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La SNRT à l'agonie
Publié dans Le Soir Echos le 15 - 08 - 2011

Tandis que 2M apprivoise de jour en jour de nouveaux spectateurs et décroche petit à petit des taux d'audience considérables (52,1% en prime time contre 8,9% pour Al Oula), les chaînes de la SNRT, elles, font fuir les Marocains et ne cessent de sombrer dans le hors-sujet. Bilan.
La SNRT est au plus mal et les chiffres sont là pour le prouver. La première semaine du ramadan, c'est à peine si Al Oula a réussi à décrocher 9% de taux d'audience (contre 52,1 pour 2M en prime time). Contacté par Le Soir échos afin de nous donner des détails sur ce qui arrive à sa société, Fayssal Laaraïchi préfère rester coi. Toutefois, d'autres hauts responsables de l'audiovisuel national acceptent de nous révéler les causes de la chute libre de la SNRT.
Il y a d'abord la qualité de l'information que nous sert la Première. «Les informations d'Al Oula durent plus de 30 minutes, 25 minutes rien que pour les activités royales et gouvernementales. Je veux bien connaître les avancées et les projets que connaît le pays, mais 25 minutes, c'est exagéré !», nous avoue un bloggeur marocain. D'où vient ce style de traitement de l'information ? D'après une source très proche du dossier, les dysfonctionnements sont légion. Le journal télévisé semble rester otage d'une trinité sacré : les activités royales, les activités gouvernementales et des sujets régions édulcorés, portant, par exemple, sur l'huile d'argan dans le sud du pays.
Un décalage qui s'élargit : mêmes émissions politiques. «Pendant la campagne référendaire, Al Oula a eu un certain souffle de changement. Tous les partis politiques, islamistes, extrémistes, se sont exprimés ; les sacralités ont été débattues, au même titre que l'institution monarchique. Malheureusement, cela n'a duré que 15 jours. Question de donner une bonne impression à la nouvelle Constitution, pas plus. Aujourd'hui, la SNRT s'adresse à un public qui n'existe plus !», affirme cette source.
Même quand il s'agit d'éduquer et de divertir, la SNRT manque à l'appel. Alors que 2M cartonne avec des séries comme Hdidane ou Dima Jirane, Dar Labrihi ne se distingue cette année par pratiquement aucun programme ramadanesque. Il faut dire que les problèmes situent ailleurs ; notamment au plan organisationnel. La HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle) avait rendu en 2006 un avis au chef de l'Etat afin de restructurer le pôle public en entier. Pour que ce pôle public se modernise, il était nécessaire de passer par 3 phases : d'abord, la nomination d'un PDG commun entre la SOREAD et LA SNRT, chose qui a été faite. Néanmoins, les deux autres étapes n'ont pas été réalisées.
La SNRT est financée à hauteur de 90% par des subventions étatiques, en plus des ressources publicitaires qui avoisinent 250 millions de DH par an.
« Il fallait créer une direction commun entre la SOREAD et la SNRT en plus d'un Holding où nous aurions eu des filiales par activités et métiers», nous confie la source précitée. Par exemple, il aurait fallu créer une société de production et une régie de publicité communes.
Cette complémentarité n'a jamais existé. 2M et Al Oula sont deux mondes différents en constante concurrence. « Nous sommes en 2011, je ne vois pas pourquoi pendant le ramadan, par exemple, ils diffusent des émissions à thématiques identiques ?! », s'indigne la même source.
Autre dysfonctionnement, celui du financement. La SNRT est financée à hauteur de 90% par des subventions étatiques, en plus des ressources publicitaires qui avoisinent 250 millions de DH par an.«Pour 2M, nous confirme la source proche du dossier, l'Etat donnait 150 million de dirhams de subventions par an. Cette somme a diminué d'année en année jusqu'à arriver à 60 millions de DH. Motif : 2M a assez de ressources publicitaires et n'a plus besoin d'aide étatique». Néanmoins, l'Etat se réconcilie petit à petit avec 2M.
En effet, en 2010, elle a signé un contrat-programme avec l'Etat d'un montant avoisinant les 250 millions de DH par an. Autant dire qu'une réorganisation globale du pôle public s'impose en toute urgence. Une réorganisation où chaque composante doit avoir son propre cahier des charges et son propre contrat-programme. «La mentalité du peuple marocain a beaucoup changé. Celle de la SNRT doit faire de même», conclut la même source.


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