Le président Joseph Aoun reçoit à Beyrouth Ali Dahar, nouvel ambassadeur du Liban auprès du Maroc    Addis-Abeba accueille le 2e sommet africain sur le climat avec la participation du Maroc    L'Union européenne conclut avec Rabat un accord élargi de coopération scientifique dans le cadre de Prima, assorti d'une contribution marocaine de 6,6 millions d'euros    Bourse de Casablanca : clôture en baisse    Tanger-Assilah: Hausse de 24% des nuitées touristiques au premier semestre    Séisme en Afghanistan : la Chine envoie une aide d'urgence.    AI Summer School 2025 d'Al Akhawayn, la technologie responsable au cœur des débats    Taroudant : Une dynamique accélérée de reconstruction après le séisme d'Al Haouz    Post-séisme à Marrakech : Les monuments historiques renaissent de leurs cendres    Tanger Med. Une centrale solaire flottante pour préserver l'eau    Transport maritime : le Maroc consolide son rôle de hub entre Europe et Afrique    Fédération nationale du Crédit Agricole : Meriem Echcherfi prend les rênes    Réglementation des TIC : le Maroc intègre le top 10 africain    Mobilité électrique : Xpeng s'allie à SMEIA pour son entrée sur le marché marocain    Séisme d'Al Haouz : deux ans après, le lent processus de reconstruction    France : vote décisif à l'Assemblée nationale pour le gouvernement de François Bayrou    Gaza : l'Espagne durcit ses sanctions contre Israël et augmente son aide humanitaire    Un résident d'Utrecht condamné à une amende après avoir perturbé un vol vers le Maroc    Eliminatoires Mondial 2026 : «Nous affronterons la Zambie avec l'objectif de gagner» (Walid Regragui)    Prépa CDM U20 Chili 25/ Le Maroc et les Etats Unis dos à dos    Stade Prince Moulay Abdellah : une enceinte d'élite pour les grands rendez-vous mondiaux    Apprentissage de l'anglais : Rabat se prépare aux événements sportifs    Lamine Yamal perd son passeport en Turquie    Honolulu : Une exposition célèbre l'art marocain et marque le jumelage avec Rabat    Panamá: Incautación de droga en un contenedor procedente de Marruecos    Alerte météo : orages et fortes rafales ce lundi    Santé : le ministère de la Santé s'engage à recruter tous les infirmiers diplômés d'ici fin 2025    Marrakech: Dos muertos en un incendio en el douar Moulay Azzouz Elmelk    Two killed in shack fire near Marrakech    La 23ème édition du festival Tanjazz se tiendra, du 18 au 20 septembre 2026    Le Maroc se hisse au 6e rang des destinations mondiales en 2025 selon Kayak    Erick Baert, l'homme aux 100 voix, de retour au Maroc avec son spectacle "Illusions vocales"    Le Nigeria mise sur le numérique pour transformer son système de santé    5 morts et plusieurs blessés dans une attaque à l'arme à feu à Jérusalem-Est    Revue de presse de ce lundi 8 septembre 2025    WEC: Porsche s'impose au Lone Star Le Mans à Austin    Tennis: L'Espagnol Alcaraz rafle l'US Open et redevient N.1 mondial    Aérien. Le Niger trace sa route dans le ciel africain    Sénégal . Un nouveau gouvernement avec 26 ministres    Le Maroc enregistre 67 produits à base de cannabis et intensifie ses inspections    Association professionnelle des établissements de paiement : Nouveau bureau et gouvernance renforcée    Zakaria El Ouahdi réagit à son absence avec les Lions de l'Atlas    Marrakech : Deux morts dans un incendie au douar Moulay Azzouz Elmelk    82e Mostra de Venise: "Calle Malaga" de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Une alliance académique pour redonner vie à l'histoire enfouie de Doukkala    MAGAZINE : Lemchaheb, feu fixé mais pas éteint    Moroccan film Calle Malaga wins Audience Award at Venice Film Festival    «Atoman», un super-héros qui a du mal à convaincre ?    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le 20 février réveille les syndicats !
Publié dans Les ECO le 25 - 03 - 2011

«Le 20 février a réveillé tout le monde», affirme Mohamed Yatim, secrétaire général de la section agricole de l'Union marocaine des travailleurs (UMT). Les syndicats ne sont évidemment pas exempts de ce réveil collectif. Mieux, ils jouent la carte de l'opportunisme pour donner plus d'échos à leurs revendications. D'ailleurs, ils ne s'en cachent pas, comme l'explique Mohamed Yatim : «L'opportunisme en politique est une chose nécessaire. Cela consiste à choisir le bon moment pour mener ses actions. Or, avec ce qui se passe dans le monde arabe et plus encore au niveau national, c'est le moment de bouger». Le moins que l'on puisse dire c'est que les syndicats sont très actifs en ce moment. Des actions sont menées tous azimuts. Elles concernent tous les domaines, aussi bien dans le secteur public que privé. Mais quelles sont ces revendications et épousent-elles celles qui ont été formulées par les marcheurs du 20 février et du 20 mars ? «Les syndicats sont à l'image de la société marocaine et portent depuis longtemps les revendications sociales de celle-ci», répond d'emblée Abdelhamid Fatihi, président de la Fédération démocratique du travail.
