Conseil de gouvernement : la transformation de l'ANP en SA au menu    L'ambassadeur du Maroc au Mexique plaide pour le renforcement du partenariat ente Rabat et Mexico    GST, ANP, coopération douanière... au menu du prochain Conseil de gouvernement    Avocats : Vers une nouvelle démocratisation de la profession ?    Bourse de Casablanca: Quatre secteurs s'accaparent 66% des volumes échangés par les investisseurs étrangers en 2024    Change de devises : Assouplissement des opérations via cartes bancaires internationales    Agroalimentaire : le Maroc ouvre un pop-up «Kingdom of taste» à Paris    Etablissements de formation professionnelle privée : Le Maroc compte 1.487 instituts    Fès : La Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains célèbre les lauréats de ses prix et concours    Bruno Retailleau : "le vote sur le Sahara au Conseil de sécurité montre l'isolement de l'Algérie"    Nicolas Sarkozy touché par la compassion de SM le Roi à son égard pendant son séjour carcéral (livre)    CA FIFA 25 : Retour en vidéo et images sur la qualification des Lions pour le quart    CA FIFA 25 : Aujourd'hui, quatre matchs pour deux billets en quarts    Basket / DEX (J8) : Le FUS signe un retentissant 102-60, le MAS toujours en tête    Coupe arabe : Le Maroc file aux quarts de finales    La Chambre des représentants adopte le projet de loi relatif à l'enseignement scolaire    Cinéma : Clôture de la 2e édition du programme Tamayouz Atelier Pro    2500 ans de Naples célébrés au Maroc    Interview avec Meryem Benm'Barek et Nadia Kounda : «Derrière les palmiers» montre à quel point l'amour est politique    «Khamssa w Khmiss» : Jaylann, le retour manifeste    La nouvelle loi relative à la procédure pénale, une étape charnière dans la réforme du système judiciaire    Ligue Europa: Igamane incertain pour le déplacement de Lille face aux Young Boys    Mohamed Ouahbi nommé à la tête de la sélection olympique pour les JO 2028    La mascotte officielle de la CAN 2025 dévoilée    43e Mission Multisectorielle du Club Afrique Développement du groupe AWB    Face à la hausse du sans-abrisme, l'Intérieur renforce les structures d'accueil et d'assistance    Les températures attendues ce mardi 9 décembre 2025    Le temps qu'il fera ce mardi 9 décembre 2025    Le Canada candidat pour accueillir le Sommet de la Francophonie en 2028    CAP 2030 : la CDG clarifie son modèle et assume son rôle    IPO hors norme : Cash Plus attire plus de 80.000 investisseurs    Sekkouri: Hausse de 17,5% du nombre d'entreprises créées à fin août 2025    M. Talbi Alami représente S.M. le Roi à la cérémonie d'investiture du Président réélu de la République de Côte d'Ivoire    La stratégie sécuritaire américaine mise sur un élargissement des Accords d'Abraham avec Israël    Lancement de l'AMAZE CanSat Academy au Maroc : une formation spatiale d'excellence inspirée par la NASA    Accident tragique à Fnideq : le bilan s'alourdit à six morts après la collision impliquant un camion    Crecimiento del 7,9 % del PIB marroquí en 2024 con una mejora del poder adquisitivo    Assad la nueva mascota de la CAN 2025 en Marruecos inspiran fuerza y orgullo    Les marines américaine et marocaine mènent un exercice de tir réel au large d'Agadir    SM le Roi donne Sa Haute Approbation pour instituer le 9 décembre de chaque année comme journée nationale de la médiation de service public (Communiqué)    SAR la Princesse Lalla Asmaa inaugure le Centre "Princesse Lalla Asmaa" de Meknès, un pôle régional d'excellence pour une prise en charge complète des enfants sourds et malentendants    Aides sociales : Mise à jour régulière des données pour une attribution équitable    UNESCO : Le secrétariat général déjoue une manœuvre algérienne sur le caftan    Controverse autour d'un café à Taza : droits d'auteur ou approche punitive ?    Lancement de la deuxième édition du Festival des Talents de Casablanca dédié à la culture et aux arts locaux    France: quatre morts dans le crash d'un petit avion dans l'Ariège    Villes apprenantes : Casablanca et Oujda rejoignent le Réseau mondial de l'UNESCO    Casablanca : le Festival des Talents de retour pour une 2e édition    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La conjoncture économique est-elle favorable à l'investissement ?
Publié dans Les ECO le 09 - 10 - 2017

38% des 732 internautes qui ont répondu au sondage en ligne de Flm ont estimé que la conjoncture économique actuelle encourage à investir. À l'opposé, 62% estiment que les conditions économiques actuelles ne sont pas favorables à l'investissement. Cette question aurait pu être posée différemment en s'interrogeant sur le degré de satisfaction vis-à-vis de la conjoncture économique actuelle et son impact sur l'investissement, même si ce n'est pas l'unique aspect pris en considération par les investisseurs.
