Le fonds public norvégien a rapporté 7,6% l'an dernier, ce qui a fait doublersa valeur en trois ans. Il vaut désormais 745,1 milliards d'euros. Le plus gros fonds souverain au monde, le fonds de pension public norvégien, a affiché l'an dernier un rendement de 7,6%, sa valeur ayant quasiment doublé en trois ans d'après le journal français «La Tribune». Placé en actions, en obligations et dans l'immobilier un peu partout dans le monde, ledit fonds pesait 6.431 milliards de couronnes (745,1 milliards d'euros) fin 2014. Déjà fin 2011, lequel valait 3.312 milliards de couronnes, l'an dernier, et il a encore grossi de 544 milliards de couronnes grâce à ses investissements, profitant en particulier de la hausse du marché des actions, qui représentent 61,3% de son portefeuille et dont le rendement a atteint 7,9%. Celui des obligations (36,5% du portefeuille) s'est élevé à 6,9% et celui de l'immobilier (2,2% des placements) a été de 10,4%. L'éthique paie Il est à noter que cette énorme manne financière est régie par de strictes règles éthiques édictées par le Parlement, qui lui interdisent d'être investi dans les groupes coupables de violation des droits de l'homme, dans ceux fabriquant des armes «particulièrement inhumaines» ou dans les producteurs de tabac. Une soixantaine d'entreprises figurent ainsi sur sa liste noire parmi lesquelles EADS, Boeing, Safran, Philip Morris ou encore Walmart. Illustration que bonnes affaires et bonnes pratiques sont de plus en plus liées, le fonds s'est aussi de lui-même désengagé ces dernières années d'entreprises dont le modèle économique n'est selon lui plus tenable à moyen terme en raison de son coût pour l'environnement ou le changement climatique. Après s'être désengagé de 49 entreprises l'an dernier, dont une bonne vingtaine présentaient un risque carbone jugé trop élevé (extraction de charbon, sables bitumineux, production de ciment), ledit fonds a encore vendu ses parts dans 20 groupes jusqu'à présent cette année, a indiqué vendredi son patron Yngve Slyngstad. Investi dans près de 9.200 entreprises, le fonds norvégien contrôle l'équivalent de 1,3% de la capitalisation boursière mondiale, une part qui s'élève à 2,4% sur les marchés européens.