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La guerre du sable monte d'un cran
Publié dans Les ECO le 18 - 04 - 2011

L'attente n'aura, finalement, que peu duré. Rimal, la filiale de Drapor spécialisée dans la production et la commercialisation de sable dragué, était prise sous le feu, par voie de presse, d'un «rapport accablant» sur la portée environnementale de ses activités. Ce rapport a longuement alimenté les débats de tous bords, lors des deux dernières semaines, remettant en question tout le business de la société, et spécifiquement l'exploitation de la plateforme de Mehdia. Vendredi, celle-ci décide de quitter le banc des accusés sur lequel on l'avait mise – «à tort», selon son management - et brandit sur la place publique les preuves de son innocence. Pour commencer, la société émet le doute quant à l'existence même de ce rapport. «Nous demandons à ce que ce rapport nous soit présenté, s'il existe réellement. Ce que je doute fort être le cas», s'exclame Hassan Jai, le président du directoire de Rimal. Mais citons d'abord les faits, pour mieux en appréhender les portées. Le rapport en question – au cas où il existerait - montre en effet d'un doigt très accusateur les activités de cette filiale de Drapor, la portant responsable de «signes précurseurs d'une catastrophe environnementale qui menace le littoral marocain». Dans cette grande brèche, tout s'engouffre : «Mauvaise qualité du sable, destruction progressive de la faune, disparition irréversible de la flore, dégradation de l'écosystème naturel...». Bref, Rimal s'est retrouvée plongée dans un bourbier de polémique...qui ne dit pas son nom.
Droit de réponse
Au-delà de l'absence de preuves tangibles sur l'existence du fameux document, la filiale de Drapor a tenu tout de même à en souligner les nombreuses failles. Le management de la société dépoussière ses archives et apporte des éclaircissements sur l'absence d'objectivité dudit rapport. Le premier apporte des arguments clairs, qui concernent l'espace géographique même ciblé par le rapport précité. «Le dragage dont parlerait ce rapport est celui de la zone offshore Mehdia, située au nord-est, à l'extérieur du chenal d'accès au Sebou. Pourtant, nous n'avons même pas encore commencé à opérer sur cette zone», lance Hassan Jai. «Cela pour la seule et simple raison que nous n'avons pas encore obtenu l'autorisation des pouvoirs publics», poursuit ce dernier. À ce stade, il ne devrait même plus y avoir de polémique. Il semble, en effet, bien évident que les auteurs du rapport en question se seraient totalement trompés de zone ciblée, si l'on en croit en tout cas les explications du management de Rimal. «On n'en est encore qu'à l'étape d'introduction de la demande d'autorisation», insiste-t-il. Pire encore, cette demande avait été introduite, selon la même source, sur la base d'une étude d'impact environnemental réalisée en 2007... «par la même équipe de scientifiques et d'experts» qui aurait été à l'origine du rapport au centre de toute cette polémique et revalidée en 2009. Ces deux études, d'après des documents que Rimal a bien voulu nous confier pour étayer leur version, auraient en effet été menées par le Groupement universitaire pluridisciplinaire pour la recherche et la préservation des ressources naturelles (GREPEN), basé à El Jadida, et cosignées par le Laboratoire de géosciences appliquées de l'Université Ibn Tofail, à Kénitra pour l'étude de 2007. Les responsables de ce laboratoire sont restés injoignables jusqu'au moment où nous mettions sous presse. À défaut, on a joint par téléphone le doyen de l'université citée comme origine du fameux rapport, Ali Boukhari. «Je n'ai aucun commentaire à faire sur cela. Je m'occupe des affaires administratives. Contactez plutôt l'enseignante qui est derrière les études en question, Aicha Benmohammadi», nous lance-t-il. Recommandation suivie, nous tombons à l'autre bout du fil sur une experte qui se trouve être directrice de l'unité de recherches géosciences de l'environnement, dans la même université. Une unité «bien différente du laboratoire cité un peu plus haut et qui a contribué à l'étude d'impact environnemental», précise-t-elle. Cette dernière est la seule source citée dans les articles de presse traitant de ce rapport. Seulement, l'experte nous confie n'avoir fait que communiquer, à des organes de presse de la place qui l'auraient sollicitée, son «avis de scientifique sur les impacts environnementaux néfastes que produirait le dragage, opéré à des fins exclusivement commerciales, et qui sont bien connus du monde entier». Une question reste cependant en suspens : comment deux laboratoires de scientifiques, appartenant à la même université, peuvent émettre des avis totalement contradictoires sur les portées environnementales d'une même activité, le dragage ? Il est clair que beaucoup de pièces manquent au puzzle et la difficulté est encore évidente pour déterminer les circonstances réelles qui ont mené à la publication de ce rapport. Quelques pistes de réponses sont à trouver dans l'anarchie que connait ce secteur, très marqué par l'intervention régulière du circuit parallèle que le patron de Rimal n'hésite pas à fustiger dans une interview exclusive accordée aux Echos quotidien. Le sable provenant des camions «contrebandiers» est effectivement hors normes et leur intervention anarchique menace réellement l'environnement, les stocks de sable et par là même l'équilibre du secteur.
La qualité du sable est aussi visée
Rimal a aussi été attaquée sur la qualité même du sable dragué qui est traité et commercialisé. Le rapport en question mentionne en effet des résultats d'analyse de ce sable qui auraient révélé de nombreuses failles techniques : présence de «13% de fines», de «métaux lourds», «forte teneur en sel», etc. Le rapport parle même, pour résumer, de «sable impropre à la construction».De quoi faire sortir le président du directoire de Rimal de ses gonds : «D'abord, rien ne prouve que le sable analysé provient du site sur lequel nous opérons. De toute façon, même si c'était le cas, le taux de 13% resterait acceptable du moment que la norme NM 10.1.271, celle régissant les granulats pour béton, prévoit pour les sables un taux de fines de 12 à 18%», défend-t-il.
Lire aussi l'interview de Hassan Jai, Président du directoire de Rimal


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