Le Front Polisario a annoncé que son secrétaire général, Brahim Ghali, a rencontré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, en marge du septième sommet Union africaine-Union européenne qui s'est tenu dans la capitale angolaise, Luanda. La même source a mentionné que le leader du front séparatiste a abordé la récente résolution 2797 du Conseil de sécurité de l'ONU et a parlé des «tentatives de certaines parties de changer la nature d'une affaire enregistrée auprès des Nations Unies comme une question de décolonisation depuis 1963». Brahim Ghali a affirmé «la volonté du Front Polisario d'entrer dans des négociations sérieuses et sincères sans conditions préalables, sous les auspices des Nations unies, pour créer des conditions permettant au peuple sahraoui de prendre une décision souveraine sur son avenir librement, conformément aux résolutions de l'ONU et aux principes de légitimité internationale». Bien que les Nations unies n'aient publié aucune information sur la réunion, le front a déclaré que le secrétaire général de l'ONU avait salué le débat approfondi sur la récente résolution du Conseil de sécurité et les positions exprimées, indiquant l'intention de son envoyé personnel, de Mistura, «de s'engager avec les deux parties». Hier, l'ONU a publié la version arabe de la résolution 2797, révélant une divergence avec les interprétations promues par l'Algérie et le Polisario concernant le concept des «parties» impliquées dans le conflit. Le texte arabe confirme explicitement que les quatre parties sont : le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie, contredisant la lecture qui limitait le conflit à seulement deux parties. La résolution a considéré que l'octroi d'une véritable autonomie à la région du Sahara sous souveraineté marocaine serait la solution la plus efficace au conflit, qui dure depuis près de cinquante ans. L'envoyé de l'ONU pour le Sahara a exprimé, peu après l'adoption de la résolution de l'ONU, son souhait de voir «du Maroc le contenu d'un plan d'autonomie élargi et mis à jour».