Agadir a inauguré son Centre de commandement et de coordination, aboutissement d'un projet intégré lancé en 2022 et qui a nécessité plus de 73 MDH. Géré par la DGSN, ce centre s'appuie sur un réseau de caméras de vidéosurveillance et de vidéoprotection. Il est dédié à la surveillance en temps réel des sites stratégiques et des axes routiers. Ce dispositif, qui permet la gestion du trafic et le traitement des appels d'urgence (ligne 19), vise à renforcer la sécurité urbaine dans la perspective de grands événements comme la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030. Le centre de supervision urbain de la ville d'Agadir, baptisé «Centre de commandement et de coordination», a franchi plusieurs étapes avant son inauguration officielle, au cours de cette semaine, à l'occasion de la Fête de l'Indépendance. Les travaux de construction ont été suivis des phases suivantes : acquisition du matériel informatique, fourniture et installation du mobilier de bureau, puis installation et mise en service du système de vidéosurveillance et de vidéo protection. Pour rappel, c'est en 2022, que le marché de réalisation et de maintenance de cette structure a été attribué par la SDL Agadir Souss-Massa Aménagement, pour un montant de 27 MDH, à un groupement d'entreprises. Les marchés se sont ensuite enchaînés durant quatre années, permettant à Agadir de poser les jalons de ce vaste projet de vidéoprotection et de vidéosurveillance. Il aura nécessité au total plus de 73 MDH, dont 42,8 MDH dédiés à la première tranche du projet. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a acté l'opérationnalisation de ce Centre de commandement et de coordination, en attendant le lancement de la deuxième tranche. C'est à travers une salle de contrôle que plusieurs agents de la DGSN scrutent les écrans affichant en temps réel les images de caméras captées des principaux sites stratégiques de la ville. Une surveillance en temps réel Cette structure de sécurité intégrée vise à développer les mécanismes de police d'urgence et d'efficacité des interventions, à gérer la sécurité routière et à renforcer la surveillance urbaine, et ce, grâce à un système de caméras numériques. Cette nouvelle plateforme répond aussi aux besoins de la ville en termes de gestion du trafic, ainsi que de réception et de traitement des appels de détresse émis par les citoyens via la ligne téléphonique (19). Le centre permettra par ailleurs d'assurer la surveillance en temps réel des interventions des patrouilles de police, en plus de la surveillance en temps réel des différents axes de la ville avec des caméras haute résolution. À noter que ce chantier fait partie des 94 projets constituant le PDU d'Agadir pour la période 2020-2024. Ses partenaires financiers sont le ministère de l'Intérieur, à travers la DGCT, à hauteur de 60 MDH ; la région Souss-Massa et la Commune urbaine d'Agadir (20 MDH chacune) dans le cadre du deuxième volet du PDU dédié au renforcement des infrastructures et décongestionnement de la ville d'Agadir. C'est dans le but d'assurer la sécurité des citoyens et visiteurs que ce système intégré de vidéoprotection a été installé et géré à partir du Centre de commandement et de coordination. Un vaste réseau de vidéosurveillance Il y a lieu de préciser que l'ensemble des sites stratégiques de la ville d'Agadir, y compris la corniche et la promenade, les giratoires et les principales artères de la cité ont été dotés d'un vaste réseau de caméras installées sur environ 1.000 sites. Le système de vidéoprotection s'appuie sur l'utilisation d'images captées par des caméras installées sur la voie publique à des fins de prévention, dissuasion et de surveillance avec, notamment, la reconnaissance faciale et la lecture des plaques d'immatriculation. Ce dispositif s'inscrit dans le cadre d'une stratégie nationale pilotée par le ministère de l'Intérieur, visant à doter les principales villes du pays de systèmes de surveillance modernes. Il tombe à point nommé surtout face à l'afflux massif de visiteurs attendus pour la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030. Ce projet, qui relève du concept Smart City, est basé sur un réseau de transmission dédié en fibre optique. Yassine Saber / Les Inspirations ECO