Manque de liquidité oblige, Standard & Poors Dow Jones vient à son tour de rétrograder le Maroc au rang de «marché frontière». Cette décision intervient deux mois après celle du groupe FTSE, associé au London Stock Exchange. Rappelons-nous, l'indice MSCI avait déjà opéré le même ajustement en juin 2013. Le déclassement de la place boursière marocaine, opéré par désormais 3 indices, doit être considéré comme un signal. Le problème de la sous-liquidité de la place casablancaise doit dorénavant être pris au sérieux car cette dernière devient de moins en moins attractive pour les grands investisseurs et ce sont d'ailleurs des places africaines qui en tireront profit. En effet, l'amélioration du positionnement et de la visibilité semble être de plus en plus au cœur des préoccupations des Bourses africaines, en vue de capter des investissements étrangers et d'attirer des émetteurs locaux ou régionaux. À titre d'exemple, le Kenya vient de libéraliser la détention du capital des sociétés cotées selon la nationalité. Pour info, cette place surperforme déjà le MSCI Frontier Africa ! Alors, quand allons-nous nous prendre en main et travailler sur la problématique de liquidité décroissante de la place ? Une chose est sûre : les investisseurs, en particulier, étrangers ne nous pardonneront pas, indéfiniment, cette anomalie.