En quête de nouvelles expériences, l'artiste peintre Mohamed Serraji a choisi le musée municipal du patrimoine amazigh pour exposer ses nouvelles toiles. Placée sous le thème «Identité et diversité», l'exposition de ce jeune artiste nous imprègne d'une atmosphère picturale d'une rare intensité. Fasciné par la lettre et le signe, Serraji use de la calligraphie arabe et amazighe pour revendiquer sa double identité. Deux composantes culturelles qui confèrent à ses toiles une allure originale. Favorisant une variété de teintures, ses toiles incarnent également une quête de l'esthétique où le corps de la lettre épouse les nuances des couleurs tamisées. Serraji se sert du bleu, du jaune et de l'orange pour exprimer un répertoire multiforme et des traces accumulées au fil du temps. «J'essaie à travers la calligraphie de montrer le côté séculaire et authentique de notre identité marocaine», indique l'artiste. Enseignant d'éducation plastique et animateur de plusieurs clubs d'art, Mohamed Serraji exploite la lettre pour dévoiler également son appartenance artistique. À l'instar de plusieurs peintres marocains qui ont valorisé la lettre, Serraji l'a également érigée sous forme d'œuvres plastiques, découvrant ainsi dans sa forme un lieu de privilège pour exprimer son ressenti. En matière de substance, Mohamed Serraji adopte plusieurs techniques, en l'occurrence «smagh», «le collage», «le gommage», sans oublier l'usage de plusieurs pigments. Il combine également plusieurs supports de travail. Tantôt il peint sur la toile, tantôt sur le papier, le bois ou la peau.
