Selon la FAO, les agriculteurs ont plus de mal à faire face aux risques et aux chocs naturels qui menacent leurs moyens de subsistance./DR «Protection sociale et agriculture : briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale», tel est le thème du séminaire organisé par le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, ce mercredi, à Rabat. À cette occasion, le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, dans une allocation lue en son nom, a estimé que la protection sociale peut favoriser l'autonomisation et accroître la sécurité en permettant de mieux maîtriser les risques. «Elle contribue ainsi au développement du capital humain en offrant aux couches vulnérables la possibilité d'améliorer leurs capacités de rompre le cercle vicieux de la transmission de la pauvreté d'une génération à l'autre», a relevé Akhannouch. Au Maroc, le système de protection sociale a connu une évolution importante, a souligné Akhannouch. Aujourd'hui, le système de protection sociale se compose de quatre régimes nationaux, huit mutuelles, de régimes internes et privés et d'un régime volontaire géré par les employeurs, a-t-il ajouté. En outre, le Maroc dispose d'autres mécanismes permettant de lutter contre la pauvreté et d'améliorer l'effectivité de la protection sociale notamment la caisse de compensation, l'INDH, le programme Tayssir et l'économie sociale et solidaire, a noté Akhannouch. Il n'a pas manqué de mettre l'accent sur le Plan Maroc Vert et le Plan Halieutis. Ce séminaire va permettre de prendre connaissance des progrès accomplis par le Maroc en matière d'élaboration de politiques et stratégies et de mise en œuvre d'actions de protection sociale. Les débats et discussions devraient déboucher sur des recommandations qui seront présentées lors de la Journée mondiale de l'alimentation qui sera célébrée officiellement le 22 octobre. À l'ouverture de ce séminaire, le représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) au Maroc, Michael George Hage, a fait savoir qu'environ «73% des personnes à travers le monde n'ont pas accès à une protection sociale adéquate et la majorité de ces personnes vivent dans les zones rurales des pays en développement». Hage a déploré le fait que ces agriculteurs soient davantage pénalisés par un accès limité aux ressources, une faible productivité agricole et le mauvais fonctionnement des marchés. «Ils ont d'autant plus de mal à faire face aux risques et aux chocs économiques et naturels qui menacent leurs moyens de subsistance», a-t-il précisé.