La secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement scolaire, Latifa Labida, a souligné, lundi à Marrakech, que la réforme des programmes éducatifs constitue l'un des piliers fondamentaux d'accompagnement des changements des sociétés de la connaissance. Cette réforme doit reposer sur l'édification d'un système éducatif ayant pour objectif notamment d'améliorer la qualité de l'enseignement et d'offrir l'opportunité à l'apprenant de concrétiser ses ambitions et renforcer ses capacités, a affirmé Labida dans une allocution lue en son nom par Youssef Belqassmi, secrétaire général de l'Enseignement scolaire, à l'ouverture de la 3e réunion des pays de la région MENA sur la qualité de l'éducation dans la région. Elle a, dans ce contexte, fait observer que l'apprenant est au coeur du système éducatif, un choix qui s'intègre dans l'intérêt qu'accorde le Maroc à la valorisation du capital humain en tant que condition préalable à la réalisation des objectifs du Millénaire. Ce choix est aussi un pilier du développement durable tendant à la consécration des fondements d'une société démocratique et moderniste, a-t-elle ajouté lors de ce forum de trois jours initié par le Bureau de l'UNICEF pour la région MENA en partenariat avec le ministère de l'Education nationale. En harmonie avec la philosophie contenue à la fois dans la Charte nationale d'éducation et le Programme d'urgence de l'éducation nationale, l'école est devenue un véritable espace pour la consécration des valeurs morales, de citoyenneté, des droits humains ainsi que pour l'exercice de la vie démocratique et l'épanouissement individuel et collectif, a affirmé Labida, rappelant à cet effet l'inclusion depuis 2003 de l'enseignement de la langue amazighe comme étant une composante de l'identité nationale.La ministre a également indiqué que «l'Ecole du respect» au sein de laquelle ont été formés des hommes et des femmes du Maroc de demain constitue un espace commun pour l'édification de l'avenir et la consécration des fondements du progrès et de la stabilité. Le représentant de l'UNICEF au Maroc, Aloys Kamuragiye, a souligné, quant à lui, que le Maroc a «fait de grands pas vers l'amélioration de son système éducatif» et mis en exergue l'accélération des efforts tendant à développer des initiatives novatrices en la matière. De son côté, Changu Mannathoko, conseillère en éducation au siège de l'UNICEF à New York, s'est félicitée de la tenue de ce forum destiné à enrichir la recherche et les connaissances dans la région MENA pour aller de l'avant en matière de réformes éducatives visant la promotion d'un enseignement de qualité. Elle a, d'autre part, insisté sur la nécessité de partager les expériences et les bonnes pratiques et de combattre la discrimination et la marginalisation dont font l'objet des enfants de par notamment leur statut social et de promouvoir l'égalité des chances, l'équité et la justice sociale. Mannathoko a aussi appelé à promouvoir la culture du respect à l'encontre des communautés des régions enclavées pour essayer de garantir la généralisation des bonnes pratiques afin de mieux servir l'éducation et les droits humains. La séance d'ouverture s'est déroulée en présence notamment des représentants des autorités locales et de l'Observatoire national des droits de l'Enfant ainsi que des cadres du ministère.