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Vote du 31 octobre 2025 au Conseil de sécurité : une consécration diplomatique internationale
Publié dans Les ECO le 03 - 11 - 2025

Le 31 octobre 2025 restera comme une date charnière dans l'histoire diplomatique du Royaume. Par 11 voix pour, 3 abstentions, aucune contre et un membre absent, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2797, entérinant le plan d'autonomie du Maroc comme seule base crédible et réaliste de règlement du différend régional autour du Sahara. Ce vote historique confirme un basculement structurel du positionnement international, désavouant les thèses séparatistes et consacrant la légitimité souveraine du Maroc dans ses provinces du Sud. Au-delà d'un simple texte onusien, c'est une nouvelle doctrine diplomatique qui s'esquisse, portée par le réalisme, la stabilité et la paix régionale.
Le vote historique tenu au Conseil de sécurité des Nations unies concernant la résolution 2797 consacrée au Sahara marocain, dans la soirée du 31 octobre 2025, par 11 voix pour, 3 abstentions, aucun vote contre et avec un membre absent, marque une inflexion majeure dans le traitement multilatéral du dossier du Sahara marocain. Pour la première fois, un texte onusien, soutenu par une majorité qualifiée, entérine le plan d'autonomie marocain comme «la seule base crédible et réaliste» en vue d'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.
Ainsi, cette évolution n'est pas anodine. En ne mentionnant plus l'option référendaire ni le concept d'autodétermination dans son interprétation séparatiste, la résolution recentre le processus autour d'un cadre réaliste et conforme au droit international. L'initiative marocaine y est consacrée non seulement comme un élément de solution, mais comme le socle d'un règlement possible.
L'ambassadeur des Etats-Unis, prenant la parole après le vote, a salué «un vote historique qui saisit une occasion unique et fait fond sur l'élan en faveur d'une paix qui n'a que trop attendu au Sahara». Washington a exprimé son soutien résolu à l'envoyé personnel de l'ONU, Staffan de Mistura, et salué les efforts diplomatiques engagés. Soulignant le rôle de la MINURSO, la délégation américaine a confirmé son appui à la prolongation pour une année de son mandat jusqu'en octobre 2026.
Plus significatif encore, les Etats-Unis ont déclaré, à travers leur représentant : «Nous exhortons toutes les parties à venir à la table des négociations et à engager des discussions sérieuses en utilisant le projet d'autonomie crédible et réaliste du Maroc. C'est la seule base pour une solution juste et durable à ce différend».
Cette déclaration, qui réaffirme l'engagement américain «à ne ménager aucun effort pour réaliser une paix durable et une prospérité partagée», inscrit le plan marocain au centre de la feuille de route diplomatique des grandes puissances. Il faut dire que ce vote ne scelle pas uniquement le sort d'une résolution. Il constitue le reflet d'un nouvel ordre diplomatique qui prend acte d'une réalité stratégique : la souveraineté du Maroc sur le Sahara est une donnée centrale pour la stabilité du Maghreb, du Sahel et de la Méditerranée occidentale.
Comme l'a exprimé le Roi Mohammed VI : «Le Sahara marocain est le miroir dans lequel se reflète l'image de notre diplomatie et l'axe de ses priorités fondamentales». C'est dire que la communauté internationale est aujourd'hui appelée à sortir de l'ambiguïté et à reconnaître l'unique solution réaliste : une autonomie régionale sous souveraineté marocaine, garante de la paix, du développement et de l'unité.
Le Sahara marocain, un enjeu de souveraineté nationale
La question du Sahara marocain n'est pas un simple différend territorial, mais un dossier de souveraineté légitime inscrit dans l'histoire diplomatique du Maroc et soutenu par les principes fondamentaux du droit international. Depuis les accords de Madrid du 14 novembre 1975, qui ont entériné le retrait de l'Espagne et la réintégration du territoire dans le giron national, le Royaume exerce un contrôle effectif, institutionnel et économique sur ses provinces sahariennes.
