IA Branding Factory : 11 coopératives bénéficiaires des prestations technologiques de l'IA    SIAM : Le Prince Moulay Rachid préside un dîner offert par le Roi en l'honneur des participants    "Travel Diaries" : L'art new-yorkais s'invite au Musée Mohammed VI de Rabat    Maroc-Portugal : des relations excellentes "ancrées dans des liens historiques"    CDH: Omar Zniber tient une réunion de travail avec António Guterres    Dialogue social : Le gouvernement salue la réaction positive des centrales syndicales    SIAM 2024 Cérémonie de remise des prix de la 6ème édition du Concours Marocain des Produits du Terroir    Dakhla: Des diplomates africains prospectent les potentialités économiques de la région    Dialogue social : Le Syndicat national des ingénieurs du Maroc appelle à une mise en œuvre de ses résolutions    Istiqlal : Les idées ne meurent jamais !    Le président sénégalais ordonne la création d'une commission d'indemnisation des victimes des violences politiques    Ecosse : Rupture de l'accord de partage du pouvoir entre le SNP et les Verts    La Croatie reçoit un lot de six avions Rafale    Algérie : l'ANP s'entraîne à percer "un mur de défense"    Affaire USMA-RSB : Un simple maillot effraye un Etat    Après l'annulation but de Yamal : Appels à l'utilisation de la technologie de ligne de but    Espagne : La Fédération de football mise sous tutelle du gouvernement    RS Berkane contre USM d'Alger : le verdict de la CAF est tombé    Maroc : Un serval, espèce en voie d'extinction, vu à Tanger    Les aires protégées, un jalon essentiel pour la préservation de la biodiversité nationale    Fuite de « Taxi », un baron de la Mocro Maffia : le Maroc et l'Espagne en état d'alerte    Algerian army holds live-fire exercises near Morocco border    UK rejects UN council proposal on Sahara resources    Nouvelles révélations dans l'affaire Saïd Naciri et Abdenbi Bioui    Lubna Azabal, étoile marocaine, à la tête du jury des courts-métrages et de La Cinef à Cannes    Festival Angham: Meknès vibre aux rythmes issaouis et gnaouis    OM : Sorti sur blessure, les nouvelles rassurantes d'Amine Harit    Le Maroc dénonce vigoureusement l'incursion d'extrémistes dans l'esplanade de la Mosquée Al-Aqsa    Investissements et exportations : Plein feu sur "Morocco Now" à Munich    AMO: Un projet de loi adopté en Conseil de gouvernement    Conseil de gouvernement : Nouvelles nominations à des fonctions supérieures    Le Crédit Agricole du Maroc lance son offre d'affacturage à travers sa filiale CAM Factoring en marge de la 16ème édition du Salon International de l'Agriculture au Maroc    Dakhla: la Marine Royale porte assistance à 85 candidats à la migration irrégulière    Championnat arabe de handball U17 à Casablanca : L'Algérie prend la fuite    Meeting international Moulay El Hassan de para- athlétisme : Des formations au profit d'entraîneurs et d'arbitres nationaux et internationaux    Comment le Maroc s'est imposé sur le marché du doublage en France    L'ONMT met "Rabat, Ville Lumière" dans les starting-blocks des Tour-Opérateurs français    L'Espagne à l'honneur au 27è Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde    Dakhla: Ouverture du premier forum international sur le Sahara marocain    Formation professionnelle. La Côte d'Ivoire et Djibouti coopèrent    Espagne : Après l'ouverture d'une enquête sur son épouse, Pedro Sanchez envisage de démissionner    Maroc Telecom: CA consolidé de 9,1 MMDH, 77 millions de clients au T1 2024    Cannabis licite : les surfaces cultivées multipliées par 10 en un an    Mauritanie. Le président Ghazouani candidat pour un deuxième mandat    Interview avec Abdulelah Alqurashi : « Produire le premier film saoudien classé R a été risqué, mais je brûlais de voir la réaction du public »    Les températures attendues ce jeudi 25 avril 2024    Les prévisions météo pour le jeudi 25 avril    Rabat: Cérémonie en l'honneur des lauréats du 1er concours national de la sécurité routière    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le bilan de la réforme est mitigé
Publié dans Les ECO le 07 - 05 - 2013