En particulier, selon The Global Competitiveness Report 2017-2018 du World Economic Forum, le Maroc pointe à la 71e place, perdant un rang. Le Maroc devance toutefois l'Algérie (86e), la Tunisie (95e) et l'Egypte (100e). Néanmoins, ce classement a écarté tout frein à l'investissement en provenance de la conjoncture économique car le WEF n'a quasiment cité aucun élément macroéconomique comme facteur bloquant du Doing Business. Le top 5 de ces facteurs est constitué par la corruption, la bureaucratie, l'accès aux financements, la fiscalité et le manque d'adaptation des ressources humaines. Idem, en termes de classement de compétitivité, le Maroc pointe à la 55e place au niveau de l'environnement macroéconomique et se situe au 54e rang pour les infrastructures et à la 53e place pour la taille du marché. Ainsi, ceux qui sont satisfaits des résultats de l'économie nationale peuvent tout d'abord penser au taux directeur de BAM qui est stable à 2,25%, ce qui doit théoriquement orienter l'épargne vers l'investissement réel à la place des placements en obligations ou en DAT bancaires.
Aussi, selon BAM, l'inflation a fortement ralenti, passant de 1,9% au cours des deux premiers mois de 2017 à 0,2% en moyenne sur les six mois suivants, sous l'effet principalement du repli des prix des produits alimentaires à prix volatils. Surtout, l'inflation devrait ressortir à 0,6% sur l'ensemble de l'année 2017, avant de s'accélérer à 1,3% en 2018. De même, la croissance économique est au rendez-vous car la valeur ajoutée agricole connaîtrait ainsi un rebond de 14,7% en 2017, avant de reculer de 1% en 2018 sous l'hypothèse d'une campagne agricole moyenne. Pour ce qui est des activités non agricoles, elles devraient poursuivre leur reprise, le rythme de progression de leur valeur ajoutée devant passer de 2,2% en 2016 à 2,9% en 2017 puis à 3,5% en 2018.
Au total, après un taux de 1,2% en 2016, la croissance globale devrait, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, s'accélérer à 4,3% en 2017 et revenir à 3,1% en 2018. Idem, la machine à crédits est repartie car le crédit bancaire au secteur non financier a enregistré une hausse de 4,3% au terme des sept premiers mois de l'année. Elle devrait continuer à se renforcer graduellement selon BAM pour terminer l'année sur une croissance de 4,5% et progresser de 5% en 2018 contre 3,9% en 2016. Quant à ceux qui sont plus réservés sur l'impact positif de la conjoncture économique, nous pouvons penser au déficit budgétaire. Celui-ci devrait avoisiner 3,5% du PIB en 2017 et 3,2% en 2018. Certes, une telle situation est positive pour les orthodoxes de la discipline budgétaire, mais ceci signifie aussi, dans le meilleur des cas, une stagnation de la commande publique. De même, la demande marocaine profite toujours davantage à l'étranger, comme le montre le déficit commercial de 127,2 MMDH à fin août 2017, en hausse de 4%. Ainsi, selon BAM, pour le déficit courant, celui-ci devrait s'atténuer de 4,4% du PIB à 3,9% en 2017 et s'établir à 4% en 2018. Ainsi, certes, le déficit s'améliore légèrement, mais il est toujours dans le rouge ce qui demeure problématique, notamment dans un contexte de passage à un taux de change flexible.
Farid Mezouar
DG de FL Market
Les Inspirations ECO : Quel est le lien entre la conjoncture économique et l'investissement ?
Farid Mezouar : Dans une approche top-down, la croissance économique est la première donnée de laquelle découle la hausse du chiffre d'affaires ou les opportunités de commerce. À titre d'exemple, en Bourse, les années de croissance du PIB sont souvent celles de la hausse de l'indice boursier. Par ailleurs, la faible inflation encourage l'épargne et soutient le pouvoir d'achat, ce qui peut encourager l'investissement et/ou la consommation, déclenchant une spirale positive.
Pourquoi des observateurs sont-ils pessimistes au sujet de l'économie nationale ?
C'est l'histoire du verre à moitié vide ou de l'adage «Le meilleur est l'ennemi du bien». Le Maroc peut certes mieux faire dans plusieurs domaines, mais les chiffres sont là, avec une croissance non-agricole qui se redresse au-dessus des 3% annuels. Aussi, l'agriculture stimule toujours notre économie tout en étant une pièce principale de l'aménagement du territoire. Néanmoins, il faudra résoudre la problématique du déficit commercial car, comme le disait le wali de BAM, nous ne pouvons nous accommoder de cette fatalité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.