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Notre stratégie : un développement responsable
Publié dans Le Soir Echos le 29 - 12 - 2011

Directeur du Développement industrie au sein de l'Office chérifien du phosphate, El Moutaoikkil El Baraka revient pour le Soir échos sur les principaux axes de développement de l'Office. Entretien.
El Moutaoikkil El Baraka.
Lauréat de l'Ecole Mohammedia des Ingénieurs, Moutaoikkil El Baraka a rejoint, juste après l'obtention de son diplôme, l'OCP où il a entamé sa carrière dans le secteur de la maintenance, dans la mine, et ensuite dans le développement industriel. Avec l'arrivée de Mustapha Terrab à la tête de l'Office, il se voit confier la tâche de superviser une équipe à même d'assurer la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de l'OCP, suivant les recommandations du cabinet McKinsey. Cette véritable Task Force a été baptisée PMO (Program Management Office). Par la suite, l'OCP a décidé d'intégrer tous les programmes de développement industriel dans un seul pôle, au lieu de trois. Et c'est l'équipe PMO, et Moutaoikkil El Baraka, qui ont eu la responsabilité de le diriger. Il chapeaute aujourd'hui l'ensemble des six sites industriels de l'OCP. Avec grand succès. Ce qui lui a valu une décoration royale, en marge de la visite effectuée récemment par le Souverain au site de Jorf Lasfar. Les 115 milliards de DH d'investissements de l'OCP, c'est lui qui les gère. Autant dire qu'il est le plus à même de nous en parler.
Lauréat de l'Ecole Mohammedia des Ingénieurs, Moutaoikkil El Baraka a rejoint, juste après l'obtention de son diplôme, l'OCP où il a entamé sa carrière dans le secteur de la maintenance, dans la mine, et ensuite dans le développement industriel. Avec l'arrivée de Mustapha Terrab à la tête de l'Office, il se voit confier la tâche de superviser une équipe à même d'assurer la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de l'OCP, suivant les recommandations du cabinet McKinsey. Cette véritable Task Force a été baptisée PMO (Program Management Office). Par la suite, l'OCP a décidé d'intégrer tous les programmes de développement industriel dans un seul pôle, au lieu de trois. Et c'est l'équipe PMO, et Moutaoikkil El Baraka, qui ont eu la responsabilité de le diriger. Il chapeaute aujourd'hui l'ensemble des six sites industriels de l'OCP. Avec grand succès. Ce qui lui a valu une décoration royale, en marge de la visite effectuée récemment par le Souverain au site de Jorf Lasfar. Les 115 milliards de DH d'investissements de l'OCP, c'est lui qui les gère. Autant dire qu'il est le plus à même de nous en parler.
Dans quel cadre s'inscrit le dernier projet de Jorf Lasfar, inauguré récemment par le Souverain ?
Ce projet s'inscrit dans une stratégie globale de l'OCP, visant à consolider le leadership du groupe dans le domaine des phosphates et des fertilisants. La particularité de ce site, c'est qu'il est réalisé en partenariat avec un grand opérateur d'Amérique Latine, continent qui est au cœur de nos objectifs vu qu'il s'agit d'une région du monde qui émerge économiquement, particulièrement dans le secteur agricole. Le Brésil est un pays locomotive en la matière. Et le dernier classement de ce pays, passé sixième puissance économique mondiale il y a quelques jours seulement, confirme le bien-fondé de notre stratégie et notre positionnement. D'ailleurs, le plus gros de la production de la nouvelle usine est destiné au marché brésilien. Mais ce n'est là qu'un des nombreux projets et portes qu'ouvre l'OCP. C'est la raison pour laquelle nous avons lancé une quarantaine de projets, dont 10 relèvent de ce qu'on peut appeler des projets structurants, avec une enveloppe de quelque 115 milliards de DH.
Qu'en est-il de l'état d'avancement de la stratégie de développement menée par l'OCP ?
La grande nouveauté de l'année qui s'écoule est que le programme industriel de l'OCP est désormais passé à la phase de la réalisation. Avant, nous devions nous pencher essentiellement sur les études pour la définition des projets. Mais dans les six mois à venir, nous aurons plus de 10 000 personnes travaillant sur nos chantiers.
Quels sont les principaux leviers de votre stratégie ?
