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Une caravane pas comme les autres
Publié dans Les ECO le 11 - 06 - 2012

Mal partie au départ, sur fonds de tensions, d'incompréhension et de communication au rabais des officiels, la caravane de l'export, à la faveur d'une organisation «presque» parfaite, a réussi bon gré mal gré à tenir son cahier des charges jusqu'au bout. Officiellement, chaque étape a connu la présence d'un ministre, Maâzouz ou Aamara alternativement, des officiels du ministère de l'Industrie et du Commerce, des ambassadeurs des pays concernés et visités, pour la partie institutionnelle et bien entendu, de Saad Benabdellah et de toute son équipe pour Maroc Export ... sauf au Burkina Faso, où ce dernier a pris un avion pour le Maroc, pour des raisons «personnelles». Cela n'a pas manqué non plus de raviver les interprétations sur ce départ. Pourtant, si des «couacs» diplomatiques ont eu lieu, ils n'ont pourtant pas mis en péril le sujet, ni l'objet de la caravane. Ils ont plutôt été une occasion de part et d'autre de faire la lumière sur une stratégie, Maroc Export, sur laquelle compte bon nombre d'hommes d'affaires à l'affût d'opportunités de business en Afrique subsaharienne. C'est pour cette raison que Aâmara, premier concerné, a choisi de s'expliquer sur sa démarche et sur sa vision de l'Afrique (voir interview), étant donné la divergence des points de vue.
Maâzouz, le pèlerin de la caravane.
Le périple a commencé avant même le départ de la caravane. Comme des préparatifs de dernière minute, la présence, l'absence et le remplacement finalement du ministre du Commerce par son confrère des Marocains résidents à l'étranger, ont créé de vives tensions, auprès de l'organisation d'abord, et au niveau des observateurs, ensuite. Les hommes d'affaires participant à la caravane étant trop préoccupés par leurs affaires économiques pour s'intéresser aux méandres de la politique. Maâzouz, ancien sociétaire du ministère du Commerce et star des précédentes caravanes dans le continent était bien là. Débarqué tout droit du Canada pour remplacer son confrère, il a dû parfois improviser. Hormis le programme officiel - discours de circonstance et présidence des signatures de conventions entre Maroc Export et ses homologues gabonais et camerounais - le ministre itinérant a saisi cette occasion pour aller à la rencontre des MRE, écouter leurs doléances et leur exposer la politique du nouveau gouvernement à leur égard. «Cette rencontre avec vous aujourd'hui était prévue pour les mois à venir, mais j'ai choisi de la faire aujourd'hui, tant le Gabon et sa diaspora marocaine sont importants pour nous». D'ailleurs au Cameroun, l'arrivée sur place de Khalid Saih, patron des relations internationales au département du Commerce extérieur, au grand étonnement de l'organisation de la caravane elle-même, en dit long sur la portée de la présence de Maâzouz. Les affaires, les «grosses», celles qui portent sur la préparation des accords préférentiels avec l'UEMOA et la CEMAC, se négociaient ailleurs. C'est finalement au Burkina Faso que la démarche Maroc Export devient presque «complète», s'il n'avait pas manqué Saad Benabdellah rentré pour des impératifs familiaux. Il n'empêche que Aâmara, arrivé enfin sur le continent noir, a pris le relais, et, il faut l'avouer, n'a pas perdu son temps.
Dans la continuité
Il a tout d'abord inauguré le Forum Maroc Elec, organisé conjointement par Maroc Export et la Fédération nationale de l'électricité et de l'électronique au Maroc, en présence du ministre du Commerce et de son confrère des Carrières et mines burkinabé. «Il est certain que nous sommes là pour faire un travail professionnel entre acteurs économiques des deux parties», explique-t-il. Professionnel, voilà un terme qu'emploie à tour de bras le ministre, à chaque fois qu'il se prononce sur l'action de la stratégie Maroc Export. Voilà un terme aussi, dont la portée sémantique comme opérationnelle confirme la tension entre officiels et management de Maroc Export. Voilà enfin un terme qui annonce probablement une rupture avec ou dans la stratégie. La question, posée en marge de la conférence, trouve auprès du ministre une réponse chargée de nuances. «Je ne dirais pas réorientation, mais plutôt une rectification de la trajectoire», avoue Aâmara. «Toutefois, cela», continue le ministre, «ne pourra se faire que sur la base d'une évaluation». Il faut comprendre par là une autre évaluation que celle entreprise et publiée en fin d'année dernière par le management de Maroc Export. «Depuis la tenue du dernier conseil d'administration, je me suis donné le temps pour pouvoir avoir une idée assez précise des orientations futures» conclut-il. Pourtant, le sujet n'est pas clos. Au-delà en effet de l'avenir de la stratégie et de la caravane aussi, il semblerait que la guerre des personnes soit entamée sérieusement. Sur ce point et en marge d'une autre rencontre au Cameroun cette fois-ci, Benabdellah se voulait rassurant. «J'ai accompli mon travail correctement», avance l'intéressé. Personne ne le conteste d'ailleurs, au sein même de la délégation d'hommes d'affaires, des chefs d'entreprises aux banquiers présents. «Nous allons dans les prochains jours passer à un autre palier, notamment en ce qui concerne le marketing opérationnel», explique ensuite Benabdellah. C'est une manière de dire que non seulement le travail accompli est professionnel, mais que de surcroît, la machine est en marche, qu'elle monte en régime, et qu'il serait à la fois irraisonnable et non professionnel pour le coup de l'arrêter ou du moins de la freiner. C'est une question sur laquelle Benabdellah et Aâmara semblent indirectement d'accord, puisque ce dernier avoue qu'il n'est pas adepte du fait d'«arrêter et de recommencer», d'autant plus que de l'avis partagé par l'ensemble des professionnels présents est que «jamais l'équipe Maroc Export n'a été aussi soudée autour d'un projet aussi fédérateur».
L'Asie, l'Afrique et nous...
Sur la question de son supposé désintérêt pour l'Afrique, Aâmara, irrité au plus haut point par la question, - même s'il avoue ne pas donner beaucoup d'importance à la chose - a tenu tout de même a énumérer les raisons pour justifier son intérêt pour le continent, rappelant la célèbre citation : «Le Maroc a ses racines en Afrique et ses branches en Europe». Puis, il évoque la récession qui s'abat sur les économies partenaires du Maroc, notamment en Europe, et qui incite ainsi à être pragmatique vis-à-vis de L'Afrique. «Seuls deux continents seront en croissance, l'Asie d'abord et l'Afrique ensuite. Nous sommes dans une logique pragmatique, où nous nous orienterons vers des marchés prometteurs», avance l'intéressé. Enfin, Il rappelle que le ministre des Affaires étrangères a réservé ses premières visites à l'international au Continent africain, ce qui est pour lui un signal fort de l'intérêt du gouvernement pour l'Afrique subsaharienne. Encore faudrait-il communiquer davantage là-dessus.


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