Les Los Angeles Lakers, double champion en titre, ont été éliminés en demi-finale de conférence par Dallas (4-0). Stupeur dans le monde de la NBA. Une honte pour Kobe Bryant et ses partenaires. Une véritable humiliation. Quatre manches à rien. Un « sweep » comme on l'appelle outre-Atlantique. Pourtant double champions en titre, les Los Angeles Lakers sont éliminés en demi-finale de conférence par Dallas et sortent par la petite porte en encaissant quatre défaites d'affilée. Mais malgré la surprise et l'effet d'annonce, ce piètre résultat était attendu. Phil Jackson, l'entraîneur le plus titré de l'histoire de la NBA avec onze bagues de champion, avait même avoué, dès le début de la saison, entamer cet exercice 2010-2011 avec une «certaine appréhension». Appréhension que ses joueurs avaient démenti match après match, pour finir en deuxième position au terme de la saison régulière, à égalité avec Dallas au nombre de victoires. Ensuite, dès le début des playoffs, la machine s'est enrayée. Obligés de batailler jusqu'au game 7 face à New Orleans au premier tour, les hommes de Phil Jackson se qualifiaient mais étaient à quelques paniers de l'élimination. Impensable. Puis vint l'heure de Dallas en demi-finale de conférence. Sur le parquet des Lakers, Dallas l'emportait dans le «money time» du game 1 et reprenait l'avantage du terrain. Depuis, ni l'Espagnol Pau Gasol, ni la star Kobe Bryant, tous deux impuissants et décevants, n'ont trouvé la recette pour venir à bout des Mavs. Mais ce n'est pas tout. Dans leur chute, les Lakers on montré de l'agressivité, voire de la brutalité, à l'image de Lamar Odom et Andrew Bynum qui ont véritablement disjoncté au dernier quart temps du quatrième jeu. Une élimination humiliante pour une équipe habituée aux succès et pour Phil Jackson : «toutes mes pensées et mes inspirations me font dire que ce sera mon dernier match comme coach», a-t-il confié juste après le coup de buzzer final. «Honnêtement, j'avais hâte que cette saison se finisse». Il rêvait sûrement d'une autre fin. Enfin, seulement si cette fin s'avère véridique. Car, pour celui qui mena Mickael Jordan vers les sommets, finir sur une telle gifle ne serait pas digne de son statut d'entraîneur de légende. À moins que cette défaite ne lui ai fait perdre la passion. Réponse en début de saison prochaine.