Nouveau drame à Tindouf. Des militaires algériens tuent trois jeunes orpailleurs    Interview. Paola Bacchetta: "Troublée par le mot "marabout", j'en ai fait des cauchemars"    L'OMS alerte sur l'exacerbation de la résistance antimicrobienne pendant le Covid    Match USMA-RSB: la CAF rejette l'Appel du club algérien    Tanger: Fermeture définitive de la prison locale "Sat Village"    Salon d'Oujda : l'Oriental des livres    Interview. Rania Berrada : "La migration, c'est être prêt à se confronter aux rouages administratifs"    Covid-19: dix nouveaux cas    Rabat: Coup d'envoi du Concours officiel de saut d'obstacles 3* d    18è Conférence de la Commission hydrographique de l'Atlantique Oriental et son séminaire associé du 29 avril au 03 mai à Casablanca    Sommet social mondial: M. Hilale s'entretient à Genève avec les directeurs généraux des organisations internationales    Gaza, Ukraine, relations sino-américaines… Voici ce qu'en pense le chef de la diplomatie chinoise    Vietnam: la démission du président de l'Assemblée nationale acceptée    La Princesse Lalla Meryem préside le Conseil d'Administration des oeuvres Sociales des FAR    Côte d'Ivoire: la CAN 2023 rapporte un bénéfice de 80 millions de dollars à la CAF    Le Maroc choisit pour arbitrer une institution de la CAF    Pedro Rocha à la tête de la Fédération espagnole de football    Sahara marocain : Le soutien de l'Espagne au plan d'autonomie marocain traduit un « engagement politique et stratégique »    Partenariat historique entre ARAMCO et la FIFA    Aires protégées : l'ANEF actualise l'étude nationale    Algeria challenges CAF decision on match forfeited over jersey with full Moroccan map    Morocco Royal Navy rescues 85 migrants off Dakhla coast    Attentat près de Moscou: Un nouveau suspect arrêté    Pétrole: La part de la Russie dans la production mondiale restera inchangée jusqu'en 2050    Les têtes d'affiche du 26e Festival Jazz au Chellah dévoilées    Matières premières : le Maroc devrait bien s'en tirer    SIAM 2024 : La Révolution Agri-Digitale Prend le Commande    Tanzanie. 200.000 sinistrés suite aux inondations    M.Mezzour met en exergue les efforts considérables du Maroc pour attirer des investissements    Dîner Royal en l'honneur des invités et participants au SIAM    Prévisions météorologiques pour le samedi 27 avril 2024    Promesse de fin de mandat : Akhannouch veut renforcer l'état social    Meknès : le 16ème SIAM ouvre ses portes au grand public    Gaz butane et prix du mouton : Le gouvernement calme le jeu    OCP réussit une levée de fonds historique de 2 milliards de dollars sur le marché international    Jazzablanca : le tourbillon rock-blues « Zucchero » pour une première apparition au Maroc    Alger joue son va-tout contre le Maroc    18ème congrès de l'Istiqlal : Nizar Baraka lance un appel aux militants (VIDEO)    En Couv'. Gouvernement : trente mois de réalisations...    Les températures attendues ce vendredi 26 avril 2024    Botola D1/ J27: Un Match de relégables en ouverture ce soir    Bleu Panicum. Une culture fourragère prometteuse    Affaire USMA-RSB: L'Algérie dépose une plainte contre la CAF !?    Football espagnol / Ingérence étatique : FIFA et UEFA expriment leur inquiétude    Europe meets Morocco in the 26th edition of the Jazz au Chellah festival    "Travel Diaries" : L'art new-yorkais s'invite au Musée Mohammed VI de Rabat    Lubna Azabal, étoile marocaine, à la tête du jury des courts-métrages et de La Cinef à Cannes    Festival Angham: Meknès vibre aux rythmes issaouis et gnaouis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Vers une confrontation Maroc-Turquie en Afrique ?