Dans le domaine de la logistique, le transport routier reste le mode principal utilisé au Maroc. Inutile de rappeler que 75% de nos flux marchandises hors phosphates sont transportées par ce mode d'où l'importance de doubler les efforts pour le restructurer et le développer. Aujourd'hui, l'heure est au bilan. Les professionnels du secteur avaient signé avec le gouvernement un contrat-programme 2010-2013 qui arrive à échéance dans quelques mois. Dans ce cadre, une réunion a eu lieu au siège de la Direction des transports routiers et de la sécurité routière le 10 avril dernier entre les responsables du ministère et les professionnels. Au menu, l'évaluation des actions menées dans le cadre de contrat-programme. «Cette réunion a été l'occasion d'échanger avec les responsables du Département du transport autour des réalisations dans le secteur. Nous nous sommes convenu de faire des évaluations de nos actions chacun de son coté. Nous allons par la suite comparer nos évaluations en déduire les recommandations. Notre prochaine réunion est prévue pour le moi de juin» souligne Larbi Ziati, conseiller auprès de la Fédération nationale du transport routier. Mais, les professionnels ne cachent pas leur déception quant à l'application des dispositions du contrat-programme. Le grand chantier de la mise à niveau stagne, la vétusté du parc persiste et le contrôle continue de faire défaut. Dix ans après la libéralisation du secteur entrée en vigueur en 2003, le secteur ne semble pas sortir du tunnel. Il faut rappeler les objectifs fixés par la réforme de 2003 s'articulaient autour de trois axes: la suppression des agréments de transport de marchandises, la fin du monopole de l'Office national du transport (ONT) sur le fret et sa transformation en société anonyme consacrant l'introduction de la concurrence entre les opérateurs et, enfin, la restructuration du secteur et sa mise à niveau en révisant les conditions d'accès à la profession, en libéralisant les tarifs et en instaurant des contrats types entre les opérateurs. Si les deux premiers axes de la réforme ont été réalisés, le chantier de la mise à niveau peine à se concrétiser. «Vu le désordre qui caractérise toujours le secteur, il était nécessaire de redéfinir les conditions d'accès au métier par le biais de la formation. Dans ce sens, nous avons préparé un avant-projet de décret qui précise ces nouvelles conditions. Le gérant de l'entreprise du transport, à titre d'exemple,doit disposer d'une attestation justifiant une expérience de 2 à 3 ans dans le domaine en plus d'une formation Bac 2 dans le domaine du transport et de la logistique. Cette démarche qui implique le ministère du transport et celui de l'emploi ainsi que les professionnels permettra une certaine régulation ou ce qu'on pourra appeler une auto-régulation du secteur» explique Ziati.
Un parc vieillissant
Selon les professionnels du secteur le chantier du renouvellement du parc de poids lourds est loin d'être une réussite. Le ministère des Finances a même décidé d'arrêter l'octroi des primes à la casse instaurées initialement pour encourager les entreprises à renouveler leur parc. Les responsables du département des Finances estiment quecette prime n'a pas eu les effets escomptés puisque les entreprises de transport n'ont pas réussi à avoir accès aux crédits bancaires, vu leur fragilité financière. A rappeler que la prime à la casse qui a été programmée dans les lois de finances 2008, 2009, 2010 et 2011. Malgré le fait que cette prime a été revue à la hausse, elle n'a pas permis de rajeunir le parc pour la simple raison que les aides accordées se sont avérées inférieures à la valeur des carcasses à retirer du circuit. Pour les professionnels, il est urgent de revoir l'aide étatique avec une certaine garantie pour permettre aux transporteurs de financer le renouvellement de leur parc dans des conditions encourageantes.
Plus de rigueur, moins de laxisme
Selon un bon nombre des professionnels, le laxisme qui règne dans le secteur constitue un frein pour son développement. Ainsi, on assiste à la propagation de l'informel et au renforcement de l'atomicité du secteur avec 80% d'entreprises de transport disposant d'un ou deux véhicules. Sur un autre volet, les professionnels du secteur plaident pour l'instauration de la notion de gasoil professionnel vendu à un prix spécial, à l'instar de ce qui se fait dans certains pays d'Europe. Ils réclament également un taux de TVA aligné sur le même niveau que les pays de l'Union européenne ou encore l'instauration du le principe de l'indexation qui consiste à répercuter automatiquement le prix du gasoil sur le tarif de transport. Vu le nombre de projets à concrétiser et les amendements à introduire et les mesures d'accompagnement à mettre en place, il faut dire que le secteur de transport routier de marchandises a raté encore une fois l'opportunité de sa modernisation et sa mise à niveau. Des contacts sont déjà entamés entre professionnels et ministère de tutelle pour introduire les ajustements nécessaires et relancer la réforme. Et cette fois ci, le Maroc n'a pas droit à l'erreur !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.