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Sur les traces du rappeur Don Bigg
Publié dans Les ECO le 26 - 09 - 2014

Nadeer est le nouveau protégé de la star du rap marocain Don Bigg et la nouvelle production de DBF Studios. Avec son nouveau single «Walou», il prouve que le RnB peut également être marocain. Coulisses d'un projet qui pourrait révolutionner la scène marocaine actuelle.
Chez DBF Studios, on ne fait pas les choses à moitié. Le professionnalisme que l'on rêverait d'avoir au Maroc est à portée de main et c'est ce que le rappeur marocain Don Bigg a voulu faire en montant son projet. Conscient qu'il n'y a pas d'espace pour enregistrer ou travailler dans des conditions 100% propices à la créativité, il lance en septembre 2013 un studio d'enregistrement avec du matériel dernier cri et décide de produire des jeunes talents. Un an plus tard, c'est chose faite puisque son petit protégé Nadeer vient de sortir un single, extrait d'un album qui devrait être prêt début 2015. Plus qu'une voix et une personnalité, le rappeur cherche à créer un style bien de chez nous possible à exporter. «Ce qui est très intéressant, chez Nadeer au-delà du côté humain, c'est qu'il a une belle voix, une voix trompette qui passe facilement à la radio, qui fait penser à Usher. Cela donne bien sur un son Pop RnB ou RnB Soul. Après il a la culture RnB. Ce qui n'existe pas au Maroc. Il y a de belles voix mais qui se tournent vers la musique arabe ou marocaine. Rares sont les voix qui se tournent vers le RnB pur». Un Rnb à la sauce marocaine dont les paroles sont en darija, c'est possible et c'est ce que Nadeer propose dans sa chanson «Walou». «Notre nouveauté est de ramener du feeling en darija dans des chansons RnB, inventer le RnB en darija sans que ce soit choquant. Ce qui a été exclusif depuis le début des années 90 avec le Rap, nous souhaitons le ramener au RnB. Pouvoir chanter sur n'importe quel thème, urbain et vrai. Lorsque Nadeer est venu me voir, c'était propice. On a essayé de le conseiller et de l'accompagner tout en gardant son âme et en respectant sa ligne directive. On n'essaie pas de calquer un modèle, on s'adapte tout en créant quelque chose de nouveau», continue Don Bigg.
L'histoire d'une rencontre
Quand Nadeer a foulé le sol de DBF Studios, il y a quelques mois, il ne s'attendait sûrement pas à un tel accueil et un tel sens de l'écoute. En montrant ses maquettes et en expliquant sa volonté de faire un album RnB, l'équipe de DBF Studios chapeautée par Don Bigg a tout de suite senti le potentiel du jeune chanteur. «J'ai rencontré Don Bigg grâce aux conseils d'amis. J'ai convenu d'un rendez-vous avec lui. Je lui ai présenté une maquette. Il a demandé à savoir ce que je voulais faire. Il a aimé mon personnage et on a commencé à travailler ensemble», explique Nadir Ben Azzouz alias Nadeer, qui décide d'aller en Suisse après le bac pour entamer des études d'hôtellerie, complétées par un master en Project Management à Paris. «J'ai toujours su que j'allais aboutir à quelque chose. Grand ou pas, je ne sais pas encore, je travaille dessus, mais j'ai su que je voulais faire de la musique. J'ai toujours baigné dans la musique, j'ai fait du solfège, du piano et de la chorale». La musique ayant toujours fait partie de sa vie, ce fan de Michael Jackson, Neyo, Justin Timberlake ou encore Usher s'est toujours vu évoluer dans le milieu artistique. C'est à partir de l'âge de 10 ans que Nadir découvre son amour pour la musique en s'inscrivant à la Chanterie de Rabat, première chorale au Maroc.
