Fat Old Sound est un nouveau trio qui brasse la country, le blues et le rock. Jeunes et talentueux, ses membres revisitent des morceaux cultes de cette musique, en leur donnant un formidable coup de jeune. La scène musicale vient de s'enrichir d'un nouveau venu, Fat Old Sound. Rocailleux et intimiste, le trio a joué, pour la première fois, mercredi et jeudi soir au théâtre de l'Institut français à Rabat et a enchaîné deux soirées à l'incontournable Pietri, vendredi et samedi. Entre rock et tonalités acoustiques, le groupe a brillamment mis à l'honneur le folklore américain, ressuscitant les poids lourds de la musique country et blues, et revisitant avec brio des pépites des vétérans tels que Johny Cash, Leonard Cohen, Tom Waits et d'autres. Un brassage instantané Fat Old Sound est un groupe novice, sans vraiment l'être. Résidents à Rabat et d'influences différentes, ses trois membres sont talonnés par un passé musical costaud et concoctent une fusion bien sentie dans un délicieux cocktail en décibels. Les trois musiciens se sont rencontrés à Rabat et ont enchaîné régulièrement les répétitions depuis septembre. à la guitare, Mehdi Boubeka se laisse guider par ses influences ska et reggae. Avec son groupe, il a sillonné les grandes scènes d'Europe, et enregistré trois albums (chez Pias). Aujourd'hui, il se produit avec Les Rabanotes, tout en prêtant son talent à Fat Old Sound. Thibault Foulon, rocker et batteur du groupe Peppermint Candy, ne se laisse pas démonter par son look romantique et dégaine de douces décharges punk, bien qu'issu d'un background jazzy. Il est aussi professeur de batterie aux Studios des Arts vivants de Casablanca. Nicolas Fahy, au violoncelle et au chant, glane à la fois une fabuleuse voix de countryman et une formation classique de musicien académique — il a joué avec l'orchestre philarmonique du Maroc. Diplômé du conservatoire de Lille, c'est un touche-à-tout. Auteur de ses propres chansons et de son propre roman, il a concilié ses deux talents pour créer un spectacle éclectique en 2009 : « Les tueurs rêvent-ils d'amours électriques ? » à mi-chemin entre le rock et le jazz, entre musique, danse et théâtre, le spectacle a sillonné quelques villes du Maroc, dont Kénitra, Fès, Tanger et Safi. Une rencontre, du talent, un bon feeling, voilà les ingrédients de cette belle synergie.