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Plan d'accélération industrielle : Elalamy se veut rassurant
Publié dans Les ECO le 18 - 10 - 2017

Les élus de la première Chambre du Parlement entament la session d'automne sous le signe de l'industrie. Lundi 17 octobre, une séance chargée de questions attendait le ministre de tutelle, Moulay Hafid Elalamy. Elles portent sur l'état d'avancement du Plan d'accélération industrielle, les zones industrielles, l'accès des PME aux marchés publics, la Stratégie nationale pour la promotion de la TPE, etc. Compte rendu.
Fidèle à sa méthode, direct et concis, le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy (MHE) va droit au but. N'esquivant aucun sujet, il a répondu à toutes les interrogations, au nombre de douze, lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, lundi 17 octobre. Tout en se montrant ouvert aux critiques, n'hésitant pas à promettre d'étudier certaines problématiques soulevées par des élus (l'accès des PME à la commande publique à titre d'exemple), le ministre dit ce qu'il pense vraiment et n'édulcore surtout pas ses propos. Presque tous les élus intervenant au sujet des zones industrielles ont soit réclamé la mise à niveau d'une zone existante, soit carrément l'implémentation d'une nouvelle zone, chacun dans sa propre circonscription électorale. Face à ce genre de requêtes, la réponse du ministre fut claire et nette : «Nous n'avons pas les budgets pour construire des zones industrielles qui resteront vides».
Des marchés publics de plus en plus accessibles aux PME
Interrogé sur l'accès «limité» des PME aux marchés publics, MHE rappelle que le dispositif réglementaire marocain (décret du 20 mars 2013) oblige un certain nombre d'institutions publiques à réserver 20% de leurs commandes aux PME. Le principe de préférence nationale étant acquis, la priorité est donnée aux entreprises marocaines même si leurs offres s'avèrent 15% plus chères par rapport au prix national. «La PME n'atteint même pas le stade d'ouverture des plis. Comment peut-on demander à une PME en démarrage de présenter des références ? Comment peut-on différencier entre une PME et une entreprise moyenne ?», s'interrogent les députés. Un élu de la majorité soulève de son côté la problématique de la garantie et des banques qui, à ses yeux, ne suivent pas la stratégie du gouvernement en faveur des PME. Le ministre de l'Industrie rétorque en précisant que ledit décret exonère les PME de fournir des références. Mieux, les PME ont la possibilité d'unir leurs forces et de se constituer sous forme de groupements. MHE reste à l'écoute des doléances soulevées de part et d'autre, citant au passage trois mesures concrètes : Un, l'ANPME a été sollicitée pour étudier ce dossier. Deux, le ministère des Finances a été approché pour intégrer l'auto-entrepreneur et faciliter son accès aux appels d'offres. Trois, une campagne de communication et de sensibilisation sera menée auprès des PME avec l'appui de la Banque mondiale.
Zones industrielles : Le choix de l'emplacement est stratégique
Une flopée de questions soulevées par les élus, issus aussi bien de la majorité que de l'opposition, ont porté sur les zones Industrielles (ZI). Certains appellent à l'installation de ZI réservées spécifiquement aux PME. D'autres plaident pour une distribution équitable de ces zones entre les différentes régions du Maroc, pointant du doigt l'absence de ZI dans des villes comme Tan-Tan, Khemisset, Sidi Kacem, Sidi Slimane, etc.
Plusieurs ZI ont fait l'objet de requalification, répond le ministre MHE, évoquant le cas des zones de Bensouda (154 hectares), El Kelaâ des Sraghna (53 ha), El Jadida (117 ha), Moulay Rachid (32 ha), Takadoum (12 ha), Aït Melloul (355 ha), Imzouren, etc. Mais le problème, insiste-t-il, se pose au niveau de l'investissement. «La ZI de Kénitra était vide avant l'arrivée de Peugeot. Plusieurs zones n'ont pas donné les résultats escomptés en l'absence d'études préalables, notamment pour mesurer les besoins spécifiques et détaillés des investisseurs, par société et par secteur d'activités», soutient le ministre. Le rôle des infrastructures reste primordial. «Si l'opérateur Siemens a choisi Tanger pour y implanter sa nouvelle usine de pales éoliennes, c'est parce que le site est proche du port», note MHE.
