À quelques jours de la finale tant attendue de la Coupe du monde de football 2010, les professionnels du Web se donnent rendez-vous de l'autre côté de l'équateur pour parler sport... et médias sociaux. Comment les médias sociaux peuvent-ils enrichir et prolonger l'expérience de l'audience autour d'évènements sportifs nationaux ou internationaux ? Quelle place ces nouveaux médias occupent-ils dans les stratégies de déploiement multi-supports des sponsors ? Quelles opportunités et quelle visibilité ces réseaux sociaux offrent-ils aux annonceurs, fédérations et équipes ? Autant de questions auxquelles les représentants d'un des plus importants réseaux internationaux de professionnels des médias, en l'occurence le «Social media club», tenteront de répondre lors d'une conférence organisée en fin de semaine à Paris, et ce en collaboration avec l'agence de presse sportive spécialisée dans les nouveaux médias, iDalgo. Autour du thème «Sport et médias en 2010 : l'important c'est de participer !», cette rencontre se veut être, pour beaucoup de professionnels des nouveaux médias ainsi que des supports plus traditionnels, l'occasion de mesurer jusqu'à quel point Facebook, Twitter, Youtube et autres plateformes interactives parviennent à créer un mouvement social d'envergure. Pour Pat Coyle, spécialiste en marketing sportif, «en 2010, au lieu d'acheter les panneaux d'affichage et les espaces publicitaires à la télévision pour vendre des billets, les équipes s'appuieront sur les réseaux sociaux pour aider à combler leurs stades». La fenêtre du Web entrouverte Coupes du monde, championnats internationaux ou compétitions nationales de grande envergure, dans toutes les régions du monde, les événements sportifs demeurent des expériences sociales que l'on aime à commenter et partager. Preuve en est, les quelque 76.000 internautes réunis sur la page Facebook de la Coupe du monde de football, FIFA 2010, ou encore les 427.000 déjà fans de la Coupe du monde de rugby 2011, mieux encore, les produits dérivés tels que le EA Sports Fifa qui a dépassé la barre des 590.000 fans. Des dizaines de milliers de chalands du Net, qui représentent ainsi pour les annonceurs et sponsors de ces événements sportifs un riche vivier de clients potentiels et leur offrent une visibilité grandissante. Adidas et Hyundai l'on bien compris et se sont déjà associés aux pages de l'EA Sports Fifa. Au Maroc, les chiffres sont, certes, moins importants, mais la fenêtre du Web demeure entrouverte. Citons comme exemple les deux grandes équipes casablancaises qui ont réussi à entraîner sur le réseau quelque 33.000 internautes (10.891 pour le Wydad et 22.007 pour le Raja) l'application «Botola pronostics», elle, compte «70 utilisateurs actifs par mois». La demande est donc là, et pour peu que l'offre suive, elle mériterait encore d'être développée. Reste donc à créer du contenu web, à assurer l'animation des pages et à créer un flux régulier d'informations. Si l'on considère en plus l'ampleur internationale du Web, ce dernier devrait largement être pris en compte dans la stratégie de diversification de l'offre marketing lancée par la Fédération royale marocaine de football, entre autres.