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Vers une confrontation Maroc-Turquie en Afrique ?
Publié dans Les ECO le 25 - 11 - 2014

Assez identiques en taille et visant quasiment les mêmes secteurs en Afrique, les entreprises turques apparaissent comme de sérieuses concurrentes à celles du Maroc. Ankara essaie de renforcer ses bases sur le continent avec la tenue du deuxième sommet Afrique-Turquie à Malabo.
L'événement a probablement été éclipsé par le Global Entrepreunership Summit qui se tenait en même temps à Marrakech, mais il ne manquait pas d'importance aux yeux des observateurs africains avertis. Il s'agit du deuxième sommet Afrique-Turquie, organisé du 19 au 21 novembre dans la capitale équato-guinéenne, Malabo. La rencontre a réuni plusieurs chefs d'Etats africains avec leurs homologues venus d'Ankara, Recep Tayyip Erdogan, accompagné de plus de 200 hommes d'affaires. Ce sommet a débouché sur l'adoption de la Déclaration de Malabo et du Plan de mise en œuvre conjointe 2015-2018. Après la première édition tenue en 2008 en Turquie, le rendez-vous de Malabo a permis aux deux parties de mesurer le chemin parcouru depuis. Et à en croire les statistiques officielles communiquées à l'occasion, le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et le continent africain a atteint 23 milliards de dollars en 2013, soit bien plus que les 9 milliards de dollars réalisés en 2005. À l'instar des pays émergents comme la Chine, l'Inde ou encore le Brésil, la Turquie cherche à s'imposer et à s'enraciner en Afrique. Elle fait partie de ces «concurrents coriaces» des anciennes puissances coloniales françaises ou encore anglaises, sans parler, bien sûr, des discrets mais non moins influents américains.
Tapis rouge
En plus de leur compagnie nationale, Turkish Airlines, les Turcs se distinguent en Afrique par leur agressivité commerciale, surtout dans le domaine des investissements. Les entreprises de BTP d'origines turques essaient de rafler d'importants projets de construction d'infrastructures. À l'heure où les stratégies d'émergence économique se multiplient sur le continent, Ankara voit plus que jamais l'opportunité de se positionner pour gagner des marchés. Et justement, lors des discussions à Malabo, les dirigeants africains ont émis le souhait de voir cette puissance montante apporter son expertise afin de réduire le gap en matière de développement énergétique, des transports, des nouvelles technologies de l'information et de la communication. L'Afrique, par la voix du président en exercice de l'Union Africaine, a également proposé à la Turquie, la mise en œuvre d'un programme détaillé pour le développement de l'agriculture, de l'industrie, ainsi qu'une nouvelle vision minière, et la promotion de l'industrie pharmaceutique. En un mot, le continent dresse le tapis rouges aux businessmen turcs.
Confrontation
À première vue, tous les éléments ci-dessus énumérés paraissent sans intérêts pour le Maroc. Mais avec une certaine analyse, on est vite appelé à reconsidérer certains aprioris. À l'heure actuelle, le royaume ne peut pas concurrencer les anciennes puissances coloniales. Elles sont plus puissantes, plus avancées et proposent un savoir-faire encore inexistant même au Maroc. Ce qui n'est pas forcément le cas contre la Turquie, dont les industriels essaient de se positionner, en Afrique subsaharienne, dans les mêmes secteurs que les hommes d'affaires marocains : pharmaceutique, infrastructures, électricité, agriculture ou encore l'export et bien d'autres domaines d'avenir. Par ailleurs, les sociétés marocaines ne manqueraient pas de similitudes avec celles turques, en termes de taille notamment. Elles sont donc leurs concurrentes potentielles. Avec une telle configuration, se profile une probable confrontation entre économies émergentes, pour ne pas dire, une compétition directe maroco-turque. L'avenir nous le dira !
D'ici là, la stratégie marocaine d'expansion en Afrique doit prendre en considération cette nouvelle donne, si ce n'est déjà le cas. En attendant, une question s'impose : après que les Turcs aient réussi à les dominer dans leur propre fief (notamment dans les infrastructures), les entreprises marocaines accepteront-elles de se faire battre une seconde fois en Afrique ?


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