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Attijariwafa bank au cœur du jeu économique : le Maroc, l'Afrique et l'avenir, selon Youssef Rouissi
Publié dans Les ECO le 01 - 12 - 2025

Dans le cadre du cycle de L'Invité des Eco, Youssef Rouissi, directeur général délégué en charge du pôle Corporate & Investment Banking d'Attijariwafa bank, revient sur la trajectoire du premier groupe bancaire marocain ainsi que sur sa contribution déterminante au développement économique du pays et du continent. De la privatisation des grandes entreprises publiques à l'accompagnement des projets d'infrastructures et d'énergies renouvelables, il décrit une institution engagée, ancrée dans l'économie réelle et tournée vers l'avenir africain du Maroc.
C'est avec une voix posée et un regard empreint de conviction que Youssef Rouissi, directeur général délégué en charge du pôle Corporate & Investment Banking d'Attijariwafa bank, définit la vocation profonde de la banque. S'exprimant dans le cadre du cycle L'Invité des Eco, Youssef Rouissi explique comment le secteur bancaire constitue un véritable carrefour du jeu économique, reliant les épargnants aux acteurs productifs et transformant l'épargne en investissements productifs au service du développement.
Cette idée résume à elle seule la philosophie d'un groupe bancaire qui s'est imposé comme un acteur structurant du développement national et continental. Depuis plusieurs décennies, Attijariwafa bank incarne une vision de la finance utile, inclusive et stratégique, pleinement intégrée dans la dynamique économique du Maroc et du continent africain.
Pour Youssef Rouissi, le parcours d'Attijariwafa bank est indissociable de l'histoire économique récente du Royaume. Il rappelle avoir eu la chance d'être banquier d'affaires dans les années 1990, à une époque où le Maroc menait un vaste programme de privatisation. La banque a alors accompagné l'Etat dans plusieurs opérations majeures qui ont redessiné le paysage économique national.
Parmi elles figurent la privatisation de Sonasid, celle de la Régie des tabacs, l'ouverture du capital d'entreprises de l'agro-industrie, ou encore l'introduction en bourse de Maroc Télécom, à la fois sur la place de Casablanca et celle de Paris. Ces opérations ont constitué le socle du développement du marché des capitaux marocain et de son ouverture à l'international. Puis, au début des années 2000, la fusion entre la Banque commerciale du Maroc et Wafabank marque un tournant historique.
Youssef Rouissi, alors responsable de la banque des particuliers et des professionnels, se souvient d'une période de mutation profonde où il a fallu fusionner deux réseaux, spécialiser les métiers et accélérer la bancarisation. La banque ouvrait alors plus d'une centaine d'agences par an et développait la bancassurance, symbole d'une finance plus intégrée et orientée vers l'épargne à long terme.
Au cœur des grands chantiers nationaux
À partir du milieu des années 2000, Attijariwafa bank est devenu un acteur central dans le financement des grands projets d'infrastructures et d'énergies. Youssef Rouissi explique que la banque a accompagné la vision royale en matière d'énergies renouvelables en mettant en place des montages de type Project Finance, permettant au secteur privé de participer à des projets structurants tout en garantissant un cadre sécurisé pour le secteur public.
Cette approche a rendu possible le financement de projets emblématiques dans l'éolien, le solaire et l'hydroélectricité, soutenant ainsi l'émergence du Royaume comme leader régional des énergies vertes. L'engagement du groupe ne s'est pas limité à l'énergie. Attijariwafa bank a également joué un rôle décisif dans la réalisation du port Tanger Med, dans le développement des infrastructures autoroutières et aéroportuaires, ainsi que dans le renforcement du réseau électrique national.
À chaque étape, la banque a mobilisé son expertise en ingénierie financière, en gestion de risque et en accompagnement stratégique. Pour Rouissi, ces projets traduisent l'engagement constant du groupe dans la transformation structurelle de l'économie nationale et dans la consolidation de son rôle d'acteur de confiance.
Au-delà des financements, la valeur ajoutée d'Attijariwafa bank réside dans sa capacité à faire dialoguer les différents acteurs économiques. Rouissi explique que la banque se situe à la croisée des chemins entre les acteurs publics et privés, nationaux et internationaux, et que sa mission consiste à créer des ponts et des synergies.
Elle joue un rôle de médiateur économique en facilitant les partenariats public-privé, qui permettent d'articuler les besoins de l'Etat et les capacités d'investissement du secteur privé. Elle met également en œuvre des solutions de supply chain finance destinées à soutenir les petites et moyennes entreprises, ainsi que les très petites entreprises, qui gravitent autour des grands groupes.
La fluidification des paiements interentreprises représente un autre axe d'action prioritaire, dans le but d'améliorer la liquidité du tissu productif et de renforcer la résilience des écosystèmes. Rouissi insiste sur le fait qu'autour d'une grande entreprise, il faut faire vivre tout un ensemble de sous-traitants, de fournisseurs et de partenaires. Ce travail de structuration des écosystèmes contribue à l'inclusion financière et à la solidité de l'économie nationale.
