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Comprendre la loi de Finances en 5 questions (4)
Publié dans Les ECO le 11 - 05 - 2017

Les Inspirations ECO a posé cinq questions à l'économiste Mohamed Benmoussa pour décrypter, durant la semaine du 8 au 12 mai, la loi de Finances 2017. Il répond aujourd'hui à la quatrième question.
L'ambition mesurée en matière de croissance, cantonnée entre 4% et 5%, vous paraît-elle justifiée ?
L'objectif d'un taux de croissance économique compris entre 4,5% et 5,5% à l'horizon 2021 ne me satisfait pas. Vous pourriez être surpris par ma réponse et me rétorquer qu'on devrait s'estimer heureux avec un tel taux de croissance, surtout lorsque l'on songe à l'année 2016 où ce taux a chuté à +1,1%. Eh bien, je persiste et signe dans ma réponse et voici mes arguments. Je pense, en effet, que cet indicateur est trompeur et que le point de fixation du curseur de l'objectif est insuffisamment ambitieux pour transformer la vie des Marocains. Fixer un objectif de taux de croissance économique global n'a pas de sens pour un pays comme le Maroc où la volatilité de la production agricole est élevée du fait des fluctuations des précipitations d'une année sur l'autre. Le taux de croissance s'est ainsi contracté à +3% en 2012, +2,6% en 2014 et +1,1% en 2016 à cause d'une production agricole en chute de respectivement -9,1%, -2,2% et -9,8% précisément durant ces 3 années. Malgré la présence du Plan Maroc vert, qui vise notamment à moderniser le secteur agricole et réduire la dépendance de l'économie nationale aux aléas de la pluviométrie, il eût été plus pertinent pour le gouvernement El Othmani de fixer des objectifs plus fins en termes de croissance des secteurs non agricoles où l'Etat investit des sommes importantes pour mener à bon port des stratégies sectorielles volontaristes.
Ainsi en est-il du plan Emergence qui priorise depuis 2005 sept secteurs exportateurs (automobile, aéronautique, offshoring, électronique, transformation des produits de la mer, agroalimentaire, textile et cuir) puis du plan d'accélération industrielle pour la période 2014-2020 visant à créer des écosystèmes intégrés pourvoyeurs de 500.000 nouveaux emplois, du plan solaire porté par Masen, du plan intégré de l'énergie éolienne, de la stratégie Halieutis pour développer le secteur des pêches maritimes et de l'aquaculture, de la Vision 2020 du tourisme pour faire du Maroc une des principales destinations touristiques de la planète, du plan Rawaj pour moderniser et développer le commerce et la distribution, de la stratégie de développement de l'artisanat et de Maroc Digital 2020 qui est destiné à déployer le e-Gouvernement comme à généraliser l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication. En dépit de tous ces plans sectoriels et des budgets colossaux qui y sont engloutis, le taux de croissance économique hors agriculture demeure dramatiquement bas : +1,5% en 2013, +2,6% en 2014, +1,8% en 2015 et +2,2% en 2016, contre une moyenne annuelle de +4,2% durant la période 2008-2012.
Le gouvernement El Othmani doit donc se fixer des objectifs ambitieux sur cet indicateur de croissance non agricole où toutes les énergies publiques sont déployées, pour tenter d'accrocher un scénario volontariste de croissance forte de plus de 6% par an, seul à même de permettre au Maroc de rattraper partiellement dans un horizon de deux décennies son énorme retard de revenus per capita par rapport à la moyenne des pays européens. Je signale à vos lecteurs que dans le dernier rapport de la Banque mondiale sur le Maroc, datant de décembre 2016 et dont la diffusion a été très éphémère, témoignant du manque de considération accordée à l'information des citoyens, il est indiqué que le niveau de vie des Marocains passerait de 22% de celui des Européens en 2015 à 32% en 2040 si le rythme d'une lente convergence est maintenu, mais à 45% si une forte accélération de la croissance est obtenue grâce aux gains de productivité, à l'amélioration du taux d'activité de la population et à l'accumulation de capital immatériel humain, institutionnel et social. On voit là tout l'enjeu de porter le rythme de la croissance économique de tous les secteurs, en particulier l'industrie, à un niveau beaucoup plus élevé que celui affiché par le nouveau gouvernement et il n'existe qu'un seul chemin pour y parvenir : celui des réformes de l'Etat, des administrations nationales et territoriales, des finances publiques, des impôts, des banques, du marché financier, de la diplomatie économique, de la justice, du droit du travail, de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique fondamentale et appliquée, de la culture et des arts, du sport...


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