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Oum : "Une musique ne plaît pas, elle parle"
Publié dans Les ECO le 14 - 06 - 2019


Oum. Auteure, compositrice et interprète
Avec «Daba» (Maintenant), son nouveau single extrait de l'album éponyme, Oum signe un opus riche en sonorités, au carrefour des musiques du monde, du Jazz et de la Soul, tout en se permettant une transe résolument électronique. De «Kemmi» à «Ha» en passant par «Yabhar» et «Temma», l'album est exceptionnel. Avec des titres dans l'ère du temps, Oum raconte ses craintes et ses espoirs, libérée de l'emprisonnement du lieu. Les cheveux lâchés, elle chante l'universalité accompagnée de musiciens fidèles comme Yacir Rami (oud), Damian Nueva (basse) et Camille Passeri (trompette). Le tout, avec la collaboration de la musicienne palestinienne Kamilya Jubran. Rencontre avec une artiste nature qui invite au voyage, maintenant.
Avec «Daba», les structures sont surprenantes et il est impossible de ne pas écouter tout l'album d'un coup. Les douze chansons s'enchaînent de manière fluide. L'enchaînement a-t-il été étudié? Comment sont pensés les morceaux?
J'ai proposé une structure non habituelle, histoire de ne pas proposer quelque chose à laquelle l'oreille est habituée. Ce n'est pas la structure habituelle (couplet–refrain ou format radio). J'avais envie de surprendre un peu, d'interpeller l'oreille. Cela augmente les chances d'être écouté. Au-delà de la musique, on écoute un texte; au-delà des mots, on lit entre les lignes. Je me mets aussi à la place de celui qui écoute, je me «mets en oreille». J'avais aussi envie de me faire ma propre projection de ma chanson. Quand j'écoute une chanson, j'imagine l'image, je rêve. J'aime bien imaginer que les autres font ça avec ma musique aussi.
Cet album est encore plus ancré dans vos racines, tout en étant résolument universel. Il s'en dégage une belle maturité, aussi. Est-ce que votre idée de la musique évolue d'album en album?
Il y a un avant/après la pratique de la musique, avant que cela devienne un métier. Ce n'est pas devenu un métier parce que je l'ai voulu, je n'avais pas programmé les choses ainsi. Ma perception de la musique n'était pas celle d'aujourd'hui. Elle venait de l'oreille et du corps. Maintenant, j'ai une perception qui est aussi de l'esprit, de l'âme, j'ai vu des gens jouer. Ma perception de la musique ne s'arrête plus à la réceptivité et à la réception, à l'interprétation. Elle a plusieurs dimensions. Que l'on fasse de la musique ou non, la musique fait partie de nous et de notre univers, depuis toujours, même avant notre naissance. On est accompagnés de sons en permanence, depuis le ventre de notre mère. La musique a quelque chose de social, comme le football (toute proportion gardée). Elle rassemble, fait tomber des murs, efface les différences, les peurs, les frontières. Depuis que je pratique de la musique, je ne peux pas ne pas le voir. Je me posais une question au départ, j'y réfl échissais beaucoup. Qu'est-ce que je fais? Il fallait que ce soit la musique que j'aime mais, surtout, ce que je me disais à l'époque, c'est qu'il fallait aussi que ce soit la musique que les autres vont aimer. Un jour, j'ai arrêté de me penser ainsi. Je passais à l'étape suivante. Au début, on est un peu dans la séduction. On aime avoir le retour positif de l'autre. Mais est-ce suffisant? On est en perpétuelle recherche de contentement. Pas de satisfaction, parce qu'il n'y en a jamais. On est à la recherche de quelque chose de plus profond: de la justesse de ce que l'on fait. Ce que je dis, ce que je chante, comment je le fais. Que ce soit en accord avec ce que je suis maintenant. Je ne veux plus faire quelque chose pour simplement la «faire», pour plaire, mais plutôt pour la partager. Il n'y a pas moyen d'émouvoir une foule sans être ému soi-même. Une musique ne plaît pas parce qu'elle est jolie ou à la mode. Une musique ne plaît pas, elle parle. Elle parle aux sentiments. Elle émane de nous-même, et ce qu'il y a en nous n'est pas toujours beau et équilibré. Et c'est là tout le défi de l'artiste: arriver à assumer ce qu'il y a en nous. L'idéal est de se rapprocher de ce qui est juste, de ce qui est en nous. Aujourd'hui, j'accepter de plaire... ou non. Je fais de la musique parce que je suis convaincue que c'est quelque chose qui m'élève. Je dois à la musique cette sincérité.
On sent que «Daba» est né sur la route. Les autres albums sont étroitement liés à un lien, celui-ci beaucoup moins, non?
On a tourné à peu près 3 ans et demi avec Zarabi. On a encore des dates avec Zarabi cette semaine et la semaine prochaine. Cela signifie que l'on voyage beaucoup, que l'on rencontre d'autres musiciens, que l'on écoute d'autres artistes, que l'on voyage ensemble, que l'on va à la rencontre des différences. Cela nous imprègne forcément. Dans l'avion, dans le train, en voiture, on est dans une espèce d'entre-deux, comme si on n'appartenait à aucun des deux endroits. C'est sûrement de là que vient cette liberté d'expression qui se transforme en inspiration. J'ai beaucoup écrit sur la route, pendant la tournée de Zarabi. Les lieux sont importants. Pour Zarabi, c'était le désert, c'était une évidence. Je voulais accepter la vulnérabilité. Cet album, qui avait beaucoup de sens pour moi, n'avait pas forcément de lieu, pas la force de l'histoire de Zarabi et de ses tisseuses de tapis. Je me suis demandée quelle était son histoire. Tout ce que j'avais fait jusqu'à présent était teinté de références visibles, ne serait-ce que dans la pochette du disque, ou avait une référence culturelle et géographique. J'ai fait ça deux fois, cela fait sept ans que je tourne avec cette image. Le jour où j'ai dit d'où je venais, c'était pour me présenter au monde. Je n'ai plus besoin de le crier. Aujourd'hui, j'ai envie que les gens considèrent le temps plutôt que l'espace. Je veux exister au-delà de nos barrières. Berlin est un endroit extraordinaire pour faire cela. Berlin, quand on a la regarde, n'a pas de personnalité dans son architecture mais elle a une âme qu'il faut découvrir. Berlin a une liberté d'être exceptionnelle. Berlin m'a été recommandée par ma directrice artistique Kamilya Jubran. C'est une ville qui accueille de très bons studios, qui sont peut-être moins chers en qu'en France. Et la dernière raison, la plus philosophique, est que Berlin est la ville de l'esprit du temps. Et ça colle à l'esprit de l'album.
