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Economie locale, climat et inclusion : un appel à projets de 75.000 dollars pour transformer les territoires
Publié dans Les ECO le 26 - 11 - 2025

Face aux défis du changement climatique, de la pauvreté rurale et de la dégradation des écosystèmes, un appel à projets ambitieux est lancé à travers le Programme de microfinancements du FEM. Doté d'un financement allant jusqu'à 75.000 dollars par initiative, ce dispositif soutient des projets communautaires qui placent l'écologie au cœur du développement économique local. Focus sur un modèle de relance verte et inclusive qui fait de l'intelligence des territoires son principal levier.
Le 20 novembre 2025, le Programme de microfinancements du Fonds pour l'environnement mondial (PMF FEM), en partenariat avec le PNUD Maroc, a lancé un appel à projets national dans le cadre de sa 8e phase opérationnelle (GEF-8).
Doté d'une enveloppe de financements pouvant atteindre 75.000 dollars par initiative, ce dispositif vise à soutenir les organisations de la société civile pour des projets à fort impact environnemental, social et économique.
À travers cet appel, le programme cherche à catalyser une dynamique de développement durable à l'échelle locale, dans un Maroc confronté à des défis majeurs liés au changement climatique, à la dégradation des écosystèmes et à l'exclusion sociale.
Une économie de terrain, enracinée dans les territoires
Ce nouvel appel à projets s'inscrit dans une conjoncture mondiale où les politiques climatiques sont appelées à se territorialiser. Alors que le Maroc a réaffirmé ses engagements environnementaux dans le cadre de sa Stratégie nationale de développement durable, ce programme offre un levier concret pour traduire ces objectifs globaux en actions locales, mesurables et inclusives.
Dans les régions du Moyen-Atlas, du Haut-Atlas central ou sur les rives méditerranéennes d'Al Hoceima, ce sont souvent les petites initiatives qui ont le plus grand impact. Depuis 2000, le PMF FEM a soutenu 229 projets communautaires pour un total de 7,5 millions de dollars, avec un effet direct sur l'emploi, la sécurité alimentaire, l'énergie renouvelable et la préservation des ressources naturelles.
Le programme privilégie une approche «bottom-up», dans la mesure où les projets sont imaginés et portés par les communautés elles-mêmes. Coopératives féminines, associations de jeunes, groupements villageois, tous sont invités à proposer des actions concrètes dans les domaines de l'agriculture durable, de la gestion forestière, de la pêche responsable, du tourisme écologique ou encore de la lutte contre la désertification.
Techniquement, la méthode repose sur un principe fondamental : ce sont les populations locales qui connaissent le mieux leurs écosystèmes, leurs fragilités, mais aussi leur potentiel. En leur donnant les moyens de concevoir et de piloter leurs propres projets, le PMF FEM renforce l'autonomie des communautés et favorise une gouvernance environnementale partagée.
Trois zones prioritaires pour maximiser l'impact
La phase GEF-8 cible trois paysages écologiquement sensibles, en l'occurrence le parc marin d'Al Hoceima, la cédraie du Moyen-Atlas et le Haut-Atlas central. Ces zones concentrent à elles seules des enjeux majeurs : perte de biodiversité, surexploitation des ressources, changement climatique, exode rural.
Le programme y consacre 70% de son financement pour soutenir des projets intégrés : protection des habitats marins, valorisation de produits forestiers non ligneux, agroécologie en milieu montagnard, ou encore énergies renouvelables hors-réseau. Cette approche paysagère permet de mieux coordonner les actions et d'en maximiser les résultats sur le long terme.
L'approche "3 i" : Innover, Inclure, Impacter
Ces territoires bénéficient également de leur richesse culturelle : traditions agropastorales, artisanat, savoir-faire de gestion des ressources naturelles. En intégrant ces dimensions, les projets soutenus ont vocation à régénérer les écosystèmes tout en valorisant le patrimoine immatériel local.
Chaque projet doit répondre aux trois principes du programme : innovation, inclusion, impact. Il s'agit non seulement de proposer des idées originales, mais aussi d'impliquer les populations les plus vulnérables (femmes, jeunes, personnes en situation de handicap) et de générer des effets mesurables sur l'environnement et la communauté. Un projet dans le Haut-Atlas, par exemple, pourrait combiner savoirs ancestraux et technologie moderne pour restaurer des systèmes d'irrigation gravitaire. À Al-Hoceima, des pêcheurs artisanaux pourraient être équipés pour adopter des techniques durables tout en améliorant leurs revenus.
Dans le Moyen-Atlas, des coopératives pourraient développer des circuits courts de commercialisation de plantes médicinales certifiées bio. L'inclusion ne se limite pas à la participation : elle implique un transfert de compétences, une montée en responsabilité, et la reconnaissance du rôle clé des femmes et des jeunes dans la construction d'un modèle économique plus équilibré. De nombreuses initiatives passées montrent que lorsque les femmes sont en première ligne, les effets en cascade sont tangibles sur l'éducation, la santé, et la cohésion sociale.
Vers une économie inclusive et durable
Au-delà du soutien financier, le PMF FEM encourage la mise en réseau des acteurs, la formation et l'intégration des projets dans les politiques territoriales. Chaque projet doit mobiliser un cofinancement de 50%, en numéraire ou en nature, garantissant l'appropriation locale et la viabilité à long terme.
Les projets seront aussi évalués sur leur capacité à créer de l'emploi local, à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et à préserver la biodiversité. Des indicateurs de performance seront suivis, avec un accompagnement technique prévu tout au long du cycle de vie des projets.
Cette démarche s'inscrit dans une vision plus large du développement : celle d'une économie sobre, résiliente, inclusive et alignée sur les Objectifs de développement durable (ODD). Une économie où les communautés locales ne sont plus de simples bénéficiaires, mais les véritables architectes de la transition écologique. Les candidatures à l'appel à projets sont ouvertes jusqu'au 31 janvier 2026. Les projets seront évalués au fil de l'eau jusqu'à épuisement des fonds.


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