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L'échec peut être constructif
Publié dans Les ECO le 20 - 11 - 2011


Mohamed Nadif,
Acteur et Réalisateur du film «Andalousie, mon amour !»
Les Echos quotidien : D'où vous est venue l'idée de faire une comédie sur l'immigration clandestine ?
Mohamed Nadif : C'est le fruit d'une rencontre avec un scénariste marocain installé en France, Omar Saghi. Il m'a présenté l'histoire du film qui m'a beaucoup inspiré. Ensuite, nous avons décidé de développer l'idée et de co-écrire le scénario sur l'immigration clandestine.
Comment avez-vous traité cette thématique, en sachant que plusieurs réalisateurs l'ont déjà abordé ?
Nous étions conscients de cette difficulté dès le départ. Nous avons donc décidé d'adopter une nouvelle démarche et de choisir un nouvel angle d'attaque. L'objectif étant de ne pas tomber dans la redondance. L'histoire du film «Andalousie, mon amour !» se base d'ailleurs sur une escroquerie odieuse. Elle est aussi truffée de situations comiques. Je pense que c'est la première fois qu'on s'attaque à ce phénomène qu'est l'immigration clandestine d'une manière ludique.
N'avez-vous pas redouté d'attaquer cette problématique épineuse dans votre premier long métrage ?
Je pense que prendre des risques fait partie de ce métier. Il ne faut pas avoir peur de l'échec parce qu'il peut être constructif. Le film ne m'appartient plus maintenant. J'attends de voir comment le public va le percevoir.
Quels types d'obstacles avez-vous rencontrés lors du tournage ?
Tout d'abord, je tiens à préciser que le tournage a duré cinq semaines, ce qui est très peu pour un long métrage. Sinon, nous avons tourné dans plusieurs régions du Maroc notamment Casablanca, Tanger et Tétouan. Durant toute cette période, une parfaite osmose s'est créée entre les différents membres de l'équipe du film. Comédiens, producteurs et techniciens ont fait de leur mieux pour que tout se passe dans les meilleures conditions. J'avoue que c'était lourd à produire, vu qu'il y avait beaucoup de personnages. Toutefois, tout s'est bien passé. Il y a eu bien entendu quelques anecdotes lors du tournage qui ont contribué à rendre l'ambiance plus agréable encore.
Dans ce film, vous êtes à la fois devant et derrière la caméra. Cela était-il difficile pour vous ?
Il serait prétentieux de ma part d'indiquer que cela était facile d'être derrière et devant la caméra. Il faut dire que j'ai déjà fait ça au théâtre, dans la mesure où j'ai mis en scène des pièces où j'étais comédien. Mais, ce sont deux choses complètement différentes.
Justement, en quoi cela est-il différent ?
La technique aide beaucoup dans le cinéma, puisque je visionnais toutes les scènes où je jouais pour avoir une idée de mon rendement. Il m'arrivait de rejouer des scènes après le visionnage. C'est que cette technique prend plus temps mais elle est, à mon sens, primordiale. Sinon, j'ai n'ai pas tourné durant les deux premières semaines. J'ai préféré plutôt me concentrer sur le jeu de mes acteurs. Ce n'est qu'après que j'ai commencé le tournage de mes propres scènes. Je tiens cependant à préciser qu'une bonne préparation en amont facilite énormément les choses. Plusieurs répétitions ont été organisées avec les acteurs avant le début du tournage. Je pense que c'est une démarche très importante pour justement garantir de bonnes conditions de tournage.
Avez-vous choisi les acteurs de votre film au moment de l'écriture du scénario ou bien après ?
Quelques acteurs ont été sélectionnés pendant l'écriture du scénario, d'autres bien après. Le rôle que j'ai interprété ainsi que celui campé par l'actrice Asmaâ El Hadrami ont été prévus dès le début. Il y a un acteur qui s'est imposé, en l'occurrence Mehdi El Ouazzani. Je cherchais un acteur d'un âge mûr qui maîtriserait la langue espagnole. Sinon, je voulais collaborer avec le jeune acteur Youssef Britel, que j'apprécie énormément. Il y a aussi Ali Esmili qui interprète l'un des rôles principaux. En fait, il n'y a pas un personnage principal mais des personnages principaux dans mon film tenus par les acteurs que je viens de vous citer.
L'avant-première de votre long métrage est programmée lors du prochain festival du film de Marrakech. Une occasion peut-être de trouver des distributeurs étrangers pour cette production...
Je compte bien aller à la rencontre des directeurs de festivals et des distributeurs qui seront présents lors de ce festival. En fait, c'est vraiment un plaisir que mon film soit projeté lors de cette manifestation qui connaît la présence de stars internationales. Sinon, «Andalousie, mon amour !» sera présent lors de la 13e édition du festival du film national de Tanger en janvier prochain. Aussi, je l'ai inscrit dans plusieurs festivals étrangers, mais rien n'est encore confirmé.
Vous êtes avant tout un homme de théâtre. Comment s'est passé le passage au cinéma ?
Le théâtre me manque. Ma dernière pièce, je l'ai mise en scène en 2006. Je trouve que ce secteur souffre de plusieurs anomalies qu'il faut régler au niveau notamment de l'aide aux troupes théâtrales. Je ne me suis pas retiré, mais j'espère que les choses évolueront dans le bon sens. Vous savez, j'aimerais bien continuer à mettre en scène des pièces de théâtre et à réaliser des films. Le théâtre et le cinéma sont tous les deux importants dans ma vie.


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