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Droit de grève : un risque sur le prochain round du dialogue social ?
Publié dans Les ECO le 17 - 03 - 2025

Après la validation de la loi sur le droit de grève, les centrales syndicales n'excluent pas de solliciter un arbitrage royal pour trancher définitivement sur leurs désaccords avec le gouvernement. Quoi qu'il en soit, l'année sociale s'annonce tendue.
C'est une nouvelle bataille cruciale que les centrales syndicales viennent de perdre dans leur bras de fer avec le gouvernement, après la validation par la Cour constitutionnelle (CC) de la loi organique sur le droit de grève. Malgré certaines réserves, la CC a estimé, en effet, que le texte n'enfreigne pas les dispositions de la loi fondamentale.
Ce qui douche les espoirs des représentants de la classe ouvrière, qui comptaient énormément sur cette étape pour voir rejetée cette loi qui fait couler tant d'encre et qui empoisonne les relations entre le gouvernement et les centrales syndicales. D'où l'opportunité de se demander quelle seront les prochaines étapes de ce bras de fer.
Pour l'heure, aucune réaction commune de la plateforme des syndicats depuis la publication de la décision de la CC. Mais selon le schéma de lutte évoqué au lendemain de l'adoption de la loi au Parlement, début février dernier, deux étapes majeures se profilent à l'horizon.
Arbitrage royal
«Nous envisageons également de saisir le Bureau international du travail (BIT) et nous n'excluons pas, in fine, de solliciter un arbitrage royal pour trouver une solution sage à cette loi». Voici ce que fait savoir Ali Lotfi, secrétaire général de l'Organisation démocratique du travail (ODT), dans une déclaration aux Inspirations Eco.
Selon le responsable syndical, il est hors de question d'accepter que cette loi vienne grignoter sur les acquis et droits des travailleurs et de la classe laborieuse, au profit des employeurs. Rien ne filtre pour le moment sur le calendrier des nouvelles étapes probables de ce bras de fer. Ceci dit, les centrales syndicales entendent jouer leur va-tout au cours des prochains mois, avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi. L'objectif étant d'infléchir la position du gouvernement et d'obtenir gain de cause.
Cette loi «marque un retour en arrière regrettable pour notre pays, et surtout, elle risque d'être source d'instabilité. D'ailleurs, comme vous l'avez constaté, elle a été votée par une minorité d'élus dans les deux chambres», faisait savoir le secrétaire général de l'ODT au lendemain du vote de la loi.
Dialogue social ?
Au-delà de l'éventualité de solliciter l'arbitrage royal, les centrales syndicales disposent d'autres leviers de pression. Il s'agit, notamment, du boycott du dialogue social avec le gouvernement et le patronat, surtout en perspective du 1er mai prochain.
À ce jour, rien ne garantit officiellement que le round du printemps de ce dialogue social sera tenu. Hormis les centrales syndicales proches des formations politiques qui le composent, le gouvernement n'est pas sûr de pouvoir réussir à réunir tous les autres partenaires sociaux.
D'ailleurs, pour ce qui est du dialogue social, son institutionnalisation demeure une vieille revendication et qui crispe les relations entre les différentes parties. Il faut dire que les sujets de discussion ne manquent pas actuellement, allant de la mise en œuvre pratique de cette nouvelle loi sur le droit de grève, à la réforme des retraites. Un autre dossier chaud qui risque d'enflammer encore plus les relations déjà tendues entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Enfin, ces derniers disposent également d'un dernier levier qu'ils pourront activer selon l'évolution du rapport de force : l'appel à de nouvelles journées de grève générale. La dernière, organisée en début février, avait été suivie massivement. Selon les centrales syndicales, le taux de participation aurait atteint 80% à 90%. Pour le gouvernement, par contre, elle n'avait même pas pu mobiliser 2% des travailleurs des secteurs public et privé.
Plusieurs syndicats se retirent des discussions
C'est un nouveau coup dur pour le secteur de l'enseignement public et qui n'est guère annonciateur de bonnes nouvelles. En effet, plusieurs centrales syndicales ont annoncé la suspension de leur participation aux discussions dans les commissions techniques qui les réunissent avec le gouvernement.
Pour rappel, celles-ci sont censées assurer une concrétisation harmonieuse de l'accord de décembre 2023. Cet accord avait permis d'apaiser la situation et d'éviter une année blanche dans le secteur de l'éducation nationale. Sauf que depuis lors, les syndicats ne semblent apparemment plus satisfaits de l'évolution de ce dossier.
Ils disent regretter un retour en arrière de la part du gouvernement sur certains acquis obtenus lors des négociations.
Il faut noter que cette décision de suspendre leur participation aux commissions techniques est prise par les centrales syndicales les plus représentatives impliquées dans ces négociations : Union marocaine du travail (UMT), Fédération démocratique du travail (FDT), Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Confédération démocratique du travail (CDT), Fédération nationale de l'enseignement (FNE)… Les implications de la nouvelle loi sur le droit de grève ne sont pas étrangères à cette montée subite des tensions, entre autres griefs.
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ECO


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