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Bons du Trésor : les taux devraient stagner en 2015
Publié dans La Vie éco le 17 - 11 - 2014

Le déficit budgétaire devrait s'établir à 4,3% du PIB l'année prochaine.
Les investisseurs accompagnent le Trésor dans sa stratégie de financement.
Un abaissement supplémentaire du taux directeur de Bank Al-Maghrib n'est pas à exclure.
Les taux des bons du Trésor ne semblent pas rompre avec la baisse entamée depuis la fin de l'année dernière. Le redressement progressif des finances publiques permet au Trésor de limiter son recours au marché domestique de la dette, tirant de ce fait les taux d'emprunt vers le bas. De leur côté, les investisseurs continuent d'accompagner l'Etat dans ses levées, n'exigeant plus des rendements élevés comme auparavant. Par exemple, lors de la séance d'adjudication du mardi 4 novembre, le taux de la maturité 26 semaines a baissé de 88 points de base depuis le début de l'année, à 2,85%. Les échéances 2 ans et 5 ans ont, elles, reculé de 1,5 point chacune pour s'établir respectivement à 3% et 3,5%. Pour sa part, la ligne 15 ans a vu son taux se contracter de 1,3 point, se situant à 4,5%.
D'ici la fin de l'année, les analystes prévoient une stagnation des taux à leurs niveaux actuels. «Malgré la hausse habituelle des besoins de financement du Trésor en vue de boucler l'année budgétaire, les taux ne devraient pas augmenter sensiblement», explique l'un d'eux. Pour lui, l'objectif d'un déficit budgétaire de 4,9% du PIB cette année devrait être atteint, sachant que le Trésor dégage même des excédents depuis quelques mois qu'il place sur le marché monétaire.
Maintenant, l'attention des professionnels est tournée vers l'année 2015. Comment les taux devraient-ils évoluer compte tenu des projections contenues dans le projet de Loi de finances 2015 ? A priori, les analystes semblent confiants et tablent sur la poursuite de l'amélioration du contexte économique (le projet de Loi de finances prévoit un taux de croissance du PIB de 4,4%) et du redressement des finances publiques.
Le projet de Budget prévoit des recettes ordinaires en augmentation de 2,2%, à 268 milliards de DH. En face, les dépenses devraient s'établir à 317 milliards de DH, en croissance de 3,5%. Les dépenses de fonctionnement, qui pèsent 61,5% des dépenses globales, devraient reculer de 2,3% pour se situer à près de 195 milliards de DH, grâce principalement aux mesures de décompensation prises par le gouvernement qui devraient continuer à donner leurs fruits, comme l'atteste le niveau des charges de compensation qui devraient se replier de 17,8% par rapport à 2014, à 23 milliards de DH. En gros, le déficit budgétaire pour l'année 2015 devrait s'établir à 68 milliards de DH, soit 4,3% du PIB. Pour financer ce déficit, le Trésor devrait adopter la même politique d'endettement actuellement en vigueur. Il devrait s'endetter à hauteur de 88% sur le marché domestique, donc lever près de 60 milliards de DH.
Il est vrai qu'en proportion du PIB, le déficit budgétaire devrait reculer de 60 points de base par rapport au niveau estimé pour 2014. Mais en valeur, il serait en hausse de 18,7%, à 68 milliards de DH comme on l'a précisé. Cette augmentation, qui se traduira systématiquement par un recours plus prononcé au marché de la dette, conduira-t-elle à une hausse des taux des bons du Trésor ? Non, affirment certains professionnels. Pour eux, l'amélioration des finances publiques et de la situation économique, conjuguée aux besoins grandissants de placement des investisseurs, devrait absorber la hausse des besoins de financement de l'Etat. Néanmoins, ils écartent la possibilité d'une nouvelle baisse des taux. Selon eux, ils ont largement reculé au point d'atteindre des niveaux plancher cette année. «Si toutefois la baisse se poursuit, elle devrait porter sur le segment moyen et long terme et se limiter à 5 voire 10 points de base maximum. Les maturités courtes, elles, resteraient stables», souligne un analyste.
Cela dit, une poignée d'analystes n'exclut pas une légère remontée des taux, non en raison d'un accroissement du recours du Trésor au marché pour financer son déficit, mais plutôt à cause d'un resserrement attendu des exigences de rendement des investisseurs habitués à répondre aux appels du Trésor. «Cette hausse s'apparenterait à une correction technique que certains investisseurs initieraient en vue de rétablir la rentabilité de leurs portefeuilles. Mais même si ce scénario se réalise, les taux ne devraient pas s'envoler. Ils devraient enregistrer une progression de 20 à 30 points de base seulement», explique un gestionnaire de fonds.
Quoi qu'il en soit, l'avis général qui se dégage au niveau du marché est que les taux devraient rester quasi stables en 2015. A moins que Bank Al-Maghrib procède à un nouvel abaissement de son taux directeur en décembre prochain. Certains n'écartent pas une baisse supplémentaire de 25 points de base, sachant que le niveau d'inflation reste faible et que l'économie a toujours besoin d'une stimulation. Dans ce cas, toutes les maturités devraient afficher des baisses allant de 20 à 25 points de base.
Les OPCVM obligations moyen et long terme sont toujours privilégiés
Dans ce contexte de détente des taux obligataires, les professionnels prévoient une orientation des investisseurs vers la gestion collective et le marché actions. En effet, les OPCVM obligations moyen et long terme sont toujours privilégiés par les opérateurs. Profitant du niveau actuel des taux des bons du Trésor, ils devraient offrir des rendements aussi intéressants que ceux de cette année et qui dépassent largement ceux proposés par les titres de l'Etat. A côté, les investisseurs devraient réaliser des arbitrages en faveur de la bourse. Cela d'autant qu'elle se maintient sur un trend haussier depuis la deuxième moitié de cette année. De plus, des opportunités de placement se dégagent dans plusieurs secteurs à l'instar de l'immobilier, des matériaux de construction, des banques, des télécoms… (voir encadré). Sauf que le principal problème dont a toujours souffert le marché boursier persiste : le manque de papier frais. Et c'est ce qui rend certains analystes sceptiques quant aux perspectives du marché actions. «La bourse s'est bien ressaisie avec une progression de 12% actuellement. Mais cette hausse reste sans consistance, compte tenu de la faible liquidité du marché et des intervenants qui se font toujours aussi rares», explique un responsable département analyse et recherche d'une société de bourse. Il suffit donc de peu de transactions pour hisser le marché ou l'enfoncer. D'ailleurs, cette hausse n'est tirée que par certaines grandes capitalisations dont Attijariwafa bank, Maroc Telecom et les trois valeurs du secteur cimentier. Par ailleurs, tant que la reprise de la croissance des bénéfices des sociétés cotées n'est pas confirmée, ne serait-ce que par les résultats de l'exercice 2014, la progression des indices demeurerait fragile.
Le marché de la dette privée n'est pas en reste. Les professionnels s'attendent à un engouement des entreprises émettrices vers les obligations privées et les titres de créances négociables sachant qu'elles étaient plutôt frileuses au courant de cette année par manque de visibilité sur l'évolution des taux des BDT servant de référence aux émissions. Il est ainsi prévu une orientation des investisseurs vers ce marché qui devrait offrir une rémunération plus intéressante.


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