Il a aussi fait des cours de solfège et de piano jusqu'à l'âge de 17 ans. À tout juste 26 ans, il commence à toucher son rêve de plus près en sortant «Walou», un single sur toutes les ondes aujourd'hui. «J'ai eu la possibilité de chanter en anglais mais en rentrant au Maroc, j'ai décidé de chanter en darija pour être en contact direct avec le public. Quand ils te comprennent et ils te ressentent, c'est important. Pour toucher le maximum de gens. Quand on écoute le morceau, on oublie presque que c'est de la darija». En effet, la chanson raconte l'histoire d'une rupture où il y a eu infidélité. Une infidélité que le chanteur a vécue et qu'il raconte sans tabous parce qu'il n'hésite pas à tout dévoiler dans sa musique. «Pour mon premier album, je veux rester dans le RnB à plusieurs facettes : heureux, triste, motivant. Je veux montrer les différents états d'âmes de ma personne. Je ne veux pas être que dans la colère, je n'ai pas peur d'être vulnérable en montrant ma tristesse ou mes faiblesses». Une démarche honnête et artistique, chère à DBF Studios, qui l'accompagne tout en lui laissant la liberté de faire ce qu'il ressent. «Don Bigg a une idée, un beat, une ligne instrumentale. Il me fait écouter, si je ressens quelque chose on continue et on approfondit. Lui a l'expertise, moi je participe avec mon ressenti et mon feeling. Ensuite on fait une démo, je l'écoute, je l'apprend bien et je l'enregistre». Un travail en équipe qui a permis au jeune chanteur de passer à la radio la semaine dernière et de se faire entendre du public. «Je suis fier, cela fait toujours plaisir de s'entendre à la radio, d'avoir les appels des gens, c'est le début d'un aboutissement. Cela me donne envie de travailler. Les critiques me boostent aussi, m'apportent de nouvelles idées et me poussent à me surpasser. C'est bien d'être accessible aux gens et de pouvoir savoir ce qu'ils pensent de moi».
Une nouvelle scène, why not ?
Cette initiative de DBF Studios n'est pas seulement de s'arrêter à une chanson à succès ou de faire valoir une belle voix marocaine, il s'agit vraiment de créer une nouvelle scène avec beaucoup de potentialités pour l'avenir culturel au Maroc. En parallèle à son troisième album dont il prépare la sortie pour 2015, Don Bigg a créé son studio pour rendre accessible une plateforme RnB à la marocaine et mettre en avant des talents inconnus afin d'en faire des artistes reconnus. «Je pense que c'est parce qu'il y a une situation précaire des artistes marocains qu'il faut qu'ils soient établis sur la scène, ça ne marche pas au Maroc parce qu'il n'y a pas de compétition, il n'y a pas de challenge, il n'y a pas de marchés parce qu'il n'y a pas d'artistes. Dans la musique traditionnelle marocaine, cela a toujours marché et cela continue de fonctionner. L'idée est là depuis très longtemps quand, à l'époque de mes premiers albums, où je cherchais des featuring, j'avais le choix entre Ahmed Soultan et Oum», explique le rappeur qui souhaite miser sur les artistes du pays et leur donner de la visibilité en les accompagnant pour qu'ils grandissent.
«Je me suis toujours dit que le jour où je créerai un studio, c'est là où je me dirigerai parce qu'il y a un potentiel énorme. C'est un créneau que l'on crée, créer des opportunités pour offrir à un public de la nouveauté et permettre aux jeunes artistes de faire ce qu'ils aiment». L'idée du rappeur est de ne pas tomber dans le piège d'une seule chanson, mais de réfléchir à long terme et de penser album. «Il y a des artistes que je respecte, mais qui à la suite du succès d'un single, oublient l'album et amortissent la chanson». Avec Nadeer, ce sera différent. Après la sortie de «Walou», la rappeur prépare la sortie d'un autre extrait «Ti9 fa rassek» et a déjà entamé la course de l'album prêt pour 2015. Il prépare également le premier clip de son petit protégé qui sera libre et authentique. «L'idéal et notre volonté, c'est de sortir du complexe et des idées préconçues, avec tous les préjugés et les limites que l'on se pose, tout est pré-formaté, clichés. Nous on sort de tout cela. Si on veut mettre de belles filles et de grosses bagnoles dans le clip avec le chanteur torse nu, on le fera. Du moment que la qualité suit. Il faut arrêter de se mettre des barrières inutiles et de se limiter sous prétexte que nous ne pouvons pas mieux faire que les Etats-Unis. Il faut arrêter de comparer pour faire quelque chose qui nous ressemble mais avec la qualité qui suit», explique celui qui a accueilli le staff de la superproduction «Mission impossible 5» pour enregistrer le teaser du film et si c'était le début d'une nouvelle ère musicale ?


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