Avec un investissement global dépassant 1,2 MMDH dans le cadre d'un pôle des sciences de la santé, la région Fès-Meknès et l'UEMF lancent la construction d'un second CHU à Fès. Ce projet, dont la réalisation architecturale est confié au groupement «El Ouali & Hajji», vise à doter la région d'une infrastructure de pointe unique au Maroc. La région de Fès-Meknès a officiellement initié les travaux de construction d'un second Centre hospitalier universitaire (CHU) sur son territoire, marquant une nouvelle étape dans le développement du système de santé marocain. Porté par l'Université Euromed de Fès (UEMF), ce projet constitue une première nationale. Il propulse Fès comme première ville au Royaume à se doter de deux structures hospitalières universitaires. La conception architecturale du futur établissement, qui s'inscrit dans le cadre d'un pôle des sciences de la santé représentant un investissement global supérieur à 1,2 milliard de dirhams, a été confiée au groupement «Atelier d'architecture El Ouali et Hajji et Associés». Conçu selon le modèle du «Smart Hospital», il intégrera les technologies les plus avancées, incluant l'intelligence artificielle, les objets connectés, les big data, l'analyse des données en temps réel, ainsi que la robotique et la cobotique (technologie dédiée à la conception et à la construction des robots collaboratifs) pour la chirurgie. Une complémentarité avec le CHU Hassan II Abdelouahed El Ansari, président de la région Fès-Meknès, a souligné, lors de la dernière assemblée générale ordinaire du Conseil régional, que le caractère exceptionnel de cette initiative distinguera Fès-Meknès des autres régions du Royaume, ajoutant que ce projet renforcera significativement l'offre de soins. Pour rappel, le Conseil de la région de Fès-Meknès a approuvé en mars 2025 une convention de partenariat pour la création d'un pôle des sciences de santé, pour plus d'un milliard de dirhams. Cette convention a été adoptée lors d'une session ordinaire en présence du wali de la région et des gouverneurs concernés. Le futur CHU Euromed de Fès ne vise pas à concurrencer le CHU Hassan II existant, mais plutôt à travailler en synergie avec ce dernier. En effet, le nouveau centre aura pour vocation de répondre à trois grandes missions stratégiques : assurer la formation de compétences de haut niveau dans les disciplines de la santé, créer une offre de soins tertiaires complémentaire aux structures existantes, et promouvoir le développement de la recherche et de l'innovation tant au niveau diagnostic qu'au niveau curatif. La première phase du projet prévoit la mise en service de 350 lits, contribuant ainsi au renforcement de l'offre de soins dans la région avec l'introduction de nouvelles spécialités encore peu représentées au niveau régional et national. Un «smart hospital» à la pointe de la technologie Ce qui distinguera particulièrement ce nouveau CHU est son orientation technologique avancée. Conçu comme un «smart hospital», il intégrera les dernières innovations en matière de santé numérique. L'établissement déploiera plusieurs pôles d'excellence pour répondre aux besoins prioritaires du pays et de la région, notamment la médecine personnalisée et de précision, la prise en charge des maladies émergentes, l'oncohématologie, la médecine du sport, ainsi que des spécialités de pointe comme la chirurgie cardiaque, la cardiologie interventionnelle et la chirurgie robotisée. Des plateformes numériques dédiées à la formation, à la simulation et à la recherche collaborative internationale soutiendront les activités d'enseignement et de recherche. Des partenariats seront également noués avec des CHU de renom à travers le monde pour renforcer la formation des étudiants et professionnels de santé. Selon les initiateurs du projet, cette structure d'envergure nationale, à l'interface de la santé, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation technologique, s'inscrit parfaitement dans les ambitions du Royaume en matière de développement du secteur de la santé et d'amélioration de l'offre de soins pour les citoyens marocains. Mehdi Idrissi / Les Inspirations ECO
