Solides, ambitieux et portés par une cohésion retrouvée, les Lions de l'Atlas ont conclu la phase de groupes de la CAN 2025 en patron, balayant la Zambie (3-0) dans un stade Prince Moulay Abdellah en fusion. Derrière cette performance éclatante, le sélectionneur Walid Regragui affine une stratégie lucide : rotation intelligente, gestion psychologique du groupe et montée en puissance calculée. Alors que les huitièmes de finale se profilent, le Maroc aborde la phase à élimination directe avec un mélange de prudence et de détermination. Lundi soir, dans la fraîcheur hivernale de Rabat, un rugissement a secoué le ciel marocain. Celui de tout un peuple qui a vu ses Lions de l'Atlas dominer la Zambie avec autorité (3-0) et valider leur qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Une victoire éclatante, au-delà du score. Le Maroc a offert à son public bien plus qu'une simple qualification. Les Marocains ont eu droit à la prestation d'une équipe qui a su allier patience, lucidité, et ambition. Une performance maîtrisée, un message envoyé Dès les premières minutes, le ton était donné. Intensité, pressing, verticalité. Walid Regragui a fait le choix de l'agressivité contrôlée. Et très vite, ses hommes l'ont exécuté avec brio. Ayoub El Kaabi, toujours au bon endroit au bon moment, ouvrait le score sur une tête plongeante dès la 9e minute. Puis Brahim Diaz, virevoltant meneur de jeu, doublait la mise à la 27e, concrétisant une domination tactique et mentale sans partage. Mais le clou du spectacle est venu en seconde période, lorsque El Kaabi s'est envolé pour inscrire un retourné acrobatique splendide (51e), dans un moment qui fera date dans les archives de la CAN. Trois buts, une cage inviolée et une impression de maîtrise sereine qui tranche avec la fébrilité perçue face au Mali lors du match précédent. El Kaabi, l'attaquant du peuple Mais le héros de la soirée reste sans conteste Ayoub El Kaabi. Ouvrier de l'ombre lors de la dernière Coupe du monde, il est aujourd'hui l'âme offensive du Maroc. Avec trois buts en trois matches, il est co-meilleur buteur de la compétition. «Je joue pour le peuple», dit-il, modeste, après avoir été élu homme du match. Son retourné acrobatique est plus qu'un geste technique, c'est une confirmation de son talent qui a enflammé les tribunes. D'ailleurs, avec son doublé, l'attaquant de l'Olympiakos rejoint en tête du classement des buteurs son coéquipier Diaz et l'Algérien Riyad Mahrez (3 buts chacun).. Un renouveau à confirmer Le Maroc affrontera dimanche prochain, toujours à Rabat, le meilleur troisième des groupes C, D ou E. Un adversaire encore à déterminer, mais qui sera sans doute coriace. Car à ce stade, chaque équipe joue sa survie. Regragui en est conscient : «C'est maintenant que commence la vraie CAN.» Pour l'heure, les signaux sont au vert pour les Lions avec une défense solide, une attaque efficace, un banc profond, et surtout, une équipe qui semble enfin réconciliée avec elle-même.