Le partenariat entre le Maroc et l'Union européenne à l'aube d'une nouvelle phase plus réaliste et plus efficace    Rabat accueille une session de haut niveau sur l'avenir des relations euro-méditerranéennes    Le gouvernement poursuivra la mise en œuvre des grands chantiers sociaux, tels que voulus par SM le Roi (M. Akhannouch)    CIFTIS : LA COOPERATION TOURISTIQUE À L'HONNEUR Des participants internationaux partagent leurs analyses et explorent les opportunités offertes par l'initiative de gouvernance globale    Nasser Bourita : La souveraineté du Qatar et la sécurité de son peuple exigent une réponse arabe et internationale    United : Noussair Mazraoui de retour pour le derby face à City    Akhannouch: Le gouvernement a réalisé un bilan positif dans un contexte international instable et des conditions climatiques difficiles    200 MMDHS d'investissements validés en 2024 : l'AMDIE dresse son bilan    Auxerre : Le Marocain Oussama El Azzouzi absent un mois pour blessure    Mazraoui : entre foi, adaptation à Man United et rêve de CAN avec le Maroc    Botola: L'élite du football marocain s'élance avec des ambitions diverses    Meurtre de Charlie Kirk : la police diffuse des photos d'un suspect et lance un appel à témoins    Une plateforme nationale de l'intelligence artificielle responsable verra le jour    La Délégation interministérielle aux droits de l'Homme change de tutelle    Commissaire européenne en charge de la Méditerranée: "Le Maroc, un partenaire privilégié de l'UE"    Bourita appelle à une refonte profonde du Partenariat Euro-Méditerranéen    Maroc : Plus de 9 800 sit-in en soutien à Gaza    Marruecos: HRW pide anular la condena de Ibtissame Lachgar    The student hoping to be the first Moroccan in space wants to help astronauts eat healthy    Ministère de la culture : Bientôt une loi pour lutter contre le faux et les fraudes en matière artistique    Une exposition à Washington met en lumière les identités artistiques marocaines et arabes    Salon du Cheval d'El Jadida: Les préparatifs s'intensifient pour la 16 édition    Prépa Mondial (F) Futsal 25 : nouvelle défaite des Lionnes face à l'Italie    Le Qatar veut que Netanyahu soit "traduit en justice"    Sami Romdhane : "La stratégie numérique 2030 est une feuille de route vivante et évolutive"    Pouvoir d'achat : croissance fragile, inégalités aggravées    Concours d'accès aux ISPITS : le ministère de la Santé rassure sur l'égalité des chances    Santé : L'île Maurice digitalise ses servives    Errance et mendicité : Un fléau qui gagne les villes marocaines    Températures prévues pour le vendredi 12 septembre 2025    Bourita : « Le Maroc plaide pour un véritable partenariat euro-méditerranéen, loin de toute logique de dépendance »    11 septembre, 7 octobre, 10 septembre    Lancement de la 2e édition de la Fête du Cinéma    Jorf Lasfar : Le projet AYA, 480 MDH pour l'industrialisation et la souveraineté alimentaire    Services marchands non financiers : 41% des patrons anticipent une hausse de l'activité    Tourisme, Artisanat… Le Maroc met en avant ses atouts en Chine    38 % de fraudes détectées, basculement AMO-CNSS en préparation et nouvelle gouvernance prudentielle : la FMA dresse le compte de ses activités    Ayyoub Bouaddi, nouvelle cible du Paris Saint-Germain    Eliesse Ben Seghir déjà dans le rythme de la Bundesliga    Discussions Chine-USA: une rencontre Xi-Trump toujours dans les limbes    L'université Al Akhawayn et l'université Prince Mohammad Bin Fahd créent à Ifrane une chaire consacrée aux applications de l'intelligence artificielle    Législatives 2026 : Akhannouch accuse des parties d' «instrumentaliser» une décision royale    Zuma à Rabat : L'Afrique du sud envisage de convoquer le chargé d'affaires marocain    Pour ses 20 ans, le festival Arabesques de Montpellier honore le Maroc    Rétro-Verso : Quand Mohammed III propulsa Casablanca vers la grandeur    La Fondation Dr. Leila Meziane érige un pont culturel entre le Maroc et l'Espagne    Parution: À travers les siècles « L'Histoire est un aller simple »    Religion. Les jeunes marocains moins moins pratiquants    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



PAM-Istiqlal-PPS : Alliance préélectorale ou simple coordination de circonstance ?
Publié dans Les ECO le 09 - 06 - 2021

