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Voyants au vert pour le financement des entreprises «écolos»
Publié dans Les ECO le 20 - 10 - 2016

Les PME sont de plus en plus nombreuses à vouloir mener des stratégies d'efficacité énergétique tout en s'acquittant d'un devoir social: celui de la protection de l'environnement. Seulement, faire financer un projet énergétique ayant trait au processus de dépollution peut relever d'un véritable chemin de croix. Les PME témoignent de leur expérience dans le financement de leurs projets écologiques et du retour sur investissement.
La dynamique nationale construite autour de la nécessité d'une plus grande efficacité énergétique continue d'inspirer le monde des entreprises, notamment en termes d'investissements à moyen et long termes. Dans ce contexte, les PME sont de plus en plus nombreuses à vouloir mener des stratégies d'efficacité énergétique tout en s'acquittant d'un devoir social: celui de la protection de l'environnement. Cependant, comme pour bien d'autres types de projets, la problématique du financement se pose avec acuité. De l'avis des chefs d'entreprises interrogés dans ce dossier, financer un projet énergétique ayant trait au processus de dépollution peut relever d'un véritable chemin de croix. Et pour cause, les banques étaient jusque-là frileuses quant au financement de ce type de projets, en ce sens que leur rentabilité serait jugée très faible voir inexistante en termes de chiffre d'affaire additionnel pour l'entreprise. Depuis quelques années, la donne semble changer, et l'arrivée de grands bailleurs de fonds comme la BERD, l'AFD ou encore la BEI a permis aux banques d'envisager des lignes de financement dédiées aux entreprises souhaitant investir dans le vert.
Un contexte qui dicte ses raisons
En effet, le monde de l'entreprise se dirige de plus en plus vers une économie verte, et l'enjeu climatique ne cesse d'imposer ses règles du jeu aux entreprises qui opèrent dans différents secteurs d'activités, les poussant ainsi à envisager d'investir dans ce créneau. C'est le cas des trois entreprises qui témoignent cette semaine dans le cadre de notre dossier. Elles ont toutes décidé de faire appel à leurs banquiers pour financer leurs projets «éco-responsables». Et bonne nouvelle, le secteur financier semble suivre cette tendance en mettant en place des fonds dédiés au soutien de ce type d'activité. Sans verser dans l'euphorie, il faut noter que les professionnels de la finance appellent à la prudence puisque le développement de ce type d'offres de financement demeure timide. Deux banques semblent avoir jusqu'à présent pris les devants, à savoir la BMCE et la BCP, qui ont été les premières à intégrer la notion de «finance verte» au profit de ses entreprises clientes. Il est important, à ce stade de la réflexion, de préciser que ce type de financement ne présente en aucun cas des taux préférentiels pour les entreprises, comme l'explique le directeur financier de Multisac, Amine Korati: «Nous avons bénéficié de la ligne de crédit MORSEFF via notre banque à un taux normal du marché. Cependant, ce qui est intéressant, financièrement parlant, c'est la partie don assurée par la BERD qui nous permet de compenser le coût du crédit. Celui-ci revient, finalement, au même taux que celui généralement appliqué».
À la grande satisfaction des entreprises, les banques devraient en effet être plus sensibles aux questions environnementales et donc plus enclines à financer les projets de ce secteur. Une nouveauté a été annoncée par la BMCE, à savoir les «Green bonds», encore une fois exclusivement liée à une opération européenne, ce qui limite la finance verte à la seule initiative de bailleurs de fonds étrangers. Si pour l'heure, cet état des lieux montre clairement que le train est en marche grâce à l'appui d'institutions internationales, il semblerait tout de même que les banques témoignent d'une volonté d'accompagner cette dynamique. Preuve en est avec la dernière sortie médiatique de Othman Benjelloun, président du GPBM et PDG de BMCE Bank of Africa, qui annonce que les banques sont aujourd'hui prêtes à «identifier le risque carbone dans leur portefeuille d'actifs».
