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2M passe par la «Case documentaire»
Publié dans Les ECO le 02 - 03 - 2012

«2M veut rompre avec la dictature de la publicité». Cette déclaration de Reda Benjelloun, directeur des magazines d'information et du documentaire à 2M, plante le décor des «nouvelles ambitions» de la chaîne nationale. Chaque dimanche, à partir du 4 mars, 2M programmera un film documentaire en prime time. C'est une première, pour la chaîne, mais également pour le paysage télévisuel national dans son ensemble. Finies, les fictions du dimanche soir et l'audience qui s'ensuit. Désormais, 2M prend le risque d'échanger ces milliers de téléspectateurs pour quelques centaines, et elle l'assume. «2M n'est pas à la chasse à l'audience», affirme Reda Benjelloun, qui soutient par ailleurs, qu'avec une telle initiative, la deuxième chaîne nationale est «l'une des rares chaînes publiques au monde à consacrer sa première partie de soirée à un documentaire». On veut bien le croire, d'autant plus que même de l'autre côté de la Méditerranée, les petits écrans publics ont succombé depuis bel lurette au diktat de l'audimat, relayant les programmes de débats, émission culturelles ou justement documentaires au deuxième niveau de la programmation, au profit des fictions ou encore aux programmes de téléréalités.
Une mutation en vue ?
Les adeptes de la chaîne à l'étoile multicolore auront probablement constaté que, depuis un moment, les fictions ne font pas vraiment l'affiche des débuts de soirée. Pourquoi ? «C'est un choix volontaire», affirme Salim Cheikh, directeur général de 2M aux Echos quotidien. En réalité, la chaîne vit une véritable mutation. Doucement, mais sûrement, le débat politique et sociétal, le film documentaire, et «très prochainement» le contenu culturel reprendront le dessus, nous confie Salim Cheikh. Deux émissions culturelles sont déjà dans le pipe, pour le plus grand bonheur de ceux qui critiquaient la chaîne pour son manque d'intérêt pour la culture, 2M prévoit en effet de brancher ces caméras sur un premier programme court littéraire, en arabe et dont le but est de «donner envie aux gens de lire», affirme Cheikh. Le deuxième rendez-vous 100% culturel prévoit quant à lui de mêler musique, cinéma, arts plastiques et nouvelles formes d'expression artistique... Bref, un véritable «bouillon de culture» en perspective, que le directeur de 2M veut avant tout «accessible à tous, ou du moins à la plupart des gens». Après tout, rappelle-t-il, «le rôle d'une chaîne publique n'est pas de faire des programmes culturels élitistes (...). Cela ne sert à rien de faire un programme de 52 minutes à minuit, personne ne le regardera et c'est trop lourd pour les téléspectateurs». Ces propos augurent de nouveaux bouleversements dans les grilles, mais en attendant, «passez par la Case documentaire et recevez... un bon souffle de découverte».
Au menu de la Case documentaire
Deux séries documentaires ont été produites par la chaîne. La première «Le film d'une vie», réalisée par Soumaya Derhouri, propose une série de portraits de personnalités qui ont marqué l'histoire récente du Maroc. Citons déjà Edmond Amran El Maleh, Jilali Gharbaoui, Said Aouita et Fatna ̈bent El Houcine. La seconde série documentaire est signée Leila Ghandi et respire le voyage. Embarquement imminent pour... le Sénégal, la Turquie, le Brésil ou encore la Corée du Sud. Dans sa grille, 2M a également choisi de coproduire quatre films documentaires portant sur le Maroc : «Thé ou électricité» de Jérôme Lemaire, «Hercule contre Hermès !», de Mohamed Ulad Mohand, «Tinghir Jerusalem, les echos du mellah», de Kamal Hachkar et «All I wanna do» de Michèle Médina. Et comme le propre du documentaire c'est surtout la découverte, la chaîne a aussi prévu un voyage à travers les cultures et dans le temps. La Case documentaire compte trois acquisitions : «Blague à part», de Vanessa Rousselot, qui traite de l'humour du peuple palestinien, «Visa pour un rêve» et «Lamine la France» de Samia Chala, qui suit la traversée du détroit de Lamine, jeune «hitiste» algérien et enfin, «Kadhafi, notre meilleur ennemi », signé Antoine Vitkine, ou l'histoire d'un homme qui a marqué... l'Occident.
