Au Mali, l'élevage représente 12% du PIB./DR Des membres de l'Association nationale des producteurs de la viande rouge (ANPVR) ont entamé, lundi, une visite à Bamako, dans le cadre d'une 5e mission de suivi et d'évaluation de la campagne d'insémination artificielle bovine au Mali appuyée par le Maroc. Ce programme marocain d'assistance au développement de l'élevage intensif au Mali a été lancé à la faveur du don royal annoncé, lors de la visite du souverain, en février 2014, à Bamako. Ainsi 125.000 doses de semences bovines, du matériel d'insémination artificielle, composé de caisses d'insémination artificielle et de containers de stockage de semences ont été offertes au Mali. Ce don, octroyé par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable, vise la production de femelles améliorées génétiquement, outre l'augmentation de la production laitière et l'amélioration du revenu des éleveurs maliens. En avril dernier, un second don marocain de 10.000 doses de semences animales de races bovines, dédiées essentiellement à l'amélioration de la production de la viande rouge, avait été remis au ministère malien du Développement rural. Outre ces dons, les éleveurs maliens bénéficient de sessions de formation et de sensibilisation et d'un important appui technique dans le cadre du programme d'assistance et d'accompagnement piloté par l'ANPVR. À peine un an et demi depuis son lancement, le programme affiche aujourd'hui des résultats très positifs, avec les premières mises-bas des vaches inséminées. «Cette cinquième mission de suivi permettra de faire le point sur les efforts importants entrepris et d'entamer de nouvelles actions de formation et de sensibilisation des éleveurs maliens sur l'insémination artificielle», a expliqué à la MAP, le chef de la délégation de l'ANPVR, Zakaria Lamdouar. Pour rappel, l'élevage constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% des Maliens et au 3e rang des recettes d'exportations après le coton et l'or. L'élevage représente 12% du PIB et 80% des recettes des populations des zones exclusivement pastorales. Selon la Direction nationale des productions et des industries animales (DNPIA) à Bamako, le Mali dispose d'un cheptel bovin important, mais son élevage est loin de couvrir les besoins en lait et en viande de la population qui connaît une forte croissance.