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L'industrie des pà¢tes et couscous sous la menace des produits émiratis
Publié dans La Vie éco le 14 - 01 - 2005

Des pâtes conditionnées importées sont proposées à 4 DH le paquet de 400 g alors que le même poids de produit local vaut plus de 6 DH.
Les professionnels marocains incriminent les droits de douane sur leur matière première, le blé importé, qui les empêchent d'être compétitifs.
Des pâtes conditionnées aux Emirats Arabes Unis et récemment introduites sur le marché marocain sont commercialisées à 4 DH le paquet de 400 g, alors que le même poids d'un produit similaire fabriqué localement est vendu à 6 DH. Voilà de quoi mettre en émoi les professionnels du secteur.
Il faut tout d'abord noter que l'entrée de ces produits est tout à fait légale et se fait sur la base d'un accord de libre-échange entre ce pays et le Maroc, entré en vigueur depuis 2003, et au titre duquel les produits échangés sont exonérés de droits de douane. Pour la filière marocaine, à travers l' Association marocaine de l'industrie des pâtes et couscous (AMIPAC), qui affirme avoir attiré l'attention des autorités sur les conséquences d'un tel accord sur le secteur bien avant sa validation, ce n'est pas la compétitivité des industriels qui est en cause. Les professionnels incriminent les droits de douane (95 %) que l'Etat leur impose sur l'importation du blé, matière première pour la semoule qu'ils transforment. Ainsi, le prix d'un kilo de semoule de blé dur, qui est de l'ordre de 3,20 DH, se trouve surtaxé de 1,50 DH, soit un coût final de 4,60 DH. Résultat, «cette majoration favorise les produits émiratis dont le blé dur n'est soumis à aucune taxation, tout comme d'ailleurs les pâtes tunisiennes», note le président de l'AMIPAC.
Auprès de l'association, on fait remarquer que l'industrie locale de pâtes et couscous souffre d'autres maux, comme le coût élevé de l'énergie et un marché où la contrebande de pâtes et de couscous fait maison accapare des parts de marché non négligeables. Mais cela est une autre paire de manche.
Les industriels réclament l'institution d'un droit de prélèvement sur les produits finis importés
Pour l'heure, et concernant les pâtes qui vont certainement commencer à inonder le marché, les professionnels crient à la concurrence déloyale engendrée par cet ALE et expliquent qu'ils sont «empêchés» d'être compétitifs. Pour Jamal Eddine Mohamed, actuel président de l'AMIPAC, «le secteur est industriellement performant puisque nous ne trouvons aucune difficulté à placer notre couscous en Europe, justement parce qu'à l'export, nous ne subissons pas de taxation, le blé dur que nous importons en admission temporaire en étant exempté. Nous nous posons alors cette question : comment les politiques ouvrent-ils notre marché aux produits extérieurs en maintenant des droits de douane qui nous empêchent d'être compétitifs ?».
Preuve que le problème est grave, Khalil Mohamed, président de Couspâtes et membre influent de l'AMIPAC, explique qu'il a été approché par des industriels émiratis qui lui ont proposé de produire ses pâtes dans leurs usines, tout en gardant sa marque. La menace des produits émiratis est d'ailleurs prise très au sérieux par les professionnels, car elle ne plane pas seulement sur les produits emballés mais aussi sur le vrac, qui constitue 80 % de la demande. «A 4 DH les 400 gr de pâtes conditionnées, il y a de quoi détourner la demande du vrac, qui est commercialisé pratiquement au même prix», font-ils remarquer.
La profession a, bien entendu, tiré la sonnette d'alarme auprès des pouvoirs publics. Si les industriels du secteur se félicitent de l'écoute que ces derniers prêtent à leurs protestations – ils ont été reçus par les départements de l'Agriculture, du Commerce et de l'Industrie et au Commerce extérieur et le premier ministre a constitué une commission de suivi -, les industriels ne voient pas venir de solution à cette crise annoncée. L'idéal pour eux est la suppression des droits de douane imposés sur l'importation du blé ou, à tout le moins, l'institution d'un droit de prélèvement sur les produits entrants pour protéger la production nationale. «Nous payons bien des droits communautaires sur le couscous que nous vendons en Europe, pourquoi n'en serait-il pas de même pour les pâtes en provenance des Emirats Arabes Unis ?», s'interroge en effet un professionnel.
A 4 DH le paquet de 400 gr, les produits émiratis concurrencent même les pâtes en vrac, qui constituent 80% des ventes sur le marché.


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