interview
Reda Benjelloun,
Directeur des magazines d'information et du documentaire à 2M
«Nous envisageons de fonctionner en coproduction avec des réalisateurs»
Les Echos quotidien : Comment avez-vous opéré la sélection des films prévus pour cette Case documentaire ?
Reda Benjelloun : Malheureusement, nous n'avons pas une grande notoriété en termes de documentaire, ce qui fait qu'il n'y a pas beaucoup de candidatures spontanées. Nous avons dû faire le tour de notre carnet d'adresses, de quelques festivals, rencontrer des réalisateurs... Au bout du compte, il aura fallu sélectionner des films documentaires de qualité, mais surtout qui soient en mesure d'intéresser les téléspectateurs marocains. L'autre contrainte à laquelle notre équipe a dû faire face, ce sont les archives. C'est quelque chose de très difficile à trouver, même lorsqu'elles sont disponibles à la SNRT ou au Centre cinématographique marocain (CCM), car elles ne sont pas numérisées et la qualité n'est pas toujours au rendez-vous, ce qui rend les choses encore plus compliquées en termes d'exploitation. Lorsqu'il est question d'acquisition, il faut savoir que les archives coûtent très cher. En Europe, une minute diffusable coûte en moyenne 1.200 euros. Nous n'avons pas des budgets qui nous permettent de faire un sujet de 52 minutes entièrement avec des images d'archives. Il y a des portraits que nous voulions faire avec Soumya Derhourhi pour la série «Le film d'une vie», mais nous n'avons pas pu, par manque d'archives. C'est un frein énorme !
Vous évoquiez lors de la présentation de la Case documentaire, un projet de coproduction, relatif à un film sur l'histoire judéo-musulmane. Pouvez-vous nous en dire un peu plus...
Oui, en effet, il s'agit du film «Juifs, musulmans, si loin si proches». C'est un documentaire de quatre épisodes de 52 minutes chacun. Cela représente 1,7 million d'euros de budget. En plus, la sortie de la série est prévue avec une encyclopédie... c'est une grosse stratégie. Il s'avère que je connaissais Karim Miské, qui travaille sur le projet et a déjà réalisé la série documentaire «Musulmans de France» - diffusée d'ailleurs sur 2M -. Bien que nous n'ayons pas vraiment les moyens financiers d'adhérer à un projet de cette envergure, nous sommes parvenus à établir un partenariat stratégique. L'équipe du film avait déjà pris contact avec El Jazeera auparavant, mais la chaîne a refusé de soutenir le projet, à cause de la nature du sujet... Au Maroc, l'histoire judéo-musulmane fait partie de notre identité. Du coup, le positionnement de 2M a permis d'accompagner ce projet, que d'autres chaînes arabes ou de pays musulmans refusent de soutenir.
Vous avez lancé un appel aux jeunes réalisateurs pour participer à cette case documentaire. Comment comptez-vous fonctionner à ce niveau ?
Nous espérons à travers ce programme contribuer, modestement certes, à la professionnalisation de l'industrie documentaire au Maroc. Seulement, les moyens d'un film documentaire ne sont pas les mêmes que pour une fiction, de même que l'audience... Nous envisageons donc de fonctionner en coproduction avec des réalisateurs marocains au Maroc ou à l'étranger, qui disposent déjà de soutiens par ailleurs et souhaitent soumettre leurs projets de films à la chaîne et profiter d'une diffusion nationale. Nous arrivons en quelque sorte comme un complément financier.
propos recceuillis par s.a


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