À ce titre, le Maroc s'est toujours inscrit dans la légalité internationale. En 1975, la Cour internationale de justice (CIJ), dans son avis consultatif du 16 octobre, a reconnu l'existence de liens juridiques et d'allégeance entre les tribus sahraouies et le trône chérifien, battant en brèche la thèse d'un «peuple colonisé» privé d'indépendance.
Le plan d'autonomie présenté par le Maroc en 2007 s'inscrit donc dans une logique de compromis responsable, en harmonie avec les résolutions du Conseil de sécurité (notamment 1754, 1783, et 1813) qui ont toutes salué cette proposition comme «sérieuse et crédible». À l'opposé, le Front Polisario, ce mouvement séparatiste sans assise populaire réelle, continue d'imposer une autorité illégitime dans les camps de Tindouf, où près de 90.000 Sahraouis vivent dans des conditions de précarité, sans enregistrement ni liberté de mouvement, selon des rapports répétés du HCR et d'Amnesty International.
L'Algérie, acteur principal derrière le rideau, refuse pourtant de se considérer comme partie prenante, en dépit de son financement, son armement et sa diplomatie engagée en faveur du séparatisme. Le processus politique onusien, amorcé en 1991 avec l'accord de cessez-le-feu et l'installation de la MINURSO, s'est rapidement heurté à l'impossibilité technique et politique d'organiser un référendum.
Cette impasse a conduit l'ONU à abandonner de facto cette option, pour engager des négociations politiques sous l'égide du Conseil de sécurité. Les quatre rounds de pourparlers de Manhasset (2007–2008) ont confirmé cette nouvelle orientation : seule une solution politique réaliste et fondée sur le compromis est envisageable. Le Maroc, seul acteur à avoir formulé une proposition concrète, a depuis consolidé sa position, tant sur le terrain que dans les enceintes internationales.
Depuis, la diplomatie marocaine a inscrit la question du Sahara au cœur de sa stratégie internationale. Sous l'impulsion du Roi Mohammed VI, le Royaume a entamé un repositionnement global, fondé sur trois piliers : la légalité historique, l'engagement multilatéral et le développement territorial. Ce triptyque a permis de forger un consensus diplomatique inédit autour de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Un basculement stratégique des alliances internationales
La position diplomatique du Maroc n'a cessé de se renforcer ces dernières années, portée par une vision cohérente et une offensive méthodique sur le front international. À travers une stratégie d'ouverture, de coopération Sud-Sud et de clarification des positions, le Royaume a réussi à construire une majorité mondiale favorable à son initiative d'autonomie. Le premier basculement a été provoqué par la reconnaissance officielle, en décembre 2020, par les Etats-Unis d'Amérique de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Cette décision, maintenue sous l'administration Biden, a marqué un tournant historique. Elle a été suivie par un alignement progressif mais affirmé de plusieurs partenaires européens : l'Espagne a reconnu le plan d'autonomie comme la base «la plus sérieuse, réaliste et crédible» en mars 2022, suivie par l'Allemagne, les Pays-Bas, la Hongrie, la Roumanie, la République tchèque, le Luxembourg, et récemment la Serbie. En Afrique, le mouvement est encore plus marquant.
À ce jour, plus de 30 pays africains ont ouvert des consulats généraux à Laâyoune et Dakhla, affirmant une reconnaissance claire de la souveraineté marocaine sur ces territoires. Le retour du Maroc à l'Union africaine en 2017, après une absence de plus de trois décennies, a été une manœuvre stratégique qui a permis de rééquilibrer les rapports de force internes, mettant fin à l'hégémonie idéologique de certains Etats alignés sur la thèse séparatiste.
