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Musique : Maghreb sans frontières
Publié dans Les ECO le 26 - 12 - 2014

Quand la Fondation Ténor pour la culture souhaite s'investir dans un nouveau projet d'envergure, cela donne la création d'un orchestre philharmonique maghrébin sous le nom de «Le Maghreb donne le La».
La musique pour seul langage ! Une phrase qui pourrait résumer le nouveau projet de la Fondation Ténor pour la culture présente dans le domaine de la musique, depuis 18 ans maintenant, et qui propose la création d'un orchestre philharmonique maghrébin. Ce nouvel ensemble maghrébin, qui verra le jour en janvier 2015, a pour vocation de donner des concerts dans les pays du Maghreb et à travers le monde pour faire rayonner les valeurs de partage et de fraternité entre les peuples. Un bel exemple en vue de la construction d'un Maghreb uni et solidaire pour commencer l'année en beauté. L'orchestre sera constitué de musiciens algériens, marocains et tunisiens issus des plus grands orchestres internationaux, et sera dirigé cette année par le grand chef franco-tunisien Fayçal Karoui. Pour cette première série de concerts, la soprano algérienne, Amel Brahim-Djelloul et la pianiste marocaine, Dina Bensaïd, toutes deux diplômées du prestigieux CNSMDP (Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris), se joindront à cette initiative originale en tant que solistes. Cette formation, créée et impulsée par la Fondation Ténor pour la culture, constitue une grande première dans la région. Le projet a notamment pour but de créer des ponts culturels entre les 3 pays de l'Afrique du Nord. En effet, le projet porte en lui une symbolique forte de rapprochement entre peuples voisins, et utilise, pour ce faire, le langage universel de la grande musique. Pour cette première édition, un programme musical avec des œuvres emblématiques du répertoire classique, tels que la 5e Symphonie de Beethoven et le 2e Concerto pour piano de Rachmaninov. De plus, une partie lyrique, reprenant de grands airs de l'opéra «Les Noces de Figaro», sera interprétée pour le plus grand plaisir des mélomanes, par la soprano algérienne. Les 70 musiciens du nouvel Orchestre philharmonique du Maghreb, sillonneront 4 villes du royaume: Rabat, Casablanca, Tanger et Marrakech, du 7 au 13 janvier pour ces premiers concerts afin de faire connaître au public le projet : «Le Maghreb donne le La».
Un, deux, trois, soleil
Trois pays frères et voisins, si proches mais souvent si éloignés, se donnent la main et jouent de la musique ensemble à travers trois artistes d'exception. Des notes de piano assurées par la talentueuse Dina Bensaïd, ambassadrice du Maroc, sublimera la voix de la soprano algérienne, Amel Brahim-Djelloul, le tout orchestré par le Tunisien, Faycal Karoui. Reconnue comme une personnalité musicale d'exception, appréciée pour la couleur riche et ensoleillée de son timbre, la soprano Amel Brahim-Djelloul s'illustre en 2014-2015, en France et à l'étranger, en récital et en production scénique. Ainsi, avec l'Atelier lyrique de Tourcoing, elle interprète Jonathas dans «David et Jonathas», et avec les Talents lyriques, elle chante Zaïs de Rameau à Versailles, au Concertgebouw d'Amsterdam et au Theater an der Wien. Par ailleurs, elle donne le récital «Souvenirs d'Al Andalus» à Orléans avec l'Ensemble Amedyez, chante à l'Opéra de Bordeaux pour un «Midi Musical», accompagnée de Nicolas Jouve, se produit à la toute nouvelle Philharmonie de Paris avec l'Orchestre des Concerts Pasdeloup, et au Maroc, pour une série de concerts avec l'Orchestre philharmonique du Maroc. Amel Brahim-Djelloul a débuté son apprentissage musical par l'étude du violon avant de commencer le chant. Durant sa formation, elle a bénéficié des enseignements de Abdelhamid Belferouni, Noëlle Barker, Frantz Petri, Peggy Bouveret et Malcolm Walker. Elle est diplômée du CNSMD de Paris. En 2007, elle est nommée dans la catégorie «Révélation lyrique des victoires de la musique». Son parcours lui a déjà donné l'occasion d'aborder, sur