Le Chef du gouvernement a insisté sur l'importance des acteurs locaux, notamment des élus dans la mise en œuvre des politiques de développement, afin qu'elles se traduisent par des améliorations concrètes dans la vie des citoyens. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Lors de son intervention à la Chambre des conseillers autour du développement territorial et des enjeux de réalisation de la justice territoriale, le chef du gouvernement a mis en exergue une question cruciale et récurrente chez les Marocains, soulevée lors de visites de terrain et d'échanges directs : pourquoi certaines régions ont-elles toujours le sentiment d'être insuffisamment touchées par les efforts de développement ? Aziz Akhannouch a indiqué qu'une grande partie du problème réside dans ce qu'il a appelé les «inégalités silencieuses», c'est-à-dire ces inégalités qui font que les citoyens vivent dans des conditions difficiles sans que leur voix soit entendue. Selon le chef du gouvernement, le gouvernement déploie des efforts colossaux, mais l'impact ultime de la réduction des inégalités repose sur les acteurs locaux. Ainsi, l'Etat peut construire des hôpitaux régionaux bien équipés, cependant, si les transports sanitaires locaux, les routes secondaires, les médecins et le suivi des patients font défaut, l'hôpital reste un simple chiffre dans les statistiques, sans aucune réalité concrète pour la population. Le constat est le même pour le raccordement à l'eau et la construction d'école, ou la réhabilitation des routes... Ces défis, a souligné le chef du gouvernement, traduisent l'importance des acteurs locaux pour garantir que les investissements de l'Etat se traduisent par des améliorations concrètes dans la vie des citoyens. Ces acteurs ne se limitent pas au Walis et gouverneurs, mais incluent également les présidents élus des conseils régionaux et communaux, les services administratifs décentralisés, les associations de la société civile et même les acteurs économiques locaux. C'est là le sens réel de la transformation annoncée par SM le Roi Mohammed VI, dans son discours du 31 octobre, lorsqu'il a prononcé cette phrase historique : «Le Maroc d'avant le 31 octobre n'est pas le Maroc d'après le 31 octobre». Cette déclaration, a affirmé Aziz Akhannouch, n'est pas symbolique, mais marque officiellement le début d'une nouvelle ère caractérisée par le sérieux et une responsabilité partagée en matière de développement, impliquant non seulement les ministères, mais aussi toutes les parties prenantes. C'est dans cette optique que le souverain a chargé le gouvernement de lancer de vastes consultations aux niveaux régional et provincial afin d'entendre directement les élus locaux, la société civile et les citoyens, avec l'objectif de recueillir les attentes des Marocains sur le terrain. Désormais, a insisté le chef du gouvernement, les institutions locales élues ne doivent plus être considérées comme des institutions administratives intermédiaires, attendant des instructions. Elles doivent devenir des acteurs au cœur de la transformation, capables de prendre des décisions. Pour le Chef du gouvernement, cette transformation requiert des entités régionales fortes et dotées de ressources suffisantes, jouissant d'une autonomie décisionnelle, une véritable décentralisation, ainsi que des ressources financières stables et suffisantes pour mettre en œuvre les programmes dans les délais. Cette nouvelle phase, a conclu Akhannouch, exige un changement de mentalité et de méthodes de travail : une culture du résultat fondée sur des données de terrain précises, l'utilisation accrue des technologies numériques pour le suivi et la gestion ainsi que le renforcement des pouvoirs de planification et de gestion des régions.