Dans le monde arabe et musulman, le soutien au plan marocain est de plus en plus affirmé, notamment par les pays du Golfe, la Jordanie, l'Egypte et la Tunisie, qui reconnaissent tous l'importance stratégique du Maroc comme pôle de stabilité régionale. Face à cette vague de soutien, les positions en faveur du Polisario apparaissent de plus en plus isolées.
À l'exception de l'Algérie, de l'Afrique du Sud, et de quelques Etats à l'influence marginale (Venezuela, Nicaragua, Cuba), le front du soutien au séparatisme s'effrite. Même des pays naguère proches du Polisario, comme le Mexique ou le Nigéria, ont révisé leur position ou adopté une posture de neutralité constructive.
Ce réalignement diplomatique n'est pas seulement le fruit de la persuasion politique. Il repose aussi sur une réalité économique et géostratégique : le Sahara marocain est aujourd'hui un modèle de développement régional, doté d'infrastructures modernes, d'un tissu économique en pleine croissance et d'un ancrage dans les chaînes logistiques africaines. Le port de Dakhla Atlantique, les projets d'énergies renouvelables, les liaisons autoroutières, et les zones industrielles témoignent d'un ancrage irréversible.
Aziz Akhannouch
Chef de gouvernement
«La question du Sahara marocain entre aujourd'hui dans une nouvelle phase, grâce à 26 années d'une diplomatie royale sage et pragmatique dans la gestion de ce conflit artificiel. Mes félicitations à Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste, et à tous les Marocains, de Tanger à Lagouira, pour la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui soutient le Plan d'autonomie du Maroc comme cadre fondamental de règlement du conflit artificiel autour du Sahara marocain. Il s'agit d'une nouvelle étape, marquée par un passage d'une logique de gestion à une logique de changement, portée par la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en ouvrant des voies de dialogue et de consensus constructif, en vue de bâtir un espace régional plus harmonieux et prospère».
Christophe Lecourtier
Ambassadeur de France au Maroc
«L'adoption de cette résolution par le Conseil de sécurité constitue une étape importante. D'une part, elle conclut de longs mois d'efforts diplomatiques du Maroc, aux côtés duquel la France a pris toute sa part comme s'y était engagé le Président de la République en juillet 2024. D'autre part, elle ouvre la voie à une nouvelle phase de négociations pour laquelle l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies a reçu un mandat fort du Conseil et qui devrait faire une place centrale à la proposition marocaine d'autonomie.»
Ouazzani Chahdi
Professeur émérite et membre de la Commission de droit International des Nations Unies
Le dossier du Sahara marocain a pris, ces derniers temps, une tournure nouvelle et significative. Cette évolution s'explique par l'implication directe et pour la première fois, d'une grande puissance mondiale, les Etats-Unis d'Amérique, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. Car il faut signaler que les membres du Conseil de Sécurité sont au nombre de cinq, dont la France et l'Angleterre qui se sont ralliés à la cause du Maroc. Les USA ont choisi de s'engager officiellement dans la recherche d'une issue politique à ce pseudo-conflit.
En présentant une résolution soutenant l'initiative marocaine d'autonomie dans le cadre de la souveraineté pleine et entière du Royaume, Washington reconnaît cette proposition comme le seul cadre réaliste, pragmatique et durable pour parvenir à un règlement définitif de cette question. Cette position américaine a eu le mérite d'écarter, de manière claire et irréversible, l'option du référendum d'autodétermination, soutenue avec obstination par l'Algérie, mais devenue depuis longtemps inapplicable et dépourvue de pertinence.
En effet, la communauté internationale, à travers la majorité des membres du Conseil de sécurité, semble converger vers la vision marocaine, considérant que le plan d'autonomie représente une solution politique équilibrée, respectueuse du droit international et garante de la stabilité régionale. Le Royaume, fort d'une diplomatie active, équilibrée et cohérente, a su imposer sa lecture politique du dossier et démontrer la pertinence de son approche basée sur l'autonomie, la paix et la coopération régionale.


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