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Fitch dégrade la note d'OCP: les « loupés » d'une démarche
Publié dans Les ECO le 14 - 05 - 2020

Le 26 avril dernier, l'agence de notation Fitch dégradait les perspectives du royaume de stables à négatives tout en maintenant la note souveraine à BBB-. Aujourd'hui, elle dégrade également la notation du groupe OCP.
Dans une note rendue ce 13 mai à propos du leader phosphatier, l'agence lie la révision de cette notation de BBB- / perspective Stable à BB+ / perspective Négative, directement à la révision de la notation souveraine. Néanmoins, Fitch rappelle dans son rapport, que la note «reflète un profil business solide soutenu par l'intégration verticale du Groupe, sa compétitivité en termes de coûts, l'importance des réserves détenues ainsi que par sa position de leader sur le marché des phosphates».
Malgré cela, plusieurs aspects pris en compte dans l'élaboration du rapport de notation de Fitch peuvent être regardés sous un angle angle, si toutes les clés de lecture sont réunies pour ce faire.
Tout d'abord, l'analyse du bilan du Groupe par Fitch s'est basée sur un seul ratio de crédit, le levier ajusté FFO/Dette (Funds from operations). Au sein de OCP, on explique qu'à fin 2019, le Groupe se trouvait en franchissement du seuil maximal de ce ratio en raison principalement des conditions de marché dégradées.
« Cette dégradation a partiellement été compensée par le plan d'investissement contra-cyclique qui a largement renforcé les capacités de production du Groupe et sa compétitivité en termes de coûts, lui permettant de consolider sa position de leader du marché des phosphates », nous explique-t-on.
Notons également que l'horizon de notation de Fitch se situe à fin 2023. Il ne prend donc «en compte que la phase d'investissement dans le creux du cycle et non le rebond engendré par les investissements continus du Groupe », continuent nos sources.
Autre aspect: celui des perspectives d'évolution du marché des engrais. Fitch projette un repli de plus de 10% de ses hypothèses du prix de la tonne d'engrais à horizon 2022. Pourtant, commentent nos sources, la crise du Covid-19 a révélé que l'industrie des engrais était parmi les secteurs à avoir démontré le plus de résilience. En effet, depuis le début de la crise, de nombreux gouvernements ont reconnu le caractère critique du secteur des engrais, mettant en œuvre les politiques nécessaires pour garantir le bon fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement (l'Argentine, l'Australie, la Belgique, la Chine, la Côte d'Ivoire, la France ou encore l'Inde, qui représentent 60% de la demande mondiale).
Par conséquent, ajoute-t-on, la demande auprès des clients d'OCP se maintient à un niveau normal et les différentes unités du Groupe opèrent à pleine capacité pour satisfaire les carnets de commandes qui se remplissent à un rythme régulier.
C'est dire que le prisme sous lequel Fitch a analysé la situation reflète un tableau pessimiste pour le secteur des engrais, lequel sort progressivement d'un bas de cycle du fait d'un déséquilibre offre/demande, qui devrait se résorber à moyen terme grâce à une croissance continue de la demande mondiale. Par conséquent, des analystes nous expliquent que les prix des engrais devraient connaître une hausse progressive sur les années à venir. « Cette hausse, combinée à l'augmentation de la capacité de production du groupe OCP, grâce à la réalisation de la première phase de son programme d'investissement destiné à augmenter les capacités et à réduire les coûts, devrait permettre une augmentation des performances commerciales et financières du groupe sur les prochaines années », assure-t-on au sein d'OCP.
Par ailleurs, l'agence de notation a également passé sous le scanner la contribution à l'effort national de lutte contre le Covid-19 déployée par le groupe OCP. Fitch a ainsi estimé que cette participation « ajoute à la pression sur les ratios » d'OCP. Ce qui n'est par contre pas pris en compte dans ce genre d'approches, c'est que «l'engagement du groupe auprès du royaume en cette période exceptionnelle est un devoir et une responsabilité qu'OCP réalise avec fierté », est-il considéré par OCP.
Ce décalage entre la méthodologie d'appréciation de l'agence et les données du groupe OCP est-il irrémédiable? Auprès d'OCP, l'on préfère voir la moitié pleine du verre, estimant que le Groupe dispose toujours d'une notation Investment Grade par Standard & Poor's qui vient de confirmer la notation du souverain à BBB-, Stable. « Un dialogue permanent est maintenu avec l'agence Standard & Poor's, et OCP demeure confiant quant à sa capacité à préserver dans la durée cette notation Investment Grade », nous explique-t-on.
Dans ce sens, « OCP s'inscrit dans un échange constructif avec Fitch afin de recouvrer un niveau Investment Grade, en faisant la démonstration du caractère inchangé de la qualité de crédit du groupe», est-il ajouté.
Par M.A
Contexte sur les évolutions des notations des autres émetteurs
du secteur Agriculture & chemical
Il faut savoir que depuis mars 2020, Fitch a dégradé de Investment Grade à sous Investment Grade près de 20 émetteurs concernant un montant total de dette de $150mds. L'agence estime de $200mds à $300mds la quantité de dette notée Investment Grade risquant d'être dégradée en sous Investment Grade au cours des prochains mois, conférant à la seconde vague de dégradation une magnitude plus forte que celle de la première.
En particulier, dans le secteur de la chimie, les agences de notations ont dégradé de nombreux acteurs depuis le début de la crise du Covid-19 : S&P a dégradé 20 émetteurs (30 émetteurs ont vu leur perspective dégradée en perspective négative), Fitch a dégradé la notation de 18 émetteurs et Moody's a dégradé 34 émetteurs du secteur de la chimie.
Dans le secteur des engrais en particulier, OCP a été plus résilient que ses pairs. En effet, OCP a maintenu son rating BBB- depuis 2012 alors que ses concurrents ont connu une première vague de dégradation en 2016.


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