Notre stratégie est celle d'un développement responsable, à savoir respecter le double impératif de se développer et de satisfaire la demande du marché. Nous avons d'abord commencé par l'augmentation de notre capacité de production avec pour objectifs ²de doubler la production minière, de tripler la production d'acides et de multiplier par 3,5 la production d'engrais sur les dix prochaines années. Nous ne pouvons pas être leaders sans capacité de production. Ensuite, et c'est le deuxième levier, et vu la cyclicité du secteur, la présence de facteurs de risque et d'une forte concurrence, nous essayons de réduire autant que faire se peut le coût de la production. Et nous comptons bon nombre de projets qui s'inscrivent dans cette logique. Le troisième levier est, enfin, la recherche de la flexibilité, soit l'adaptation de la capacité de l'outil de production à la demande. D'où la logique de partenariats dans laquelle nous nous inscrivons.
L'OCP évolue dans un secteur où la concurrence, présente comme à venir, se fait pressante. Comment gérez-vous cette donne ? Et quels sont vos atouts ?
Le premier élément est que nous sommes en train d'investir pour 2015 et au delà. Nos concurrents n'ont pas autant de longueur d'avance. Nous avons également de nombreux atouts, à commencer par la notoriété de notre groupe et sa forte présence sur le marché. Nous disposons aussi d'une panoplie d'avantages comparatifs, en coût de production mais aussi et surtout en qualité. Nous sommes déjà premiers et nous faisons tout ce qui est possible pour le rester. À cela s'ajoute le fait que 85% de nos activités est destiné aux fertilisants, soit à l'agriculture. À l'image de la croissance de la population mondiale, doublée du changement des comportements alimentaires et de consommation dans des régions aussi vastes que l'Inde, où les citoyens consomment de plus en plus de céréales et de viande, la demande sur nos produits ne peut qu'augmenter. Nous sommes liés à un secteur où la demande ne risque pas de baisser. Et c'est pour nous un facteur d'assurance.
Les considérations d'ordre environnemental et de préservation de la ressource sont aussi à prendre en considération. Quelle est votre stratégie en la matière ?
Nous sommes en train de lancer de nombreux chantiers sur ce registre. En matière de consommation des ressources, l'OCP déploie de grands efforts pour éviter tout recours aux énergies conventionnelles. Nos besoins en énergie, nous tentons de les satisfaire par nos propres moyens, ou à travers des partenariats. En matière d'eau par exemple, nos besoins sur les dix prochaines années équivalent à la consommation du Grand Casablanca, à savoir 130 millions de M3. Un besoin auquel nous répondons en investissant pour réduire la consommation, à travers le recours aux nouvelles technologie, la recherche et développement, et ce, sur toute la chaîne de valeur. Sur la mine, nous traitons les eaux usées de la ville pour les exploiter dans nos processus. Un tel dispositif est déjà opérationnel au niveau de Khouribga, où nous produisons quelque 3 millions de M3 d'eau, avec pour objectif d'arriver à 5 millions de M3. Au niveau de la chimie, nous avons recours au dessalement et en cela, nous abandonnons toutes les ressources de surface. Et dans quelques années, nous allons abandonner les ressources des nappes phréatiques.
Nous travaillons également sur l'amélioration de la récupération dans la mine. D'où toute la stratégie de bénéficiation et d'enrichissement du phosphate, qui permet d'extraire toute la série phosphatée. Sur les mines existantes, nous allons récupérer pour chaque M2 exploité, quelque 40% de plus en phosphate. Nous généralisons l'extraction à toutes les couches et principalement la couche 3, soit la dernière couche, aussi épaisse que pauvre. Des procédés ont été mis en place pour l'enrichir. Une démarche qui se veut un moyen de valoriser et, surtout, préserver une ressources qui, nous avons tendance à l'oublier, n'est pas renouvelable. Une révolution.
Dans votre développement, vous tablez également sur les partenariats, avec des pays comme avec de grands groupes internationaux. Quel est le bien-fondé de cette démarche ?
Dans un secteur aussi vital, comptant la présence de plusieurs grands opérateurs et où nous ne sommes très présents sur la distribution, bien que nous soyons forts sur la production, chercher des opérateurs qui sont bien positionnés sur des volets comme la distribution, me paraît dans l'ordre des choses. Et autant nous pouvons lancer des projets tous seuls, autant il y a d'autres projets que nous ne pouvons lancer qu'en partenariat avec d'autres. Nous avons visé grand. Et l'OCP ne peut pas investir seul dans un aussi vaste programme. Si nous comptons investir à hauteur des deux tiers, il est clair que c'est important pour nous de trouver des partenaires pour financer le tiers restant. Cela apporte de l'assurance et participe aussi à la réduction des coûts.


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