Publié dans Les ECO le 25 - 11 - 2014

Assez identiques en taille et visant quasiment les mêmes secteurs en Afrique, les entreprises turques apparaissent comme de sérieuses concurrentes à celles du Maroc. Ankara essaie de renforcer ses bases sur le continent avec la tenue du deuxième sommet Afrique-Turquie à Malabo.
L'événement a probablement été éclipsé par le Global Entrepreunership Summit qui se tenait en même temps à Marrakech, mais il ne manquait pas d'importance aux yeux des observateurs africains avertis. Il s'agit du deuxième sommet Afrique-Turquie, organisé du 19 au 21 novembre dans la capitale équato-guinéenne, Malabo. La rencontre a réuni plusieurs chefs d'Etats africains avec leurs homologues venus d'Ankara, Recep Tayyip Erdogan, accompagné de plus de 200 hommes d'affaires. Ce sommet a débouché sur l'adoption de la Déclaration de Malabo et du Plan de mise en œuvre conjointe 2015-2018. Après la première édition tenue en 2008 en Turquie, le rendez-vous de Malabo a permis aux deux parties de mesurer le chemin parcouru depuis. Et à en croire les statistiques officielles communiquées à l'occasion, le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et le continent africain a atteint 23 milliards de dollars en 2013, soit bien plus que les 9 milliards de dollars réalisés en 2005. À l'instar des pays émergents comme la Chine, l'Inde ou encore le Brésil, la Turquie cherche à s'imposer et à s'enraciner en Afrique. Elle fait partie de ces «concurrents coriaces» des anciennes puissances coloniales françaises ou encore anglaises, sans parler, bien sûr, des discrets mais non moins influents américains.
Tapis rouge
En plus de leur compagnie nationale, Turkish Airlines, les Turcs se distinguent en Afrique par leur agressivité commerciale, surtout dans le domaine des investissements. Les entreprises de BTP d'origines turques essaient de rafler d'importants projets de construction d'infrastructures. À l'heure où les stratégies d'émergence économique se multiplient sur le continent, Ankara voit plus que jamais l'opportunité de se positionner pour gagner des marchés. Et justement, lors des discussions à Malabo, les dirigeants africains ont émis le souhait de voir cette puissance montante apporter son expertise afin de réduire le gap en matière de développement énergétique, des transports, des nouvelles technologies de l'information et de la communication. L'Afrique, par la voix du président en exercice de l'Union Africaine, a également proposé à la Turquie, la mise en œuvre d'un programme détaillé pour le développement de l'agriculture, de l'industrie, ainsi qu'une nouvelle vision minière, et la promotion de l'industrie pharmaceutique. En un mot, le continent dresse le tapis rouges aux businessmen turcs.
Confrontation
À première vue, tous les éléments ci-dessus énumérés paraissent sans intérêts pour le Maroc. Mais avec une certaine analyse, on est vite appelé à reconsidérer certains aprioris. À l'heure actuelle, le royaume ne peut pas concurrencer les anciennes puissances coloniales. Elles sont plus puissantes, plus avancées et proposent un savoir-faire encore inexistant même au Maroc. Ce qui n'est pas forcément le cas contre la Turquie, dont les industriels essaient de se positionner, en Afrique subsaharienne, dans les mêmes secteurs que les hommes d'affaires marocains : pharmaceutique, infrastructures, électricité, agriculture ou encore l'export et bien d'autres domaines d'avenir. Par ailleurs, les sociétés marocaines ne manqueraient pas de similitudes avec celles turques, en termes de taille notamment. Elles sont donc leurs concurrentes potentielles. Avec une telle configuration, se profile une probable confrontation entre économies émergentes, pour ne pas dire, une compétition directe maroco-turque. L'avenir nous le dira !
D'ici là, la stratégie marocaine d'expansion en Afrique doit prendre en considération cette nouvelle donne, si ce n'est déjà le cas. En attendant, une question s'impose : après que les Turcs aient réussi à les dominer dans leur propre fief (notamment dans les infrastructures), les entreprises marocaines accepteront-elles de se faire battre une seconde fois en Afrique ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.