Les langues se délient
«Les manifestations du 20 février sont en fait une accumulation de revendications classiques telles que l'emploi, les salaires, la santé, etc. Ces revendications n'ont pas changé, elles ont juste plus d'échos», étaye Mohamed Yatim. Question échos, les syndicats sont servis. Les langues se délient et chacun y va de son action militante. «Tout le monde adhère à sa manière à l'effervescence revendicative ambiante», affirme-t-on du côté de l'UMT. Ainsi, du côté des banques, les communiqués fusent et fustigent «une situation sociale déplorable». L'Union syndicale interbancaire, affiliée à l'UMT, a donc fait part de revendications portant sur l'augmentation des salaires et des différentes primes, la baisse des taux d'intérêt sur les prêts, mais aussi sur l'accès équitable à la formation. Le Syndicat national des banques, affilié à la CDT, se distingue en formulant les mêmes revendications mais cette fois chiffrées. Autre secteur et même ferveur, la santé. Indemnisations pour la garde, l'astreinte et la responsabilité, révision du statut des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du secteur public, amélioration des conditions de travail... les revendications ne manquent pas, tout comme les secteurs dans lesquels elles s'expriment. Cela va du textile à l'agriculture, en passant par l'audiovisuel public. Toutefois, ces actions disparates ont du mal à s'articuler de manière globale.
Les syndicats vont trancher
«Les revendications syndicales et ouvrières ne sont pas assez visibles lors des marches», regrette ce membre de l'UMT, qui tempère tout de même : «Les syndicats arrivent après. Leurs structures se caractérisent par une certaine lenteur. Mais au final ce sont eux qui tranchent comme on l'a vu en Tunisie et en Egypte». Un constat qui se défend puisque les syndicats, tout autant que les partis politiques, ont les moyens de concrétiser les revendications dans un cadre institutionnel. D'ailleurs, le discours royal a clairement appelé les centrales syndicales à prendre leurs responsabilités dans le chantier de la réforme constitutionnelle en relayant fidèlement les doléances du peuple et surtout en faisant des propositions concrètes. Le branle-bas de combat retentit et toutes les centrales doivent se mobiliser pour répondre aux attentes du Roi et du peuple. Les centrales syndicales ont d'ailleurs prévu des réunions de réflexion en vue d'élaborer de propositions concrètes à présenter à la commission de réforme de la Constitution. «C'est une porte qui s'ouvre et il faut s'engouffrer dans la brèche. La Constitution est un document primordial qui donne le ton à tout le reste. Nous allons défendre la retranscription d'une meilleure répartition des richesses dans son texte. Cela passe nécessairement par la séparation des pouvoirs économique et politique», conclut Mohamed Yatim.
A.S
Le pôle audiovisuel s'y (re)met aussi
Aujourd'hui encore, les trois syndicats les plus représentés au sein du pôle audiovisuel public (UMT, CDT et FT) ne font plus qu'un. Du moins dans leur motivation à faire évoluer le produit médiatique national. Après la manifestation du 18 mars dernier, les représentants des professionnels des deux chaînes nationales se sont donné rendez-vous à 10h30 à Casablanca (2M) comme à Rabat (SNRT) pour appeler à la construction d'un «pôle public au service des citoyens, qui renforce les valeurs de modernité, de démocratie, de pluralisme et de diversité». Un slogan qui résume en quelques mots l'ensemble des revendications professionnelles retranscrites par les syndicalistes dans le cadre d'une plateforme publiée suite à la première manifestation. «Nous sommes heureux d'observer déjà quelques changements au niveau de la ligne éditoriale des chaînes, notamment à travers l'organisation des débats, mais nous n'en resterons pas là», affirme Mohamed El Wafy, secrétaire général du syndicat de 2M affilié à l'UMT. En effet, la plainte devant être déposée par l'un des membres du mouvement du 20 février à l'encontre de la chaîne de Aïn Sebaâ, pour avoir «modifié ses propos», est une preuve de certaines réticences qui subsistent encore au sein même de la chaîne. Pour El Wafy, «cette plainte s'inscrit dans le même sens de nos revendications d'une ligne éditoriale claire et professionnelle».
Interview avec Abdelhamid Fatihi, Secrétaire général de la Fédération démocratique du travail.
Les Echos quotidien : Le discours royal a appelé les syndicats à participer activement à la réforme constitutionnelle en alimentant le débat avec des propositions. De manière concrète, comment cela va-t-il s'implémenter ?
Abdelhamid Fatihi : Nous avons reçu en milieu de semaine une correspondance du président de la commission chargée de la réforme de la Constitution, Abdeltif Menouni, nous invitant à exposer nos propositions les 6 et 7 avril prochains. Nous nous attelons en ce moment à l'élaboration d'un document à présenter à la commission et l'on suppose que toutes les autres centrales syndicales feront de même, le but étant de retranscrire en propositions concrètes les revendications des Marocains.
Est-ce que vous allez ouvrir des consultations avec les syndicats en vue d'un rapprochement des points de vue qui débouche sur un consensus portant sur les propositions les plus importantes ?
Nous allons essayer d'ouvrir les consultations avec les autres centrales syndicales, mais je ne vous cache pas que cela va être difficile au vu des divergences historiques. Nous allons tout de même essayer de nous concerter dans les prochaines semaines, car l'enjeu est trop important.
Est-ce que vos revendications épousent celles de ceux qui sortent dans la rue ? Avez-vous des revendications spécifiques ?
Nous portons ces revendications depuis longtemps et nous y adhérons et les soutenons aujourd'hui. Nous avons aussi des revendications qui nous sont propres telles que l'élargissement du champ des libertés syndicales.
Vous allez participer à la réforme constitutionnelle, cela vous obligera-t-il à geler vos actions ordinaires ? Quid du dialogue social avec le gouvernement ?
Les syndicats doivent continuer à remplir leur rôle et à travailler de manière ordinaire. Concernant le dialogue social, on sera bientôt en avril et, contrairement à la commission de réforme de la Constitution qui nous a contactés, nous n'avons aucune nouvelle du gouvernement. Cette absence de dialogue social est très préjudiciable.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.