Télécoms : Des résultats probants pour le service universel
À la question remettant en cause la qualité du débit du réseau téléphonique et celui d'Internet dans certaines zones, notamment en milieu rural, le ministre dresse un bilan positif du «Service universel» supervisé par l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), faisant état de pas moins de 9.263 zones couvertes durant la deuxième phase entre 2008 et 2016, un taux de couverture de 99% pour la téléphonie (2G) et pas moins de 80% pour le réseau Internet (3G).
La réforme des CCIS accuse du retard
Quatre ans après sa mise en œuvre, quel bilan pour la Stratégie nationale pour la promotion des TPME ?
«Le gouvernement a introduit une série de mesures pour améliorer la productivité et renforcer la compétitivité des TPE. C'est l'ANPME qui supervise ce chantier, en ligne d'ailleurs avec les objectifs du Plan d'accélération industrielle. D'ailleurs, 83% des entreprises ayant bénéficié de la subvention de l'ANPME appartiennent au secteur industriel», affirme Othman El Ferdaous, ministère délégué en charge de l'Investissement. L'ANPME, poursuit-il, mène actuellement une nouvelle feuille de route dédiée à la PME pour la période 2015-2020, laquelle mobilise un budget annuel de plus de 700 millions DH. Quid de la déclinaison régionale de la Stratégie nationale de promotion de la TPE et du rôle des Chambres de commerce, d'industrie et de services (CCIS) ? Sur cette question précisément, MHE ne mâche pas ses mots. «Nous avons réalisé avec les chambres ce qui n'a pas été fait durant 20 ans. Nous nous sommes réunis pour leur donner les moyens nécessaires. Je préside le conseil qui mène cette réforme et je peux vous dire que le retard émane des chambres elles-mêmes. Nous pouvons aller loin et atteindre le niveau que l'on constate dans d'autres pays où l'on confie aux chambres la gestion des ports, des aéroports, etc. Malheureusement, les CCIS n'ont pas encore atteint le niveau que le Maroc mérite», dixit MHE.
Le PAI va dépasser ses objectifs
Invité à dresser l'état d'avancement du Plan d'accélération industrielle (PAI), le ministre de l'Industrie s'est montré satisfait des résultats encourageants de l'implémentation des écosystèmes de l'industrie automobile, notamment les projets de PSA et de Renault. Le contrat signé avec Peugeot PSA pour son projet d'usine à Kénitra prévoit la production de 200.000 voitures, 200.000 moteurs, 11.000 pièces automobile, 1.500 ingénieurs et techniciens supérieurs et un taux d'intégration de 60% au lieu de 28%. Aujourd'hui, annonce le ministre, le projet PSA est sur le point de finaliser le recrutement de 1.500 ingénieurs (1.200 mobilisés par la société Altran). Mieux, les commandes devant êtres conclues quatre ans à l'avance, la firme a déjà passé une commande de 7 milliards DH (des 11 milliards prévus) et tout porte à croire que le taux d'intégration de 60% sera atteint si ce n'est dépassé. S'agissant de l'écosystème «Renault», l'usine de Melloussa parvient aujourd'hui à exporter un flux de 60 milliards DH, soit deux fois le chiffre d'affaires du groupe OCP, avec un taux d'intégration de 50%, soit une contribution d'équipementiers locaux de l'ordre de 30 milliards DH.
Tanger Tech : Le capital humain sera prêt
Appelé à mobiliser près de 100.000 nouveaux emplois, le projet de la cité industrielle chinoise à Tanger (Tanger Tech) soulève la question du capital humain. Un élu a exprimé ses craintes de voir se reproduire les erreurs du passé et a insisté à former d'avance les jeunes de la région pour être prêts le jour J. En réponse à cette question, le ministre se veut rassurant, s'appuyant sur la démarche adoptée dans le cadre du Plan d'accélération industrielle laquelle a recensé les besoins minutieux en compétences à un horizon de cinq ans, en partenariat avec l'OFPPT. «Les cas de l'ISTA de la zone franche et de l'institut de formation de Renault à Tanger ont donné de bons résultats», témoigne MHE.


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