«Blue Jasmine» est le nouveau chef-d'œuvre de Woody Allen, qui met en scène Cate Blanchett. Un portrait de deux sœurs que tout oppose et que tout va rapprocher. Un film sorti en salles le 25 septembre. Alors qu'elle voit son mariage, avec Hal, un homme d'affaires fortuné, battre de l'aile, Jasmine quitte son New York raffiné et mondain pour San Francisco et s'installe dans le modeste appartement de sa sœur Ginger pour remettre de l'ordre dans sa vie. C'est un nouveau portrait de femme que propose Woody Allen avec Blue Jasmine. Après Diane Keaton, Mia Farrow ou Scarlett Johansson, le réalisateur braque sa caméra sur Cate Blanchett dans un film aux accents plus dramatiques que ses dernières réalisations. Son héroïne est dépressive et désorientée.«Dès le début du film, on comprend que Jasmine est paumée. Alors qu'elle est au fond du gouffre, à la fois financièrement et psychologiquement, et qu'elle ne sait plus où aller, elle sollicite l'aide de sa soeur Ginger, caissière de supermarché à San Francisco», indique le réalisateur. Jasmine et Ginger sont diamétralement opposées, depuis toujours, et le fossé entre elles est parfois immense. Elles ont toutes les deux été adoptées, sans être nées des mêmes parents. Jasmine a toujours été plus choyée que sa sœur : «Jasmine a toujours dégagé quelque chose d'attirant. Elle était plus intelligente, plus jolie et plus élégante de naissance. Ginger s'est toujours vue comme l'enfant non désirée et non aimée, un peu comme la brebis galeuse», commente Sally Hawkins, qui joue Ginger. Bien qu'elles ne soient pas très proches, celle-ci répond présente lorsque Jasmine a besoin d'elle «car elle a toujours admiré Jasmine, et elle comprend que l'occasion se présente de renouer avec elle», ajoute la comédienne. Les rapports entre soeurs ont déjà été traités par Allen, notamment dans le fameux «Hannah et ses soeurs». D'ailleurs, avant de s'appeler «Blue Jasmine», le film devait s'intituler «Jasmine French». «En raison de la bande originale, on s'est dit que «Blue Jasmine» correspondait mieux à l'atmosphère du film», révèle le cinéaste qui précise que «Jasmine fait allusion à «Blue Moon», car c'est la chanson qu'elle a entendue quand elle a rencontré Hal : les célèbres paroles : «'Tu m'as vu alors que j'étais tout seul», font écho à la scène où Jasmine rencontre Dwight... Lhermitte fait de la politique Adapté de la bande-dessinée de Blain et Lanzac, «Quai d'Orsay», le film de Bertrand Tavernier, séduit grâce à la performance de Thierry Lhermitte. Alexandre Taillard de Vorms est grand et magnifique qui plait aux femmes. Et il est accessoirement ministre des Affaires étrangères du pays des lumières. Sa crinière argentée posée sur son corps d'athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations-Unies à New-York jusque dans la poudrière de l'Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. De Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l'appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les Russes corrompus et les Chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d'âme de la France, son art se sent à l'étroit enfermé dans l'Hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l'ENA, est embauché en tant que chargé du «langage» au ministère des Affaires étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec l'entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d'Orsay où l les coups fourrés ne sont pas rares... Alors qu'il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l'inertie des technocrates. Avec «Quai d'Orsay» Bertrand Tavernier signe son film le plus joyeux. «Adaptée de la bande-dessinée du même nom et emmenée par le truculent Thierry Lhermitte, cette réjouissante parodie des hautes sphères de l'Etat devrait séduire le public français, voire même européen, mais l'Amérique du Nord, moins concernée par tout cela, aura probablement un peu plus de difficultés à apprécier ce film», souligne le Hollywood reporter. Sortie le 13 novembre !