de prestigieuses scènes, plusieurs rôles majeurs du répertoire classique. Un répertoire classique qui n'a aucun secret pour l'ambassadrice marocaine.Née en 1989, Dina Bensaïd commence ses études de piano à l'âge de 4 ans à Casablanca avec Nicole Salmon. Repérée par Jacques Rouvier qui la prend sous son aile, Dina s'installe à Paris. Elle est diplômée de l'Ecole normale de musique de Paris, Alfred Cortot, à l'âge de 12 ans elle est dans la classe de Jacques Lagarde, et trois ans plus tard au Conservatoire à rayonnement régional de Paris, dans la classe de piano d'Olivier Gardon et en musique de chambre du Quatuor Ysaye. En 2007, Dina intègre le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de piano Georges Pludermarcher et Claire Désert. Depuis 2011, Dina se perfectionne auprès de Franck Braley et Haruko Ueda dans ce même établissement. Parallèlement, elle étudie la direction d'orchestre auprès de Nicolas Brochot. Depuis ses débuts avec l'Orchestre philharmonique du Maroc en 2003, elle est régulièrement invitée au Maroc et en Europe dans des salles prestigieuses, comme la Salle Cortot, ou le Bulgaria Hall de Sofia. Dina Bensaïd a reçu le Premier prix des concours de SAR Lalla Meryem (2002, 2004 et 2006), Concours Steinway à Paris (2002) du Concours national de musique au Maroc (2003) et du Concours Flame à Paris (2006). Durant l'été 2014, la jeune pianiste a réalisé une véritable performance en France, enchaînant 7 concerts différents en l'espace de 2 semaines, concerts durant lesquels elle a joué accompagnée d'un orchestre tout en le dirigeant elle-même. En plus de ses activités d'artiste-interprète, Dina est depuis 2011 directeur artistique du festival «Printemps Musical des Alizés» qui a lieu chaque année au mois d'avril à Essaouira. Des notes de piano, une voix et bien sûr un chef d'orchestre. Et qui de mieux que Fayçal karoui pour remplir cette lourde tâche ?
Fayçal Karoui est né d'un père tunisien et d'une mère française. Il obtient un premier prix de piano au Conservatoire à rayonnement régional de Saint-Maur-des Fossés dans la classe de Catherine Collard et un premier prix de direction d'orchestre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Il est lauréat du Concours international des jeunes chefs d'orchestre de Besançon et a été l'assistant de Michel Plasson à l'Orchestre national du Capitole de Toulouse. Depuis 2001, il dirige l'Orchestre de Pau Pays de Béarn. Il s'efforce de populariser la musique classique au-delà de son auditoire traditionnel: concerts «Sons et brioches» pour les enfants, concerts à l'université, en prison, à la foire-exposition, soutenus par la municipalité via une politique tarifaire attractive. L'Orchestre de Pau Pays de Béarn compte, pour la saison 2008-2009, 1.400 abonnés. L'orchestre propose également une saison de musique de chambre. Il a enregistré en 2004 une version «dépoussiérée» de «Pierre et le loup» de Serge Prokofiev, avec Smaïn en récitant. En 2006 et 2007, il est directeur musical de l'opérette «Le Chanteur de Mexico» de Francis Lopez, montée au Théâtre du Châtelet à Paris où il dirige l'Orchestre national de France puis l'Orchestre national de l'Île -de-France. En juillet 2006, Fayçal Karoui a été choisi pour devenir le cinquième directeur musical du New York City Ballet. Il y a commencé son mandat le 1er décembre 2006. En janvier 2011, il est nommé directeur musical de l'Orchestre Lamoureux. En juin 2011, il a créé, avec Thierry Malandain, l'Orchestre de Pau Pays de Béarn et le Malandain Ballet Biarritz, le ballet Lucifer de Guillaume Connesson, dont il est dédicataire. En janvier 2013, il est fait Chevalier des arts et lettres par Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la communication. Trois musiciens, trois pays et une seule musique. Une initiative aux couleurs du Maghreb, d'un Maghreb fort et solidaire par la musique. Une belle leçon d'humanité et une preuve que la culture peut réussir ce que la politique n'arrive pas à faire...


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