Le titre de la valeur technologique, M2M Group, poursuit son évolution haussière, entamée depuis le début de l'année sur la place casablancaise. Les analystes recommandent de conserver la valeur dans les portefeuilles pour un horizon long terme. Le cours boursier du titre M2M Group, poursuit son embellie sur la place casablancaise. En effet, la valeur est passée d'un cours de 243 DH, depuis le début de l'année à 290 DH au 14 novembre 2016, traduisant une performance boursière de 19,34%. Ainsi, le titre M2M Group affiche un bon comportement de son cours boursier, soutenu notamment par de bons agrégats financiers. Une activité soutenue En effet, sur les six premiers mois de l'année 2016, le spécialiste marocain de la transaction électronique sécurisée, a pu bénéficier de résultats en nette hausse. Le chiffre d'affaires du groupe s'est bonifié de 28% pour atteindre près de 99 MDH, contre 77,3 MDH une année plutôt. Au niveau opérationnel, le résultat d'exploitation s'est de même amélioré de 28,2% à 25,3 MDH, contre 19,3 MDH au premier semestre de l'année passée, intégrant une hausse des charges d'exploitation de 31,5%, due à l'augmentation de 35,4% des charges du personnel. Pour ce qui est du résultat financier, celui-ci navigue en terrain positif à près de 393.808,68 DH, en nette hausse comparativement à celui de l'année 2015 où il était au rouge à -19.688,65 DH. Le résultat non-courant reste, pour sa part, toujours au négatif à -2,6 MDH. Au final le résultat net consolidé se bonifie de 7,8% à 13,4 MDH contre 12,5 MDH une année auparavant. À l'opposé, le résultat net part du groupe perd près de 24% à 5,9 MDH, tenant compte de l'impact de la hausse des intérêts minoritaires de 61,1% à 7,5 MDH. Avis des analystes Cette évolution des agrégats financiers revient notamment à l'activité de M2M Group, réconforté par une stratégie de diversification de produits, relèvent les analystes que nous avons contactés. En effet, elle est le résultat du lancement d'une nouvelle génération de produits «MX-Plus» consolidant la bonne validité des plateformes technologiques du groupe, ainsi qu'une présence consolidée sur les marchés de la monétique, de l'«E-Gov» et de la billettique transport également. Cette performance est également attribuable à une diversification étendue aux nouveaux écosystèmes en relation avec l'inclusion financière, l'université numérique, la smart city et du smart campus, entre autres, ainsi qu'une synergie productive entre les métiers du Groupe M2M, ajoutent les analystes. Par ailleurs, et pour ce qui est des fondamentaux, les analystes rappellent la bonne santé de ces derniers, étant donné l'absence de dettes financières long-terme, la société affiche une situation de désendettement sur la première moitié de 2016. De ce fait, l'endettement net ressort à -5,1 MDH, contre -75,7 MDH au 31/12/2015. Toutefois, les analystes attirent l'attention sur la structure bilanciel du groupe. En effet, avec un fonds de roulement en baisse de 2,9% à 138,1 MDH comparativement à fin 2015, et le besoin de fonds de roulement marqué par une baisse de 2% à 132,9 MDH, la trésorerie nette reste au vert, mais se dégrade fortement passant à un montant de 5,1 MDH, contre 75,7 MDH en date du 31/12/2015. D'après les mêmes analystes, la valeur M2M est considérée comme une valeur de fond de portefeuille, et recommandent donc de la conserver pour une vision long terme. Vers de nouveaux relais de croissance Pour ce qui est des perspectives du spécialiste des matériels, logiciels et services informatiques, il envisage de se positionner sur de nouveaux relais de croissance, notamment en Afrique. Rappelons que la société cotée sur la place casablancaise avait soumissionné pour un projet en Sénégal. En course pour ce marché, près d'une vingtaine de sociétés ont été écartées au fil des étapes de la sélection. Ainsi, M2M et Gemalto étaient les deux soumissionnaires retenus pour ce projet portant sur une concession de dix ans, la production de plaques d'immatriculation, de cartes grises et de permis de conduire, pour un chiffre d'affaires estimé à près de 594 millions DH. Ce marché, qui se base sur un modèle de partenariat public-privé a finalement été attribué au groupe français, Gemalto. Toutefois, selon la société marocaine cette passation marque plusieurs manquements. Le dossier de l'appel d'offres (DAO) prévoyait l'obligation aux soumissionnaires de formuler le montant de leur offre, de fournir une caution de 337 millions f CFA (environ 5 millions DH), d'identifier leur banque et de fournir un échantillon de plaques d'immatriculation et un spécimen de cartes et de permis de conduire. Or, l'opérateur français Gemalto, qui avait décroché le marché, est le seul candidat à ne pas avoir fourni d'échantillons. D'autant que ces échantillons doivent par la suite faire l'objet de tests et de contrôle de qualité. C'est la raison pour laquelle M2M a décidé d'introduire, fin juillet dernier, un recours auprès de l'Autorité de régulation des marchés publics. Contacté par les ECO sur ce sujet, M2M Group n'a pas donné de retour. Au final, le régulateur a ordonné l'annulation du marché qui avait été attribué provisoirement au français Gemalto. Actuellement aucune information n'est disponible quant à la décision qui sera prise par le ministère sénégalais de tutelle.