Une banque de solutions globales
Sous la bannière CIB, le pôle Corporate & Investment Banking dirigé par Youssef Rouissi développe une approche intégrée de l'accompagnement des grands clients. Il explique que le groupe soutient les grandes entreprises, les multinationales et les institutionnels dans la satisfaction de l'ensemble de leurs besoins, qu'il s'agisse de financement, de couverture des risques, de solutions de paiement et trésorerie, d'opérations de marché de capitaux, de développement international ou de fusions-acquisitions.
L'ambition est d'être à la fois un financeur et un conseiller stratégique, en travaillant dans un dialogue permanent avec les clients afin de concevoir des solutions sur mesure adaptées à leurs spécificités. Cette approche renforce la position d'Attijariwafa bank comme partenaire de long terme des champions économiques marocains et africains, contribuant directement à la compétitivité du tissu économique africain.
Au-delà des chiffres et des opérations financières, la vision de Youssef Rouissi repose sur une conviction profonde : être banquier, c'est agir pour la création de valeur durable. Chaque dirham d'épargne doit servir à financer un projet, une idée ou une croissance. Cette conception du métier dépasse la logique purement financière. Elle s'inscrit dans un engagement citoyen et économique, orienté vers la construction d'un développement harmonieux et partagé.
En accompagnant les entreprises marocaines et africaines dans leur transformation, en soutenant les infrastructures et en reliant les épargnants aux entrepreneurs, Attijariwafa bank s'affirme comme une institution d'intérêt général au service du progrès économique.
Rouissi résume cette vocation en soulignant que la banque doit être à la fois un carrefour et un catalyseur, et qu'elle a la responsabilité de créer de la confiance, de la croissance et de la cohésion économique. À travers sa voix, une idée s'impose avec clarté : la banque ne doit pas seulement financer le développement, elle doit l'inspirer, le structurer et l'accompagner.
C'est dans cette vision à la fois pragmatique et ambitieuse que réside la force du modèle Attijariwafa bank. En conjuguant proximité, conviction et ouverture, le groupe poursuit une mission essentielle : celle d'une banque de confiance au service d'une économie qui avance et se transforme, au Maroc comme en Afrique.
Une banque à l'écoute du tissu économique
Pour Attijariwafa bank, la proximité avec les entreprises constitue le cœur du métier. Youssef Rouissi décrit une journée type comme une succession de rencontres et d'échanges avec les clients autour de leurs besoins de gestion opérationnelle, mais aussi de leurs projets d'investissement, de croissance ou d'expansion internationale.
Cette culture de la relation de long terme fait partie intégrante de l'identité du groupe. En parallèle, la banque travaille en permanence sur la qualité d'exécution et la fluidité des parcours clients. Les équipes s'efforcent d'offrir une expérience au meilleur standard en s'appuyant sur l'ingénierie des processus, la digitalisation et l'innovation dans les services transactionnels.
L'objectif est de renforcer la compétitivité des clients et d'accompagner leur transformation. Rouissi rappelle également que la gestion du risque demeure une dimension essentielle du métier. Selon lui, une banque est avant tout une entreprise de gestion du risque, et il importe d'accorder une attention constante à la qualité des portefeuilles, à la conformité et à la gouvernance.
Connecter les économies africaines
Attijariwafa bank s'impose également comme un catalyseur de l'intégration économique africaine. Forte de sa présence dans quinze pays, la banque s'efforce de créer des passerelles entre les marchés africains et de favoriser les échanges intra-continentaux. Youssef Rouissi rappelle qu'aujourd'hui, les échanges commerciaux entre pays africains ne représentent que 10% à 12% du total, un niveau encore trop faible.
Pour lui, la mission d'un groupe bancaire comme Attijariwafa bank est de contribuer à corriger cette situation en rapprochant les investisseurs et les communautés d'affaires. C'est dans cet esprit qu'a été lancée l'initiative du Club Afrique Développement, un programme emblématique du groupe.
À travers les différentes éditions de son Forum International Afrique Développement, cette initiative a réuni plus de 15.000 entreprises et généré quelque 40.000 rencontres d'affaires entre entrepreneurs du continent. L'objectif est de relier les économies africaines entre elles, de créer des partenariats et de soutenir une croissance partagée, inclusive et durable.
Parallèlement, le groupe joue le rôle d'ambassadeur économique de l'Afrique à l'international grâce à ses hubs installés à Paris, à Dubaï et à Pékin. Ces plateformes permettent de connecter les investisseurs étrangers aux marchés africains et de renforcer l'attractivité du Maroc comme porte d'entrée vers le continent.
Hicham Bennani, Darryl Ngomo et Maryem Ouazzani / Les Inspirations ECO


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