Améliorer le taux de bancarisation est l'un des objectifs prioritaires pour le secteur bancaire. Proximité oblige, plusieurs banques de la place n'ont pas lésiné sur les moyens pour étendre leurs réseaux sur l'ensemble du territoire. Qu'en est-il aujourd'hui ? Au total, ce sont 306 agences qui ont été ouvertes par les banques déjà en place (18), auxquelles il faut ajouter les 943 agences d'Al Barid Bank. Selon les chiffres de Bank Al-Maghrib (BAM), à fin 2010, le tissu bancaire compte 4.787 agences pour 19 banques. La hausse hors réseau d'Al Barid Bank s'établit à 8,7%. À données comparables (réajustant les données de 2009 du réseau d'Al Barid Bank), la progression est de l'ordre de 8,1%. Dans les deux cas, le rythme s'avère moins important que celui de 2009, où la progression était de l'ordre de 12,7%. Il y a lieu de souligner que la banque centrale a instauré au cours de l'année dernière des directives pour renforcer la sécurité de ces agences, en brandissant la carte de fermeture des agences non conformes. Résultat des courses, 8 agences sur tout le royaume ont baissé le rideau et la course effrénée à élargir les réseaux que se livrent les banquiers de la place s'est ralentie. La Banque Populaire, tentaculaire Le champion des ouvertures est incontestablement la Banque Populaire avec 96 nouvelles agences créées en 2010. Il s'agit d'une petite baisse de régime par rapport à 2009. En effet, au cours de cette année, la banque du cheval a ouvert 104 agences et n'a enregistré aucune fermeture. Celle-ci est suivie d'Attijariwafa bank qui arrive deuxième avec 76 nouvelles agences (90 en 2009). BMCE, quant à elle, est troisième avec 50 nouvelles agences ouvertes en 2010 (61 en 2009). Le trio classique qui forme la locomotive du secteur bancaire au Maroc est ainsi le même, avec toutefois un changement de l'ordre, et surtout une baisse du régime qui a touché l'ensemble des banques. L'exemple le plus criant est celui de Crédit du Maroc qui avait ouvert 32 agences en 2009, pour n'en ouvrir que 9 en 2010 ! D'une manière générale, la Banque Populaire détient toujours la tête de liste du réseau le plus large avec une force de frappe de 944 agences. Elle est suivie de très près d'Al Barid Bank qui compte 943 agences. Attijariwafa bank, d'habitude deuxième, est reléguée au troisième rang avec 867 agences. La BMCE est quatrième avec 605 points de vente. Société Générale Maroc et Crédit Agricole du Maroc se disputent la cinquième place, avec 337 agences chacune. Crédit du Maroc est sixième avec 293 points de vente. Elle est suivie de la BMCI avec 266 agences et du CIH avec 170 points de vente. Loin derrière, on retrouve les banques d'affaires et les banques étrangères dont le nombre d'implantations oscille entre dix et un bureaux de représentation avec une quasi-majorité du dernier (sept banques n'ont qu'un seul bureau). Casablanca, cœur battant du secteur bancaire L'analyse par région fait ressortir une affection manifeste par les banquiers à l'égard de la capitale économique du Maroc. En effet, Casablanca et ses régions comptent à fin 2010, 1.188 agences soit près d'un quart du réseau du royaume. La région de Rabat-Salé-Zemmour-Zair se positionne loin derrière en deuxième position avec 530 succursales bancaires. L'Oriental est troisième avec un total de 436 agences. Le Souss-Massa-Daraa compte 396 agences. Quant à la région Tanger-Tétouan, elle en accueille 377, y compris celles de la zone franche. La région de Marrakech-Tensift-Al Houz en dénombre 320. Les trois régions du sud totalisent des nombres d'agences à seulement deux chiffres. Si Guelmim-Es smara et Laâyoune-Boujdour s'en sortent avec 52 et 53 agences respectivement, la région de Oued ed Dahab-Lagouira n'en compte que 13.