Amine Korati
Directeur Financier Multisac
Dans un souci, de réduire son emprunte sur l'environnement, Multisac a entrepris un plan d'investissement qui a, dans un premier temps, concerné, le recyclage des déchets de production et leur transformation en matière première réutilisable dans le circuit de fabrication. Dans un deuxième temps, l'entreprise a initié un deuxième projet qui vise la production d'énergie verte à travers des modules photovoltaïques installés sur le toit de l'usine. Multisac, société de fabrication d'emballage consomme annuellement plus de 10 Gigawatt d'électricité et c'est dans ce sens qu'elle a envisagé l'installation photovoltaïque, dont le coût s'élève à 8 millions DH TTC, s'étend sur une superficie de 7.000 mètres carrés. Ce projet vise à fournir 20% des besoins énergétiques de la société et à permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 1.000 tonnes de CO2 par an. Le projet, réalisé avec la contribution de la Morseff qui a permis à la structure de bénéficier d'un accompagnement technique mené par des spécialistes en énergie renouvelable. Elle justifie son choix d'investir en l'énergie solaire comme étant une responsabilité sociale endossée par l'entreprise mais également un choix de rentabilité dont le retour sur investissement ne dépasse pas les 6 ans.
Soumia Ouali Alami
DGA en charge du pôle banque de la PME à la BCP
2015 marque un nouveau tournant dans l'accompagnement de la stratégie énergétique du Maroc. En effet, après le financement des grands projets tels que l'éolien, la Banque populaire intensifie son action en apportant aux PME un dispositif de financement complet et adapté pour l'optimisation de leurs charges d'exploitation et le développement d'activités nouvelles s'inscrivant dans le cadre de l'efficacité énergétique ou de l'énergie renouvelable».
Abdelmajid Bouchabchoub
Directeur Général Sotrameg
Sotrameg travaille dans le secteur de l'environnement et de l'efficacité énergétique. Le projet, pour lequel l'entreprise a fait appel à la ligne de financement dédié aux projets environnementaux, consiste à mettre en place une ligne de production de gaz carbonne industriel qui permet de préserver l'environnement. Dans ses activités principales, l'entreprise produit de l'alcool extra neutre. Le gaz produit sur cette base est un gaz à effet de serre et dans une démarche écologique l'entreprise a décidé de récupérer ce gaz sous forme liquide pour l'utiliser à des fins industrielles. Plus concrètement, l'unité de production permet de récupérer le gaz carbonique pour en sortir 4.000 tonnes de gaz carbonique liquide qui est ensuite revendu aux industriels. Dans cette démarche, l'entreprise évite de libérer dans la nature 4.000 tonnes de gaz carbonique par an. Ceci sur le volet préservation de l'environnement. Sur un deuxième aspect, celui de l'efficacité énergétique, cette initiative permet de substituer l'utilisation dans le secteur industriel de 1.000 à 1.500 tonnes de fuel remplacé par la mélasse dans les chaudières de l'unité de production».
Les grands bailleurs de fonds se mobilisent
Pour accompagner cette dynamique, la banque européenne pour le développement et la reconstruction (BERD) a déployé une ligne de financement dédiée et baptisée MorSEFF. Cette Ligne marocaine de financement de l'énergie durable lancée au Maroc en juin 2015, en coopération avec l'Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d'investissement (BEI) et la KfW, avec le soutien de l'Union européenne et du fond multi-donateurs SEMED, fonds soutenu par l'Allemagne, l'Australie, la Finlande, la France, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et Taipei. Elle consiste à mettre en place un mécanisme de financement de type «guichet unique» qui permette aux entreprises envisageant de déployer des projets de modernisation, de rénovation ou d'extension de capacité intégrant une composante efficacité énergétique, ou aux entreprises souhaitant recourir aux énergies renouvelables, d'accéder à un financement bancaire ou leasing, à une assistance technique gratuite dans l'évaluation du projet, ainsi qu'à une subvention de 10% ou 15% du montant du crédit reversée après vérification de la mise en œuvre du projet. Ces crédits sont octroyés via des banques marocaines partenaires (BMCE et sa filiale leasing Maghrebail et Banque Populaire). De nombreux projets d'investissement menés par les entreprises privées marocaines sont potentiellement éligibles. Dans l'industrie, il peut s'agir d'un simple achat d'équipement (moteur, chaudière, four, compresseur, groupe froid, ...) ou d'un projet d'envergure (modernisation ou extension de capacité de production). Ceci, à condition que l'investissement intègre une composante «économie d'énergie», «réduction des émissions de CO2» ou encore «production d'énergie via des sources renouvelables».


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