À tout juste 28 ans, Najlae Benmbarek a déjà un beau parcours derrière elle. Journaliste à 2M depuis 2006, elle a travaillé dés son arrivée à la chaîne pour le magazine phare, «Grand Angle». Après trois ans, la jeune reporter a de quoi rendre fière l'équipe du magazine. Elle vient de recevoir, lundi 14 décembre, le Prix international du documentaire et du reportage méditerranéen à Paris. Celle qui fait face à la caméra devant des centaines de téléspectateurs reste pourtant modeste devant son succès. Ce qui lui importe, c'est avant tout de faire son travail. «Il n'y a rien de mieux que d'être derrière la caméra, c'est vraiment un plaisir pour moi» nous confie-t-elle. Le Maroc oublié Diffusé en décembre 2008, le reportage «Les Forts de l'Atlas» a permis à Najlae Benmbarek de remporter le premier prix catégorie «Magazine de Télévision». Cette vidéo envoyée par la jeune réalisatrice elle-même, retrace le chemin de ces vieux greniers collectifs berbères. Najlae Benmbarek parle de ce reportage comme le souvenir d'une aventure dans un Maroc parfois oublié. «Nous sommes parties à la découverte de ces anciennes citadelles abandonnées». Et pourtant, ce n'était pas gagné Une expérience qui sera, grâce à ce prix, doublement mémorable pour la jeune réalisatrice. Un sujet exceptionnellement travaillé, dont la qualité des images et l'originalité du traitement n'auront pas laissé les membres du jurys du festival indifférents. Ainsi, tout porte à croire qu'une année plus tard, ces émotions sont toujours aussi vives à travers les images de Najlae Benmbarek. Créée en 2002, l'émission présentée à l'époque par Reda Benjelloun avait séduit les téléspectateurs à travers la remarquable qualité des reportages proposés. Une qualité qui aura valu à «Grand Angle» de nombreuses récompenses. Tels que le Grand Prix National de la Presse, pendant quatre ans, le Prix CNN-Afrique en 2006 et le Prix «Spécial du Jury» du Centre de formation des journalistes (CFJ) de Paris en 2007. Mais cette année, il semblerait que «la compétition a été rude» d'après la chaîne. Aux côtés des grandes télévisions publiques européennes telles que Arte, France 3, Deutsche Well ou encore la RAI, notre chaîne de télévision nationale était la seule représentante de la rive sud de la Méditerranée. «Cela fait chaud au cœur, car on reconnaît la qualité de notre travail. Celui-ci est tout aussi méritant que ceux des chaînes internationales» déclare Benmbarek. Le Prix international du documentaire et du reportage méditerranéen sera donc sa première participation à un concours international. Une tentative brillamment remportée qui rend également hommage à toute une équipe derrière la caméra.