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Le poète de l'image
Publié dans Les ECO le 21 - 02 - 2014


Jean Madeyski
Photographe
Il aime l'image et l'image le lui rend bien. Une de ses photographies a été choisie pour illustrer la saison culturelle France-Maroc 2014, comme pour rendre hommage à une carrière pleine de passion et de rigueur. Zoom sur le parcours de Jean Madeyski, un photographe à la sensibilité en un clic...
Perpétuel chasseur de clichés tout sauf stéréotypés, d'illustrations de la vie, de moments, d'instants à capter, Jean Madesky déambule sur le chemin d'une passion qui a toujours été en lui malgré les épreuves de la vie. Il éprouve l'envie de créer à l'âge de 11 ans, séchant les cours de sport pour assouvir son appétit de composer. Différent des autres déjà, il pouvait s'enfermer des heures dans sa chambre noire pour développer les photos prises durant sa journée d'observation. «Jusqu'à 18 ans, j'avais peu de vues extraordinaires à me mettre sous la dent, j'habitais une bourgade normande terne où mon seul compagnon était l'ennui. Fréquentant les ateliers photos, mais vite lassé de leur ambiance, tant rigoureuse que conviviale mais trop conformiste, j'ai changé de voie, me plongeant dans les méandres de la nuit, côtoyant aussi bien débauchés qu'esthètes, marginaux que mondains», explique le photographe qui dès lors se prend au jeu de l'image. «C'est ainsi que mon œil a continué à se forger, que j'ai commencé à percevoir toute la palette de sensations, d'expressions, de non-dits. Les visages qui parlent, sans artifices. Mes propres paradoxes, mes meurtrissures qui ressurgissaient à cette époque. Cependant, pris dans le quotidien, j'ai laissé en jachère cette passion qui m'animait. Les années ont passé.
La photographie est revenue à moi, la trentaine sonnée, et elle m'a sauvé», se rappelle Jean Madesky qui a, entre-temps, laissé son rêve en suspens en poursuivant des études de commerce et en intégrant le monde de la banque et de la finance en France et au Maroc. Un monde qui correspond à la rigueur et au côté travailleur du personnage, mais qui n'en demeure pas moins frustrant puisque la passion reste inanimée, et l'envie d'autre chose est omniprésente. Il décide alors de changer de cap et de s'adonner à son domaine de prédilection: la photographie. Il est sélectionné par le World Press Photo pour leur programme d'observation des changements qui ont lieu, depuis plusieurs années, dans les pays de la région MENA. «Ce programme m'a permis de rencontrer et de partager avec des photographes de Tunisie, d'Algérie, d'Egypte, de Libye... et bien entendu du Maroc. Cette approche de photo-journalisme a été un facteur déterminant dans mon évolution». C'est ainsi que, de silhouette en silhouette, de visage en visage, ce féru des portraits et des personnalités atypiques enchaîne travaux et projets. «Je suis un instinctif, un pur «émotionnel» paradoxalement rationnel. J'ai le cœur qui bat la chamade 1.000 fois par jour. Tout m'inspire. Chaque personne, chaque objet a un caractère unique qui le distingue de tout le reste.
Aussi, dès que je «chausse» mon appareil photo, j'ai l'œil rivé à l'œilleton en permanence, pour ne rien rater. J 'observe, je dissèque. C'est le moment que je veux fixer. Celui auquel personne ne fera attention. Je suis fasciné par les reflets que le verre génère. Il regroupe trois dimensions en une seule: ce qu'il y a devant, ce qu'il y a derrière, ce qu'il y a entre ces deux mondes», explique cet émotionnel de la vie et de l'instant qui considère un shoot comme un concert devant 10.000 personnes. «J'adore ressentir ce trac que j'utilise comme un moyen d'aller loin, de ne rien laisser au hasard. Chaque shoot est pour moi comme une première fois, un émoi incomparable». Un émoi inspiré par la vie, la nature, l'architecture, la femme et l'homme.
Optimiste et spontané, il sonde les bonnes énergies pour les utiliser à bon escient, au profit de l'image. Décalé, il façonne le réel avec humour pour en faire un imaginaire vrai, joue sur les courbes, la symétrie, les droites, les contrastes dus à la lumière, au vide par rapport au plein, avec naturel et joie de vivre. Une empreinte qui a su toucher l'Institut français du Maroc puisqu'une de ses photographies a été choisie comme illustration officielle de la saison culturelle 2014, une consécration poussée par Fanny Haza et son site Soora ( Supplément weekend du 28-02 ). Il enchaîne les projets, la couverture du Trophée Aïcha des gazelles, un grand reportage sur les femmes marocaines de tous horizons et une grande exposition à Casablanca en avril. «Je veux continuer à explorer ce Maroc que j'aime tant, y déceler ces éléments qui manifestent sa formidable évolution aussi bien en zone urbaine que rurale. Continuer dans cette voie de documentation photographique. Laisser mon empreinte en ce sens pour les générations à venir». Pour le futur certes mais, en attendant, Jean Madeyski profite bien du moment présent et de toutes les belles aventures qui viennent à lui, comme par magie... «C'est l'instantané qui me porte. Parfois même, l'irrévérencieux. La magie est partout autour de nous, il suffit d'observer. Elle est là, presque palpable, à chaque instant».


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