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Festival Gnaoua d'Essaouira : Le plus «mâalem» de tous les festivals
Publié dans Les ECO le 18 - 04 - 2014

L'édition 2014 s' annonce encore plus originale. Têtes d'affiches, fusions, belles résidences et rencontres sont à prévoir à Essaouira pour faire de ce festival un des plus grands moments musicaux au Maroc, sinon en Afrique, du 12 au 15 juin.
Une organisation passionnée, un rassemblement d'amis et des stars fidèles au rendez-vous comme un certain Saïd Tagmaoui, de passage, qui n'a pas pu s'empêcher de faire partie de l'événement. L'événement, c'est l'annonce du programme de la 17e édition du Festival Gnaoua et des musiques du monde d'Essaouira. Une année sous le signe de l'excellence puisque les mélomanes en auront pour leur compte du 12 au 15 juin.
Un festival qui fait du bien à sa ville...
Avant d'annoncer ce que tout le monde attendait, l'organisation chapeautée par André Azoulay, conseiller du roi et Neila Tazi, fondatrice du festival, rappelle son impact pendant toutes ces années et son apport à la ville à travers les résultats d'une étude marketing approfondie, en présence de Driss El Yazami, président du CNDH, Abdeslam Alikkane, président de l'Association Yerma Gnaoua, et co-directeur artistique du festival, Karim Ziad, directeur artistique du festival et Hicham Laraqui de la Fondation Valyans. Il s'avère que le festival qui a redonné sa dignité aux mâalems gnaoua jusque-là sous estimés, a eu un impact des plus positifs sur le développement des infrastructures d'Essaouira et de sa notoriété. André Azoulay n'oublie pas de rappeler qu'avant le festival il y avait 20 hôtels à Essaouira, aujourd'hui la ville en compte plus de 200. Ainsi, ce festival est créateur de richesses, il génère des revenus certains pour la ville. Il compte d'ailleurs 130.000 festivaliers en une journée et plus de 300.000 sur une édition sans oublier les 65 groupes et invités que cet événement fédère. Celui-ci en effet, dont le budget était de 13 MDH en 2013, se positionne bien sur le marché des festivals mondiaux et n'a rien à envier à ses confrères internationaux. Du point de vue de sa perception, Essaouira serait associée aujourd'hui, dans 64% des cas au mot Gnaoua et à son festival. Le festival Gnaoua et des musiques du monde est le parfait exemple que la culture est créatrice de richesses et un levier de développement. «Je me souviens du pari fou, en 1991, que nous avions fait, lorsque nous avions annoncé que nous voulions organiser un festival dans une ville oubliée et délaissée. Parmi les villes marocaines, Essaouira était l'une de celles qui étaient les moins bien traitées. Nous avons cru en la ville et aux vieilles pierres. Nous avons fait parler ces vielles pierres», se souvient André Azoulay. Neila Tazi, quant à elle, se félicite de cette étude qui a su montrer l'étendue d'un travail de longue haleine. «Je suis heureuse de cette étude puisqu'elle a permis de prendre la mesure de notre travail bien au-delà des jours de festival. Organiser un festival est une chose, mais le pérenniser c'est une démarche beaucoup plus difficile». Aujourd'hui, le pari semble atteint, à en juger par la qualité de la programmation...
Des artistes inspirants pour une ville inspirée...
Comment ne pas pousser un cri de joie lorsque le premier artiste cité est une légende dans le monde du jazz, une légende vivante qui en appelle une autre disparue trop tôt, un certain Jaco Pastorius. Il s'agit bien de Marcus Miller. Ce bassiste virtuose mondialement connu a émis le souhait de venir à Essaouira et rêvait de jouer au festival gnaoua avec un mâalem», histoire de côtoyer au plus prêt l'ancêtre de la basse : le guembri. Puisque ses désirs sont des ordres, il fusionnera avec un maître qu'on ne présente plus : Mustafa Baqbou. La résidence de cette année laisse sans voix puisqu'elle célèbrera la rencontre d'un des plus grands violonistes du monde et grand professeur de musique, Didier Lockwood avec deux jeunes prometteurs au talent inné : Hassan Bassou et Foulane. Les surprises se suivent et ne se ressemblent pas puisqu'un autre virtuose s'ajoute à la liste des invités : Sir Ibrahim Mâalouf qui vient de bluffer les Casablancais lors du Jazzablanca. Le trompettiste franco-libanais voulait revenir au Maroc et se souvient de son passage au festival gnaoua en 2006 où il n'était pas encore connu, preuve que le festival flaire le talent et anticipe le succès...Cette édition verra la participation de la belle Ayo qui apportera un souffle de douceur entre le reggae et la soul avant de laisser place au grand pianiste Mario Conongue, le musicien malien Bassekou Kouyaté, joueur de n'goni, un instrument traditionnel ou encore à Meta & the Cornerstones considérés comme les futuristes de la musique reggae. En somme, ce festival semble avoir fait une cure de jouvence. Il ne vieillit pas d'une ride et rajeunit d'année en année, aidé par une programmation vitaminée et pleine de ressources comptabilisant près de 30 concerts. Le festival Gnaoua et des musiques du monde respecte ses valeurs et ses traditions. Il puise dans la richesse de la musique et ravive l'histoire et l'héritage musical en le mettant entre les mains d'héritiers de chez nous et d'ambassadeurs de talents comme ces musiciens venus d'ailleurs. C'est une ouverture sur le monde sans oublier nos frontières, une fenêtre sur l'avenir sans oublier le passé. Une célébration sous le signe du partage et de l'échange sans compter pour faire de cet événement un rendez-vous plus que musical et artistique. Comme le souligne bien le père spirituel du Festival Gnaoua et des musiques du monde et amoureux d'Essaouira, André Azoulay : «Ce défi que nous nous sommes lancés est celui de la culture, des arts mais surtout de la société et des civilisations. Nous voulons hisser les drapeaux de notre pays pour montrer sa diversité, son authenticité». Un défi musicalement bien relevé par «ce geste architectural posé sur la mer» qu'est Essaouira...


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