Les chefs de file du PAM, du PPS et de l'Istiqlal semblent divisés sur la nature de leur rapprochement. Alors que Ouahbi et Benabdellah qualifient leur coordination d'alliance électorale, Baraka préfère rester prudent. L'expérience démontre que les alliances se font et se défont au gré des circonstances et des résultats électoraux.
Les trois partis de l'opposition parlementaire ( PAM, Istiqlal et PPS), qui ont annoncé leur rapprochement en juillet 2020 en présentant un mémorandum commun sur la réforme électorale se lanceront-ils dans la bataille des élections en tant qu'alliance préélectorale ? Rien n'est moins sûr, bien que les chefs de file du PAM et du PPS n'aient pas hésité, lundi soir lors d'un débat médiatique, à qualifier leur rapprochement d'alliance. Le secrétaire général du parti du tracteur, Abdellatif Ouahbi, a même souligné que si sa formation arrivait en tête, elle négocierait la formation du gouvernement avec l'Istiqlal et le PPS.
Ouahbi estime qu'il est difficile d'imaginer un gouvernement auquel participe le PAM sans ces deux alliés. Même son de cloche auprès du secrétaire général du parti du livre, Nabil Benabdellah, qui affiche l'ambition de faire partie de la prochaine coalition gouvernementale avec les deux autres partis de l'opposition. Une alliance qui sera, selon lui, une réelle alternative à la situation actuelle. Néanmoins, la position de Ouahbi et de Benabdellah contraste avec celle du secrétaire général des héritiers de Allal El Fassi, Nizar Baraka, qui préfère jouer la carte de la prudence, du moins pour le moment. L'alliance, selon lui, nécessite de se mettre d'accord sur une plateforme basée sur les programmes.
Baraka met en garde contre tout engagement qui risque de ne pas être respecté après les élections à l'instar de ce qui s'est passé, lors de la formation du gouvernement au lendemain des législatives anticipées de 2011. Il était, en effet, convenu que les partis de la Koutla (Istiqlal, USFP et PPS) entrent ensemble au gouvernement ou se positionnent ensemble dans les rangs de l'opposition. Abdelilah Benkirane aspirait, après la victoire du PJD, à ce que les trois partis de la Koutla fassent partie de la coalition gouvernementale.
Or, l'USFP en a décidé autrement, au grand dam de l'Istiqlal et du PPS qui avaient décidé de répondre favorablement à la demande du Chef de gouvernement désigné. Il faut dire que ce n'était pas une surprise car l'expérience démontre que les alliances se font et se défont au gré des circonstances et des résultats électoraux, même si cette situation ne fait que creuser davantage le fossé entre les partis politiques et les citoyens. Pourtant, l'annonce des alliances préélectorales contribuerait à apporter de la clarté au sein de l'échiquier politique et à limiter, ainsi, la crise de confiance avérée en les acteurs politiques.
Généralement, les coalitions scellées au niveau national ou local ne répondent qu'à une simple contrainte arithmétique. En effet, l'idéologie n'a pas sa place dans les coalitions qui se forment. Certaines alliances sont même contre-nature.
D'ailleurs, même le rapprochement du PAM des deux partis de la Koutla, en l'occurrence le PI et le PPS, a été vertement critiqué en raison de la confusion qu'il risque de créer auprès des électeurs. Pendant longtemps, le parti du tracteur était l'ennemi juré des Istiqlaliens et des progressistes. Comment expliquer un tel revirement ? Les deux partis brandissent la carte du changement de la direction du PAM avec l'arrivée de Abdellatif Ouahbi. Celui-ci n'a, certes, pas hésité à épingler le passé de son parti, s'engageant à ouvrir une nouvelle page au sein de l'échiquier politique. Le parti du tracteur a-t-il pour autant réellement changé ? Une question que se posent encore beaucoup d'acteurs politiques et d'observateurs. En tout cas, il ne faut pas s'attendre à des miracles au niveau des alliances préélectorales, même si aucune ligne rouge n'est annoncée ni par les formations partisanes de la majorité ni par celles de l'opposition et ce, malgré les passes d'armes entre certains partis.
Attentes post-électorales
Après les élections, l'enjeu est de pouvoir former un gouvernement homogène. Ce vœu risque de rester platonique en raison notamment du nouveau quotient électoral qui permettra à plusieurs partis de percer et de rapprocher les résultats entre les premiers partis politiques.
Cette donne risque de compliquer les tractations pour la formation du gouvernement et de dégager une coalition gouvernementale qui ressemblerait à l'actuelle alliance, souvent critiquée en raison de l'absence d'homogénéité entre ses composantes. Même le rapport du Nouveau modèle de développement dresse un constat peu glorieux à l'égard des coalitions gouvernementales après 2011.
La Commission spéciale sur le Nouveau modèle de développement souligne à cet égard qu'alors même que les pouvoirs et attributions du gouvernement ont été fortement étendus par la Constitution, les coalitions gouvernementales successives ont été marquées par des tensions récurrentes et par une dynamique politique peu propice à la convergence des acteurs autour d'une vision de développement économique et social, mettant le citoyen au centre et permettant de concrétiser l'esprit de la nouvelle Constitution. Cette situation a contribué, selon le rapport, à ralentir le processus des réformes et à laisser s'installer un climat profond de défiance, sur fond de ralentissement de la croissance économique et de détérioration des services publics.
Réforme constitutionnelle et électorale : une véritable réflexion s'impose
Un débat national s'avère nécessaire autour de la Constitution et de l'arsenal juridique électoral après les élections, comme l'a souligné le secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka. D'aucuns estiment que ce chantier devra être entamé dès le prochain mandat afin de pouvoir asseoir des réformes de fond. Plusieurs voix ont appelé, au cours des dernières années, à plancher sur le dossier de la loi fondamentale qui nécessitera des discussions sereines en vue de répondre aux aspirations des Marocains. Quant au volet électoral, une révision de fond s'impose, notamment en ce qui concerne le mode de scrutin qui a montré ses limites. L'idéal serait de mettre en place des lois électorales largement concertées, sans avoir à les réviser à la veille de chaque rendez-vous électoral.
Jihane Gattioui / Les Inspirations Eco


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.