Il y a la musique, mais surtout les textes. Il y est beaucoup question de nature, de préoccupations dans l'ère du temps. Comment se sont imposés à vous les textes?
Je ne me suis pas réveillée un jour en ayant une idée particulière de ce que je voulais raconter. Un album n'est jamais raconté comme cela. Je m'assois, je commence? Non! (Rires). Des fois, j'ai une image qui frappe, un décor que j'aime, un beau coucher de soleil, des images que je vois à l'intérieur de moi. C'est quelque chose qui me traverse. Je ne sais pas encore que c'est une chanson. Des fois, je pars d'un constat. Des différences absurdes entre les être humains, comme les droits de femmes par exemple. Le monde s'interroge sur les droits des femmes dans des pays comme le nôtre alors que c'est une grande erreur. Les femmes ne sont bien nulle part, pas même en Suède où elles décident de tout. C'est spirituel. Universel. Une chanson se construit toujours sur une raison donnée, pour une raison donnée. Chaque chanson a son histoire que je pourrai raconter pendant des heures. C'est pour cela que c'est bien de tourner pendant des années avec des chansons, on a le temps de conter toutes ces histoires, de les partager! (Rires). L'idée aussi est de ne pas tout raconter tout de suite, de ne pas tout dévoiler, comme la lecture d'un tableau. C'est un album à plusieurs lectures.
Comment s'est faite la collaboration avec Kamilya Jubran, et à quel moment avez-vous décidé qu'elle serait directrice artistique?
Pas au début en tout cas! (Sourire). Ce n'est pas une décision de la production, de la recruter en tant que telle... Pas du tout. C'est d'abord une amie. Elle n'était pas du tout directrice artistique de l'album quand on a commencé l'aventure. Cela s'est fait progressivement. Au moment d'écrire des bouts de textes, d'enregistrer des mélodies sur un téléphone pour ne pas les oublier, Kamilya et moi échangeons beaucoup. Je lui envoie des idées pour avoir son retour. Je suis fan d'elle, je respecte son travail. Elle évolue dans un milieu artistique différent du mien. Je n'osais même pas le lui demander. Au début, il s'agissait d'échanges artistiques entre deux amies. J'aime ses retours, son avis. J'avance. Un jour, j'écris un texte que je lui envoie. Elle trouve ça beau, ça l'inspire et elle m'envoie le texte avec une musique composée et jouée par elle. Ça m'a beaucoup touchée. C'est loin de ce que je fais, mais c'est de la musique qui me parle. Comme je disais, est-ce que je fais de la musique que je peux faire, dans laquelle je suis à l'aise, ou je m'essaie à ce qui me parle, me touche? C'était un morceau compliqué à chanter, à jouer pour les musiciens, à arranger. Et c'est là qu'elle est intervenue. On a fait plusieurs résidences artistiques et elle est venue nous donner un coup de main sur deux morceaux. Elle nous a beaucoup orientés, elle nous a donné beaucoup de conseils. Elle a une oreille précieuse, et une belle pédagogie. Après ça, on ne pouvait plus se passer d'elle! (Rires). On était tellement impliqués qu'elle nous a accompagnés en studio à Berlin pour l'enregistrement et le mix. Elle n'était pas encore directrice artistique. Mais une fois que l'on a tout fini, je ne pouvais pas l'appeler autrement. J'aime la façon avec laquelle ça s'est fait: très naturellement. Ce n'était pas calculé. Et cela fait toute la différence. Elle est venu par amour et par générosité. Et nous, on a tout pris! (Rires).
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De l'architecture à la chanson
Originaire de Casablanca, Oum El Ghaït Ben Essahraoui se destinait d'abord à l'architecture avant de choisir d'embrasser une carrière dans la musique. Elle attire alors l'attention des médias, qui la situent dans la Nayda, mouvement de jeunes musiciens marocains attirés par des sonorités résolument urbaines. Sortis au Maroc uniquement, les albums Lik'Oum (2009) et Sweerty (2012) la hissent au rang de star dans son pays. Un déclic important s'opère alors. L'autrice et compositrice commence à écrire pour la première fois en darija. C'est pour elle la possibilité d'explorer une nouvelle musicalité des mots, de nouvelles combinaisons de sens ainsi que toute une poésie d'assonances. En 2013, elle s'entoure de pointures de la musique pour publier son premier album international, Soul of Morocco. Le public européen découvre une artiste généreuse qui réalise une fusion inédite d'une grande authenticité. Les concerts s'enchaînent, permettant au groupe soudé de gagner encore en cohésion. Deux ans plus tard, Zarabi, enregistré aux portes du Sahara, approfondit l'orientation esthétique privilégiée par Oum tout en portant un discours sur la nécessité de préserver la nature et les micro-sociétés traditionnelles.


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