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Le marché français à la rescousse
Publié dans Les ECO le 14 - 03 - 2012

Il n'y a pas de grosses inquiétudes à l'horizon concernant les importations marocaines de céréales, cette année. En dépit de l'alerte qui a suivi les perspectives d'une mauvaise campagne agricole pour la saison en cours, amplifiée par une situation tendue au niveau de la production mondiale de céréales, les importations nationales de céréales se déroulent sous de bons auspices. Les principales raisons en sont la bonne tenue de l'offre sur les principaux marchés fournisseurs du pays, comme la France, et les perspectives d'une bonne récolte mondiale cette année. Des prévisions qui pourront s'accompagner «d'une relative détente sur les prix, à partir du printemps prochain», selon l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). Le Maroc, qui a été obligé d'accroître son recours au marché international pour combler son déficit céréalier, peut pousser un ouf de soulagement au vu de l'ampleur que risquerait de prendre la facture nationale, dans le cas d'une mauvaise campagne mondiale. Selon le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, les importations de blé tendre pourraient se situer entre 1 et 1,1 million de tonnes, entre mars et mai 2012. Les prix restent certes, élevés sur les principaux marchés internationaux, mais la bonne campagne enregistrée dans le principal pays fournisseur, contribuera certainement à alléger le poids de l'addition. Selon le bilan des exportations françaises de céréales, que dresse annuellement France Export Céréales, et qui vient d'être rendu public, il ressort que «la récolte française de céréales pour la campagne 2010/2011 quoiqu'un peu inférieure en tonnage à la précédente, a été correcte en quantité et en bonne qualité». Une donne qui a permis d'assurer l'approvisionnement des principaux marchés français en produits céréaliers». D'après Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de France Export Céréales : «Le Maroc et l'Algérie ont même accéléré leurs achats, au-delà de leur besoin strict, préférant éviter tout risque de tension dans l'approvisionnement de la population». Les importations marocaines de céréales en provenance de la France ont ainsi continué leur tendance à la hausse constatée ces dernières années, notamment pour le blé tendre où elles représentent près de 40% des importations nationales. Profitant de la mauvaise tenue de la campagne au Canada, les exportations françaises en blé dur ont, également, explosé. Selon France Export Céréales : «La maigre récolte des canadiens, tant en quantité qu'en qualité, associée à une récolte française 2010 de qualité très correcte et sans trop de mouchetures, nous a permis de pénétrer le marché marocain». En 2011, en effet, la livraison de blé tendre a atteint les 100.000 tonnes, faisant accroître significativement la part du marché français dans les importations marocaines de blé dur, qui est passée de 0% pour la campagne 2010 à 16% en 2011. La politique d'achats lancée par le Maroc depuis plusieurs mois pour sécuriser la situation interne a ainsi «profité aux exportateurs français» reconnaît Langlois-Berthellot. Une embellie appelée à se poursuivre au vu de la demande en céréales du royaume et de la bonne tenue de la campagne française.
Stabilité dans la durée
Selon Yann Le Beau, responsable du bureau casablancais de France Export Céréales : «les exportateurs français sauront mettre tous les moyens en œuvre pour satisfaire la demande marocaine en céréales». La preuve : «nous assurons depuis plusieurs années l'approvisionnement du royaume en blé dans une proportion de 50 à 70% et le Maroc est une destination prioritaire pour nous». La livraison française se caractérise, également, «par une stabilité dans la durée» en raison notamment de la marge que ne cessent de prendre les exportations françaises dans l'approvisionnement du Maroc. Cette donne, conjuguée aux perspectives d'une bonne récolte pour la campagne en cours, inaugurent un desserrement de la pression sur la facture des importations, même si selon Le Beau : «la facture marocaine sera élevée en raison d'une campagne agricole difficile». Le gouvernement se prépare, en tous cas et activement, à parer à toute éventualité, en multipliant les mesures destinées à assurer un approvisionnement normal du marché local. En attendant la prochaine campagne...
Yann Lebeau,
Responsable du bureau de Casablanca de France Export-céréales.
Les Echos quotidien : Comment se porte le marché français des exportations de céréales, particulièrement celles en destination du Maroc ?
Yann Lebeau : La production agricole française, en ce qui concerne la campagne en cours, est correcte. Le marché français des exportations est bien positionné pour répondre à la demande marocaine, puisque nous couvrons en moyenne de 50 à 70% des besoins du Maroc en blé. Le Maroc fait partie de nos partenaires prioritaires qui sont, pour la plupart situés en Afrique du Nord.
La production française sera-t-elle à la hauteur de la demande marocaine pour les prochains mois, au vu du contexte mondial caractérisé par une forte demande sur les principaux marchés exportateurs?
Le Maroc connaît une campagne agricole difficile et la production sera en baisse. Le Maroc, comme je viens de le mentionner, est une destination prioritaire pour les exportateurs français et notre capacité dans l'approvisionnement du marché local s'est caractérisée par sa stabilité d'année en année. Ce qui est sûr, c'est que la France mettra tout en œuvre pour satisfaire à la demande marocaine.
Selon la FAO, les prévisions de récolte pour la campagne en cours apporteront une relative détente sur les cours des céréales à partir du printemps prochain. Cela aura-t-il un impact sur les importations marocaines, notamment ceux en provenance de la France ?
Il faut savoir que le marché international est aujourd'hui particulièrement réactif à tout changement, notamment dans les prévisions d'une mauvaise campagne ou même dans les décisions politiques. Personne ne voit à terme baisser les cours, qui sont actuellement à un niveau élevé. Cependant, ils resteront stables dans la durée. Ce qui m'amène à dire que la facture du Maroc risque encore d'être assez élevée.


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