Le budget sectoriel du département des Habous et des affaires islamiques est sous la loupe de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des MRE. Hier, les membres de cette commission, présidée par Ali Kabiri du MP, ont examiné les dotations d'exploitation de ce ministère, estimées à plus de 2 MMDH. Les dotations de paiement, lors de cette année 2012, atteindront, selon la première mouture de la loi de finances, à 1,2 MMDH, alors que les dotations engagées pour l'année 2013 ont été fixées à 600 MDH. L'examen du budget sectoriel du département de Ahmed Toufiq montre que les crédits alloués aux mosquées ont connu un développement significatif entre 2003 et 2011, passant ainsi de 189 millions à 1,5 MMDH, dont 736 MDH pour la construction, la réhabilitation et l'équipement des mosquées, et 855 MDH pour leur gestion et la promotion des conditions de leur personnel. Les données fournies par le ministère montrent aussi que l'effort financier se focalisera sur le volet des infrastructures et des ressources humaines dédiées à l'encadrement religieux. Le nombre de mosquées construites et ouvertes durant l'année écoulée a atteint 39 pour une enveloppe de 270 MDH, alors que les travaux ont été lancés au niveau de 35 autres nouveaux projets de construction, pour un coût avoisinant 294 MDH. Le programme national de réhabilitation des mosquées sera poursuivi cette année à travers la restauration des salles de prières menaçant ruine. Les dotations budgétaires décidées concernent à la fois la réalisation des études qui sont projetées et le renforcement de mosquées et de lieux de prière alternatifs. Du côté des équipements, près des deux tiers des mosquées historiques sont toujours concernées par l'effort de l'Etat, après que 62 mosquées classées au sein de cette rubrique ont été renforcées et réaménagées entre 2003 et 2011. Le projet du budget sectoriel a pris aussi en compte la hausse des rétributions de l'ensemble des imams à hauteur de 300 DH mensuellement, de même qu'une rétribution supplémentaire mensuelle de 400 DH, octroyée, cette fois, aux prêcheurs des mosquées gérées par les mécènes.