que plus de 700 millions d'âmes souffrent de l'extrême pauvreté dans le monde. L'absence de protection sociale pour des millions de personnes à travers le monde est « un constat décevant » ce qui soulève l'impératif de « nous faire confiance dans la stratégie de collecte de 1,3 trillion de dollars annuellement en vue de financer la lutte contre le changement climatique dans les pays émergents », a ajouté M. Guterres. Ce Sommet qui compte un Dialogue politique de haut niveau, ainsi que des discussions orientées essentiellement vers les politiques, se fixe aussi l'objectif de consolider les trois fondements du développement social, à savoir : l'éradication de la pauvreté, l'action appropriée, et l'insertion sociale. Il offre l'opportunité aussi d'examiner les moyens à mettre en œuvre en vue d'exploiter les technologique et de l'Intelligence Artificielle (IA) pour combler les lacunes numériques, avec la protection des droits de l'Homme, la consolidation de l'égalité du genre, l'édification de la capacité d'adaptation au climat, la lutte contre les dangers des catastrophes en vue de protéger des vies humaines, ainsi que toutes les formes de discrimination et l'amélioration des modes de vie. Les travaux de ce Sommet seront sanctionnés par l'adoption de la Déclaration de Doha, un document central de nature à orienter les politiques sociales et économique pour la prochaine décennie, à même de consolider la justice sociale et de réédifier la confiance quant aux institutions, tout en traçant un nouveau chemin pour le développement social planétaire. A rappeler que l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, en compagnie de son homologue belge, Sophie De Smedt, avait remis en septembre dernier à New York, au président de la 79è Assemblée Générale (AG) des Nations Unies, le projet final de la Déclaration Politique de Doha sur le Développement Social et qui sera adopté par les Chefs d'Etat et de Gouvernement. Ce Document constitue un pas décisif vers la consolidation du développement social à l'échelle planétaire, outre le fait qu'il reflète la vision prospective et unie des deux Royaumes, le Maroc et la Belgique qui ont réussi à rapprocher les points de vue différents, tout en poussant vers le renouvellement de l'engagement de la communauté internationale en faveur de la réalisation du développement social. Cette responsabilité confiée à M. Hilale et le rôle central dont jouit le Maroc dans ce processus onusien, viennent consacrer le modèle marocain en matière de développement social, tel que fondé sur la Vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui place l'élément humain au cœur des politiques publiques, à travers la justice sociale, la préservation de la dignité humaine et la promotion des droits de l'Homme. Ce modèle, tel que bâti sur des réformes structurelles, à l'instar de l'Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), la généralisation de la protection sociale, l'insertion des jeunes et des femmes, constitue « une sucess-story » effective, à même de bénéficier de la reconnaissance tant aux niveaux national et régional que sur l'échiquier international.